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J’ai dormi une fois de plus dans l’appartement de Charlie, incapable de le quitter après cette nuit passée ensemble. Notre complicité charnelle est de plus en plus évidente et l’explosion qui en découle nous laisse toujours à bout de forces. Mais il n’y a pas eu que ce corps-à-corps hier soir. Je me redresse aussitôt en pensant aux événements de la veille et je pars à la recherche de Charlie, déjà levé alors qu’il est tôt.
Le réveil affiche six heures du matin…
Je le retrouve dans son bureau, assis devant son ordinateur. Concentré, il ne m’entend pas arriver. Torse nu derrière son écran, ses cheveux tombant sur son front, il dégage une force presque animale, terriblement sensuelle. Même dans l’adversité, Charlie ne perd rien de son charisme. Bien au contraire, il semble gonflé à bloc.
– Tu es là, dit-il en m’apercevant. Viens…
Afficher en entierJ’attends dans un bureau que l’enquêteur revienne me voir pour me faire le compte-rendu de ce qu’a trouvé la patrouille envoyée chez moi. Je tremble encore comme une feuille. Dès que j’ai entendu du bruit venant de mon appartement, j’ai couru me réfugier ici, laissant à la police le soin d’intervenir.
Quelqu’un s’est introduit chez moi, sans même briser les serrures. Comment a-t-il pu avoir les clés ? Pourquoi les avoir laissées en évidence ? Aurait-on fouillé dans mon sac ? Mais à quel moment ? Et si l’intrus avait eu le temps d’en faire un double ?
Des histoires sordides de jeunes femmes agressées lues dans les journaux me reviennent.
Je ne tiens pas du tout à apparaître dans la colonne des faits divers de demain !
Afficher en entier– Vous voulez rester ou je vous raccompagne ? me demande-t-il la voix grave.
Me raccompagner ? Le quitter après un baiser pareil ? Non, mais ça va pas ?!
– Restons, murmuré-je.
J’ai l’impression qu’il est soulagé. Serait-il possible qu’un homme comme lui ait pu douter de ma réponse ?
Charlie me prend par la main pour sortir de la voiture. Dans l’ascenseur, il ne la lâche pas. Mieux, il me plaque contre la cabine pour m’embrasser à nouveau. Ses mains dans mon dos, les miennes sur son visage, nous sommes attirés l’un par l’autre comme deux aimants.
Au moment d’entrer dans son appartement, Charlie se fait extrêmement silencieux. L’ambiance entre nous est électrique, magnétique et je ne sais quoi d’autre en -ique. Je sais juste que ma respiration s’accélère à mesure que ses yeux transpercent les miens.
– Alors comme ça, tu penses que je maîtrise tout ?
Ce nouveau passage soudain du « vous » au « tu » me déstabilise. Je suis sûre qu’il l’a fait exprès ! Pour me montrer qu’il contrôle à nouveau la situation. Pour me faire comprendre que c’est lui qui décide des règles. Pour me troubler, me bouleverser, me coller des frissons…
Mais je ne cherche pas à comprendre cette attirance qui nous entraîne l’un vers l’autre. Je déconnecte mon cerveau en voyant Charlie s’approcher de moi comme un félin, le regard déjà lourd de sous-entendus. Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est mal ? Je n’en fous complètement.
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