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La poignante beauté de la mélodie serra le cœur de Catriona. Elle aimait ces chants traditionnels et n'osait imaginer ce qui se passerait lorsqu'ils auraient disparu.

— Les collines pleurent, dit Finlay. Regarde les ruisseaux qui coulent le long des pentes telles des vallées de larmes.

Catriona saisit la main de son frère et se mit à chanter à son tour, doucement d'abord, puis de plus en plus fort. La chanson était un tuireadh, une lamentation que les femmes des Highlands chantaient lors des processions funéraires.

Où irons-nous porter nos prières

Quand nous aurons faim dans les collines ?

Où irons-nous nous réchauffer

Quand le froid glacera nos os ?

Hiri uam, hiri uam...

Les paupières closes, Catriona laissa la musique des mots envahir son âme.

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— Si j'en avais le pouvoir, poursuivit-il, je sauverais ces gens et je les ramènerais chez eux. Si notre frère Donald avait vécu, il aurait tout fait pour empêcher ce désastre.

Catriona pensa au beau et courageux Donald qui était mort quelques années auparavant.

— Si notre père avait été fermier au lieu d'être le pasteur de Glenachan, nous serions nous aussi du voyage. Et ni toi, ni Donald, ni même papa n'y pourriez rien.

Une soudaine rafale de vent gonfla sa jupe et son châle en tartan. Sa natte se dénoua et sa chevelure se déploya, telle une flamme celte rouge et or. Elle la repoussa et demeura droite et silencieuse, habitée par un sentiment tragique.

Les lamentations reprirent et Catriona aperçut une vieille femme qui brandissait les mains vers le ciel. Le son plaintif se répercuta entre les collines et bientôt d'autres femmes y mêlèrent leurs voix, le transformant en chant. L'écho multiplia les sons, comme si les montagnes elles-mêmes pleuraient.

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— Qu'arrivera-t-il aux légendes et aux chansons de cette vallée? soupira-t-elle.

J'aimerais pouvoir préserver toute cette sagesse et cette magie pour les générations futures. Avec ces gens, c'est aussi notre culture qui s'en va. Comme j'aimerais sauvegarder la vallée, les terres, les habitants, l'héritage... Mais bien sûr, je rêve, ajouta-t-elle en haussant les épaules. Je ne suis que la fille d'un pasteur qui perd la plupart de ses paroissiens aujourd'hui.

Finlay lui entoura les épaules du bras.

— Parfois, un rêve suffit. Si nous le laissons grandir, il deviendra une forteresse.

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— Si la vallée des Fées est vidée de ses habitants, alors les daoine sith, les fées elles-mêmes, porteront le deuil, déclara-t-elle. La féerie et les légendes de cet endroit comme la beauté des montagnes s'en ressentiront. Si l'on en croit Morag MacLeod, le chagrin fera disparaître les fées.

— Les fées ont dû s'habituer aux expulsions, répliqua sèchement Finlay. Depuis des décennies, des milliers d'hommes et de femmes ont chassé de leurs maisons des îles et des Highlands où leurs familles vivaient depuis des générations.

— Alors prions pour qu'il s'agisse d'une des dernières expulsions.

— Ce sera peut-être le cas. Le comte de Kildonan a prévu de faire venir d'autres troupeaux de moutons, et seulement une poignée d'Anglais et de Lowlanders pour s'en occuper. Il prétend que c'est plus rentable que de conserver une centaine de Highlanders sur les mêmes terres. Le restant du domaine sera transformé en réserve de chasse et mis en location.

Son visage fermé trahissait son amertume.

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— Ainsi, le fils ressemble au père. Peut-être se disputent-ils pour savoir qui profitera le plus des moutons qui parcourront bientôt les terres du comte, remarqua-t-elle d'un air agacé. C'est une triste journée lorsque les seigneurs des Highlands ne s'inquiètent plus de la dignité de leurs gens ni du bien de la terre ellemême.

— Ce n'était pas le cas autrefois, à l'époque des chefs de clans, quand cette vallée appartenait aux guerriers Mackenzie et à leurs familles. Les comtes de Kildonan veillaient sur leurs gens comme s'il s'agissait de leur propre famille.

— Rien ne sera jamais plus comme avant, murmura-t-elle en suivant des yeux la longue procession qui cheminait au pied de la colline où elle se tenait avec Finlay.

Quelques femmes pleuraient. D'autres s'étaient couvert la tête avec leurs châles écossais pour manifester leur chagrin. Catriona sentit les larmes lui piquer les yeux et sa gorge se noua. Beaucoup de ces personnes étaient des amis et des parents des MacConn.

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— Mais si ! Je me rappelle un garçon timide aux cheveux noirs qui aimait se promener seul dans les collines. Je ne l'aurais pas reconnu, bien sûr.

— Il a été absent une dizaine d'années. Il habitait les Lowlands avec sa mère. Mme Baird a raconté à papa qu'il était revenu pour surveiller son héritage parce que son père vend les terres et les fermages. À écouter Mme Baird, qui travaille maintenant au château, ces deux-là ne s'aiment pas.

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La jeune fille mit la main en visière pour se protéger du soleil et porta le regard vers un cavalier immobile en retenant ses larmes. Sur son cheval noir, le comte de Kildonan surveillait son intendant et ses hommes qui chevauchaient parmi la longue colonne pour inciter les gens à se hâter.

Un autre cavalier monté sur un cheval bai lancé au galop le rejoignit et s'immobilisa abruptement auprès de lui. Il gesticulait comme s'il était furieux. Catriona ne reconnut pas l'homme aux cheveux foncés, mais sa silhouette élégante, la coupe de sa redingote, son aisance en selle et sa manière de s'adresser au comte indiquaient qu'il était lui aussi un gentleman, peut-être même un membre de la famille. Les deux hommes semblaient se quereller.

— Qui est cet homme qui parle avec le comte de Kildonan? demanda-t-elle. Il paraît fort agité.

— Je crois que c'est son fils, répondit Finlay. Lui aussi s'appelle George Mackenzie. Tu ne te souviens pas de lui parce que tu étais trop jeune à l'époque, mais il habitait le château de Kildonan lorsqu'il était petit, avant que la comtesse ne quitte son mari en emmenant ses enfants.

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