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Extrait ajouté par beedonkadonks 2015-05-12T03:51:13+02:00

“Ce doit être bien étrange de sentir qu'aux yeux de ceux qui sont au-dessus de vous vous êtes à peine humain, et de redouter que leur opinion ne soit fondée, que vous soyez réellement assimilé à une bête de somme, que les chevaux, les chiens et le bétail aient autant de privilèges et soient probablement vos égaux, voire en sachant plus que vous, que même votre silhouette ne garantisse pas votre appartenance à cet ordre d'êtres supérieurs dont vous offensez la sensibilité délicate.”

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Extrait ajouté par ides60 2011-09-20T20:04:41+02:00

Je me souviens si bien de cette soirée où je quittai ma chambre pour la première fois afin d'aller apprécier la convivialité d'un repas de noces ! Mme Henry, apparemment envoyée dans ce monde pour répandre la gentillesse et le bonheur, adorait accorder à ses serviteurs toutes sortes de plaisirs innocents compatibles avec leurs obligations. Son esclave préférée, une magnifique quarteronne, devait épouser ce soir-là un jeune homme appartenant à une propriété voisine, et son aimable maîtresse avait décidé de mettre cette occasion à profit poour donner un congé à tous les domestiques. Bois et champs furent explorés à la recherche des premières fleurs et des violettes pour décorer le salon. Tous les serviteurs, jeunes et vieux, petits et grands furent invités, et l'on servit des gâteaux, des friandises et du vin en abondance. Des vieillards à l'allure étrange dont le visage noir, desséché et ridé constrastait avec la chevelure et la barbe blanche, des femmes corpulentes dont le teint d'ébène était mis en valeur par des turbans d'un rouge flamboyant, des garçons, des filles et quantité de bébés assistèrent aux festivités, tous vêtus de leurs plus beaux atours aus couleurs de l'arc-en-ciel et faisant de leur mieux pour paraître à leur avantage. La promise et son promis, ainsi que leur suite, étaient habillés avec élégance. M. Henry, le maître, officiait aussi comme pasteur et prononça la bénédiction nuptiale. La cérémonie fut suivie par un échange de félicitations et par tant de bonne chère, de rires, de bavardages et de réjouissances que j'en eu le tournis et ne sus plus quelle contenance prendre. Mme Henry était tout à l'esprit de la fête. Elle semblait réellement transportée par tant de bonheur autour d'elle. Un sourire radieux aux lèvres, les yeux pétillants de plaisir, elle circulait dans la pièce, caressait les enfants, saluait les mères, prodiguait de petites attentions ici et là aux vieillards et aux infirmes. Tous les regards convergeaient vers elle et je suis sûre que tous les coeurs la bénissaient.

Quand la soirée fut bien avancée, l'assistance pris congé, mais la musique et les danses au-dehors se prolongèrent jusque tard dans la nuit. De la fenêtre de ma petite chambre, qui donnait sur la pelouse, je voyais des groupes rassemblés sur l'herbe, des danseurs se poursuivre au rythme de la musique, des gens rire et bavarder dans une joyeuse animation. En les regardant, je me demandai soudain s'ils étaient vraiment aussi gais qu'ils le paraissaient, s'ils n'étaient jamais hantés par l'ombre d'un malheur à venir. Puis je pensais au jeune couple qui venait de prononcer ses voeux et d'accepter les responsabilités du mariage - des voeux et des responsabilités étrangement effrayants étant donné leur condition d'esclaves. L'avenir leur semblait-il radieux et sans nuages ? Espéraient-ils la félicité domestique et de longues années d'amour quand leur existence, leur corps et même leur âme étaient soumis à la volonté d'autrui ? Quand le mari n'avait pas la possibilité de fournir un toit à sa femme ni la femme de pourvoir aux besoins de son mari . Et quand, vivant séparés sous deux jougs différents, ils ne pouvaient se voir au mieux que de temps en temps et risquaient de ne plus se voir du tout si telle était la décision prise par d'autres ?

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