Stéphane Fière

Je me suis accrochée tant que j’ai pu mais malheureusement je me suis perdue en route.

Pourtant le 4ème de couverture m’avait donné envie de découvrir le petit village de Dorlange et ses habitants, et prendre part ainsi à l’événement qui va perturber leur petit quotidien bien installé, à savoir l’arrivée de demandeurs d’asile Syriens.

Une bonne partie du récit tourne autour des questionnements, légitimes, des habitants du village sur l’arrivée d’étrangers. Il y a ceux qui sont contre et ceux qui sont pour. Comment vont-ils s’organiser, où vont-ils loger, tant de questions qui divisent les habitants.

Mais j’ai eu l’impression que le sujet s’effaçait dans des descriptions écologiques et agricoles, et de la vie à la campagne en général, dans des réflexions parfois répétitives même si réelles.

Il y a beaucoup de personnages mais je n’ai pas trouvé que quelqu’un se démarquait en particulier, même pour Antoine. Peu de nuances dans les personnalités, bien que le dynamisme de certaines personnes donne un peu de peps à l’ensemble.

Une lassitude s’est finalement installée au cours de ma lecture. Le style de l’auteur est particulier mais pas inintéressant. Je n’y suis tout simplement pas sensible. Il peint avec un certain humour des réactions, des préjugés mais je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un portrait hilarant de la société…disons que je ne me suis pas esclaffée. ?

Finalement, je n’arrive pas à saisir si le sujet des migrants était un thème central qui n’a pas été suffisamment développé ou bien si c’était juste un sujet parmi tant d’autres pour soulever le comportement d’une société moins altruiste et d’une campagne changeante.

Quelques longueurs pour moi, mais la plume est intéressante, pousse également à une certaine réflexion.