Thomas Flahaut
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Note moyenne : 6.57/10Nombre d'évaluations : 7
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Roman social qui décrit la vie de deux jeunes gens, natifs du Jura, qui s'embauchent les nuits d'été dans les usines suisses en tant qu'intérimaires. Ces usines où leur père se sont crevées toute leur vie, ils veulent y échapper. Mais auront-ils le choix? Mehdi, Thomas et sa soeur Louise vivent difficilement leur passage à l'âge adulte ; ils s'interrogent sur leur avenir.et sont très attachants. La vie à l'usine est formidablement décrite : la fatigue, l'homme transformé en robot et au final la délocalisation. L'auteur parle d'expérience et m'a évoqué sur le même sujet le magnifique livre de Joseph Pontus La Ligne. Excellent roman.
Afficher en entierThomas, Louise et Mehdi sont des enfants de la classe ouvrière. Des pères quasi absents, ouvriers de toujours, l’usine c’est une vie, une vie entière. Celle qui préoccupe, celle qui use, celle qui distille un poison sournois, celle qui brise, celle qui n’amène que désolation. Thomas, Louise et Mehdi ont vu l’usine prendre la moindre parcelle de leurs pères. La maladie, l’alcool pour oublier la dureté de l’usine. Mais lorsqu’on est enfant l’usine se concentre sur le quartier dans lequel on grandit. Un ghetto où la détresse se mesure aux rires des enfants.
Thomas, Louise et Mehdi ont grandit avec l’idée que l’usine n’était pas leur avenir. Un rêve illusoire tristement rattrapé par la réalité. Mehdi y travaille l’été depuis sept années. Thomas la rejoint après avoir raté ses études. Louise, étudiante, prépare sa thèse sur les ouvriers frontaliers.
Elle est là, partout, filigrane visible dans les corps et les cœurs. L’usine happe, alpague, maintient, enserre, noie. L’usine c’est un monde violent, répétitif. Un monde de chiffres, de bruits, de regards en coin, de regards triste. Un monde solitaire où le corps est mis à contribution, où la nuit désolidarise. Un monde où la vitesse, l’alcool deviennent cette liberté fugace et où l’amour est un doux éphémère.
Thomas Flahaut parle de la brutalité du monde avec une honnêteté sans faille. Il décortique les corps et les âmes. Il nous montre l’invisible, ce qui se chuchote dans ce monde douloureux. Une fresque sociale puissante, sans concession, sans avenir, sans vie. Un monde désenchanté, enchaîné dans une sorte d »héritage morbide de père en fils. Une plume impitoyable instillant par moment cette dose de bonheur, de liberté, de vie. Mais l’épuisement, la survie sont bien plus forts que ces instants fugaces et précieux.
J’ai souvent du mal avec les romans sociaux. Le désespoir est bien trop souvent présent et oppressant. L’atmosphère est y tout aussi pesante J’admire toutefois la manière dont Thomas Flahaut s’en accapare et nous plonge dans son monde.
Afficher en entierLa plume est très belle et très poétique, pourtant le récit reste platonique avec peu d'action.
Malgrès tout, on s'attache au personnage et à la fin, à la mort d'un des camarades, on verse une larme.
Le champ lexical qui y est utilisé est très bien travaillé, ce qui rend la lecture plaisante...
Ce qui m'a plu c'est de découvrir cette vie, aujourd'hui fantomatique, des frontalier franco-suisse, à la recherche de leur Eldorado.
Afficher en entierL'écriture de l'auteur m'a immédiatement saisie ! L'histoire est bercée par ce sentiment épuisant et mécanique de l'usine, c'est du génie !
Les chapitres sont petits et addictifs. A lire, un lendemain de soirée assommant, une cigarette à la main.
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