Maud Servignat

Trois femmes, trois vies, trois époques.

Trois générations de femmes, leurs déboires sentimentaux, leur évolution et leurs choix.

Une histoire passionnante qui va du Paris des inondations, à l’Irlande du début du siècle avec sa misère, ses couvents pour jeunes filles perdues en passant par Chicago et Paris de nos jours.

Bessie , gouvernante à Paris verra sa vie brisée par un lourd secret quittera la France et mourra détruite par l’alcool et la culpabilité.

Angèle violée, puis enceinte se verra cloitrée dans un couvent . L’amour que lui porte sa cousine lui offrira l’opportunité d’avoir une nouvelle vie à Chicago avec sa fillette, Alice.

Quand à Émilie , la mort de son père va lui faire trouver la correspondance entre Angèle et Millie. En s‘intéressant à sa famille et à son passé elle va découvrir un terrible secret.

Un récit passionnant sur un siècle qui traite de grossesses non-voulues, de femmes aux vies difficiles à la merci des hommes et puis l’impression que l’histoire prend un autre chemin, Émilie est en pleine séparation, ne voit pas ses grossesses aboutir, mais elle s’occupe de femmes en difficulté.

C’est ce souci et cet intérêt pour les autres qui va lui permettre de découvrir la vérité et de poursuivre son chemin.

Si vous chercher une histoire qui vous habite c’est celle-ci. N’hésitez pas à lire L’envol de l’Euthalia.

Maud Servignat d’une écriture fluide, addictive, très émouvante, à la trame incroyablement bien orchestrée et au récit très bien documenté nous entraîne dans une superbe histoire de famille.

Merci pour ce SP via Simplementpro qui est un COUP DE CŒUR.

J’ai passé un très agréable moment de lecture avec ce titre. L’envol de l’Euthalia m’aura, outre fait voyager à travers le temps et l’espace, fait découvrir certains événements historiques dont je n’avais pas (ou très peu) connaissance.

Ce roman se déroule sur deux temporalités (un schéma que j’adore). Au fil des chapitres, nous sommes soit presque de nos jours, en 2019, avec Emilie, soit dans le passé, avec Bessie, en 1910 puis avec Angèle, quelques années plus tard. L’autrice nous entraine également d’un pays à l’autre (entre la France et l’Irlande), voire même d’un continent à l’autre puisque cette histoire nous mène jusqu’aux Etats-Unis et à Chicago !

Il s’agit, ici, de femmes et de secrets de famille, d’amitié et de loyauté, de violence aussi, qu’elle soit physique ou morale.

J’avoue avoir eu quelques craintes après la lecture du prologue. En effet, celui-ci est volontairement équivoque : il décrit un événement trouble où il est question d’une boite enterrée dans laquelle, on le devine, se cache un terrible secret. Le lecteur est laissé, bien entendu, dans le flou. À lui de continuer à lire s’il veut lever le voile sur ce mystère. Toutefois, outre cela, la narration m’a également paru un brin nébuleuse. Les passages d’un paragraphe à un autre manquaient, pour moi, de fluidité. Un manque de fluidité que j’ai aussi ressenti, par moments, dans les premiers chapitres du récit où de fréquents légers retours en arrière m’ont parfois déroutée. Cependant, cette remarque ne vaut que pour le tout début du roman ! Par la suite, l’autrice n’utilise plus (ou beaucoup moins ou je ne l’ai peut-être plus remarqué ?) ce procédé (qui plaira sûrement à d’autres, par ailleurs !).

J’ai donc, ensuite, réellement apprécié la plume de Maud Servignat : fluide et très agréable. Les dialogues sont bien menés et les descriptions imagées et immersives ! L’autrice arrive à nous plonger facilement dans les différentes ambiances de son roman : que ça soit à Paris en 2019 avec Emilie ou dans l’un des couvents de la Madeleine, en 1926, avec Angèle, ou encore dans le Paris inondé de janvier 1910 avec Bessie.

Niveau des personnages, j’ai été particulièrement touchée par Angèle, qui est d’ailleurs, l’héroïne principale de cette histoire. Nous la suivons, effectivement, de son enfance (dans les quartiers pauvres de Dublin) jusqu’à un âge avancé, après une vie bien remplie. Angèle est attachante, sensible et attentionnée. Elle a un fort bégaiement et manque, de ce fait, de confiance en elle, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une grande force de caractère ! J’ai dévoré toute la partie où elle vit à Dublin ! J’ai été un peu moins happée par la suite (même si j’ai passé un bon moment aussi !), entre autre, parce que cette suite est plus rapide en terme de temporalité : l’autrice s’y attarde moins et les sauts temporels sont plus importants.

Emilie m’a plu également. Pour autant, j’aurais aimé que son histoire soit plus approfondie et, surtout, que le côté « secret de famille » prenne plus de place : que les chapitres au passé et au présent se répondent davantage afin d’entretenir le mystère. En effet, j’ai trouvé que cet aspect restait assez en retrait durant toute une partie du récit (mise à part à la fin où tout s’accélère) et c’est dommage !... En ce sens où cela aurait pu intensifier le côté « suspens » et rendre le roman encore plus prenant et addictif.

Pour en revenir (et en terminer) avec nos protagonistes, j’ai moins accroché à Bessie, en grande partie, je pense, du fait que peu de chapitres lui soient consacrés (bien qu’elle ait son importance) et puis, de par son caractère plus cachotier et moins abordable.

Enfin, comme je vous l’ai dit, ce roman m’a permis d’explorer pas mal de faits historiques que je ne connaissais pas (ou de façon très superficiel) : les inondations de Paris et le scandale des couvents de la Madeleine à Dublin (entre autres). C’est surtout ce dernier événement qui est mis en avant et exploité dans ce récit à travers le personnage d’Angèle qui va, malheureusement pour elle, y être confrontée. Derrière une façade respectable et pieuse, ces institutions étaient, en réalité, des sortes de prison pour « femmes perdues » : « perdues » bien souvent parce qu’elles ne correspondaient pas aux codes de bienséance de la société irlandaise catholique très stricte de l’époque. Elles étaient donc enfermées et exploitées : de l’esclavage déguisé. Ces couvents servaient, en effet, de blanchisserie et abusaient allègrement de cette main d’œuvre gratuite sous couvert de pénitence et de repentir…

En bref, un roman qui m’aura diverti tout en m’instruisant ! J’ai apprécié la double temporalité et le côté « secret de famille » même si j’ai regretté que le suspens ne soit pas davantage entretenu ! Emilie, Angèle et Bessie sont toutes les trois fortes à leur manière. J’ai une petite préférence pour le personnage d’Angèle qui est, d’ailleurs, la protagoniste centrale de ce récit ! Elle m’a touchée et impressionnée ! Je ne peux donc que vous conseiller ce titre si les thématiques évoquées dans cette chronique et/ou le schéma narratif vous plaisent !

chronique en ligne : https://leslivresderose.wordpress.com/2022/07/27/lenvol-de-leuthalia-de-maud-servignat/

Une très belle découverte que ce roman et cette auteure, son roman se lit facilement, il est émouvant et on sent que l’auteure s’est documentée avant d’écrire son livre.

Je me suis très vite attachée à ses héroïnes, surtout à Angèle fragile et forte à la fois.

Au début, j’ai eu un peu peur, je trouvais qu’on passait trop vite d’un siècle à l’autre et j’avais du mal à suivre le fil rouge que nous déroulait l’auteure. Mais très vite l’intrigue se recentre sur le début du 20e siècle et Angèle, et là, le roman prend toute son intensité.

C’est à la toute fin que les éléments qui semblaient nous manquer prennent enfin forme, comme ultime révélation. Révélation qui explique bien des zones d’ombres et rend cette histoire encore plus poignante.

Le roman parle de femmes victimes du regard de la société sur elles mais sans non plus tomber dans le féminisme exacerbé.

L’écriture est fine et belle, le suspense bien dosé. Une très belle découverte pour moi que ce premier roman, je vais suivre l’auteure avec intérêt.

Deux femmes que tout oppose se retrouvent isolées dans une ferme, en plein milieu de la forêt noire !Comment sont-elles arrivées là et dans quel but ? Toutes deux l'ignorent.

Elles racontent leurs histoires respectives. Au départ très méfiantes l'une envers l'autre, Grace et Holdine vont être forcées de cohabiter, de s'apprivoiser, de survivre en mettant leurs forces et leurs idées en commun, afin de trouver des explications mais surtout le moyen de quitter ce lieu énigmatique et d'affronter la réalité.

Au fil du temps, elles semblent s'adapter à leur nouvelle vie. Plus les jours passent, plus le mystère s'épaissit et des questions les taraudent (et nous aussi 😉)...

Mon avis

Les mots me manquent pour qualifier ce magnifique roman, mais quel talent ! Adepte des thrillers psychologiques, je ne l'ai pas dévoré, non je l'ai savouré, page après page, m'imprégnant de l'atmosphère, parfois pesante, de ce huis clos entre les deux personnages principaux.

Dans ce récit vous allez voyager à la fois dans le temps, dans les paysages envoûtants si bien décrits par l'auteure, mais également dans le mystère oppressant, dans lequel nous avançons à tâtons comme dans un labyrinthe !

Maud sait manier la plume pour nous plonger dans son univers. Nous découvrons au fil des chapitres le travail d'introspection et la résilience des deux femmes, pour nous mener à un final des plus surprenants mais ô combien intéressant...

J'ai adoré me triturer les neurones pour comprendre où Maud nous menait et j'avoue avoir suivi une bonne piste. Peut être m'y suis-je un peu retrouvée... Qui sait ?

Si vous aimez ce genre littéraire ainsi que la nature, n'hésitez pas, allez explorer "Le Système", mais attention, ne vous y perdez pas...

Le système est un récit avec beaucoup de symbolisme. Une étonnante histoire en trois parties, parfois la réalité dépasse la fiction.

Dans une forêt, deux femmes deviennent amies l'une est métisse de Java, prisonnière des japonais, l'autre, allemande mariée à un nazi affecté en Pologne. Tout les sépare mais se retrouver dans une chaumière entourée de forêts, les rapproche. Une agréable routine quotidienne se met en place.

Un oiseau vient et semble les guider. de temps à autre un homme passe et leur fournit des vivres, des vêtements. Tout serait idyllique si leurs souvenirs ne s'estompaient pas et qu'elles ne se sentaient pas prisonnières.

Un beau jour, l'homme les amène au mur.

Une histoire étonnante en trois parties. Parfois la réalité dépasse la fiction.

Un récit avec beaucoup de symbolisme.

Maud Servignat maîtrise son sujet. J'aime beaucoup le style de l'auteur dont j'avais apprécié « L'envol de l'Euthalia ».

J'aime beaucoup sa façon de tisser habilement des liens improbables à première vue entre les personnages. Petit-à-petit le mur et le système nous apparaissent bien plus complexes mais tellement réels.

Un livre sur le poids du passé et les différents moyens d'y faire face.

Merci à Maud Servignat pour ce SP via Simplementpro que je recommande fortement.

Le système

Auteur : Maud Servignat

Auto édition

Résumé :

Au sein d’une forêt allemande, au coeur de la seconde guerre mondiale, deux jeunes femmes se réveillent. L’une est femme d’officier allemand, l’autre rescapé des camps japonais. Elles ne se connaissent pas, n’ont rien en commun et pourtant : elles sont là ? Pourquoi ? A cause de qui ? Dans quel but ? Et surtout qui est ce vieil homme ?

:)

Un gros coup de coeur pour ce livre que je n’ai pas su lâcher avant d’en avoir dévoré le dernier mot.

D’emblée, tel les deux héroines de ce roman, le lecteur est happé, presque kidnappé dans ce chalet niché dans la forêt allemande. Dans un huis clos étouffant et pourtant libérateur, on observe l’évolution, la confrontation, jusqu’à l’éventuelle libération de Holdine et Grâce. Avec elles on découvre leur nouvel univers, petit à petit le monde s’ouvre et le passé se détache.

La dimension psychologique est très bien exploitée, l’autrice parvient à merveilles à nous perdre dans les méandres de son récit sans que jamais cela ne perde de son réalisme ou de cohérence. On ne voit jamais plus loin que ce qui nous est montré et jusqu’à la révélation il est (presque) impossible de deviner ce qui se cache derrière cette première scène déroutante. Pourquoi ces femmes sont ici ?

Les personnages sont aussi attachants que repoussants. La preuve s’il la fallait de l’impact de l’Histoire sur l’image que l’on se fait d’invidivus. Ainsi Holdine au premier abord nous parait-elle le personnage à haïr et pourtant c’est sans doute le plus touchant, de par sa finesse, son passé et ses désillusions.

En tant que lecteur il est impossible de ne pas se sentir ému par ces instants de vie, ces petits bonheurs, mais aussi déchiré par les secrets, les trahisons, les tripes tordues par la peur et l’atmosphère pesante qui parfois annihile tout espoir pour nos protagonistes

:(

J’aurais aimé un développement plus long concernant la conclusion. En effet la dernière partie est très intéressante de par son sujet, celui de la psychologie et de ses déviances et méritait à mon avis plus d’informations. Je suis restée sur ma fin car j’aurais souhaité en apprendre plus autant sur le trouble dont il est question que sur cette protagoniste finale qui ne nous apparaît que trop fugacement.

De même j’ai eu des difficultés parfois à comprendre tous les évènements et cheminements qui ont mené à l’apparition de holdine et Grace. Les éléments s’enchainaient très vite et la grande révélation m’a paru un peu floue.

D’autre part dans les étiquettes du roman il était mentionné thriller fantastique, ce n’est à mes yeux pas du tout le cas. Car si certaines choses sont suggérées on ne quitte jamais notre réalité. Il est toutefois et à de nombreuses reprises questions de spiritualité et d’impact de la pensée sur ce qui nous entoure.

Néanmoins ce roman reste un excellent thriller et un encore meilleur roman psychologique qui ravira les amateurs du genre mais aussi les férus d’Histoire et ceux qui n’ont pas encore osé s’attaquer à ce type de littérature.

Le système de l'autrice Maud Servignat est assurément le meilleur roman que j'ai lu en 2023.

Alliant les thématiques de la nature, de la seconde guerre mondiale et ses atrocités, de la tolérance, distillant avec soin et brio des éléments fantastiques qui donnent envie d'en savoir plus, l'histoire est tout simplement magnifique, prenante de bout en bout, se terminant à la manière d'un film de M.Night Shyamalan.

La structure du roman est parfaitement construite, originale, démarrant par les deux personnages principaux qui se racontent l'une à l'autre, ce qui plante littéralement le décor. Ensuite l'autrice évoque comment elles s'apprivoisent et apprennent à se faire confiance petit à petit, puis comment elles doivent faire face à leurs démons intérieurs et découvrir comment elles ont atterri là au cœur de la forêt noire, dans des chapitres relativement courts et équilibrés.

Le style de l'autrice est efficace, colle parfaitement à l'histoire de manière poétique parfois et fait la part belle à la description de cette forêt, refuge nostalgique de ces deux femmes que tout semble opposer au départ...

Décidément, une autrice à suivre, un roman à lire, absolument.