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Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du second tome de Candy, Le prince sur la colline, toujours par Keiko Nagita.

Que dire de l'ultime point final apporté à l'aventure Candy ? Eh bien, si le début de cet ouvrage s'inscrit dans la continuité directe de la dynamique et du style narratif véhiculés par le premier tome, Candice White l'Orpheline, très rapidement, cela change du tout au tout. En effet, Keiko Nagita a choisi de résumer plus de 150 épisodes d'anime et 2000 pages de manuscrit originel en une poignée d'échanges épistolaires que j'ai trouvés pour ma part tout ce qu'il de plus parlant et intelligent. Avec ce procédé somme toute assez inattendue, l'autrice est parvenue de condenser une intrigue dramatique sur fond historique extrêmement dense, complexe et haletante sans en perdre pour autant une once de son épaisseur, de sa richesse purement factuelle et émotionnelle. Exception faite pour les quelques passages mentionnant Neal, le frère dépourvu de personnalité et de bon sens de l'abominable Eliza, dont la relation avec Candy n'est absolument pas claire si nous ne sommes pas des fans de la première heure. Les néophytes auront effectivement bien du mal à assimiler ou ne serait-ce même qu'à concevoir la teneur des sentiments de Neal envers notre Tarzan à tâches de rousseur (il faut avoir lu le livre pour comprendre) s'ils n'ont pas vu l'anime ou le manga d'origine auparavant. Or, en tant que parfaits novices de l'univers de Candy, ils ne sont justement pas censés l'avoir fait. Pour ma part, si ma maman ne m'avait pas expliqué il y a fort longtemps déjà que l'exécrable Neal était amoureux de Candy depuis toujours malgré la façon ignoble dont il la traite durant le séjour de cette dernière chez les Lagan, j'aurais été en tout point perturbée par l'apparition de la passion amoureuse soudaine que Neal nourrit envers Candy. Au contraire, cela ne m'aurait définitivement pas semblé cohérent par rapport aux événements du premier tome. Comme quoi, beaucoup d'instants importants du matériau d'origine ont été passés sous silence. Mais bon, un roman reste un roman, et je continue à maintenir que l'autrice a pris la bonne décision en procédant de la sorte même si cela fait bizarre de se dire que l'anime m'aurait certainement apporté plus d'explications que certains points que sa version livresque... Pour conclure ce paragraphe sur une bonne note, je réitère mes propos en déclarant que la forme d'écriture de ce roman m'a purement et simplement emballée tant elle m'a éblouie par sa pertinence. J'ajouterai que, pour ceux qui auraient peur qu'un peu plus de 250 pages soit amplement insuffisant pour nous procurer une histoire type period drama tortueuse et captivante, ils n'ont assurément pas à s'en faire ! Des rebondissements et des révélations choc à gogo, vous allez en avoir, rassurez-vous donc ! Quant à ceux que les pavés effrayent en général, ici, ils ont droit un livre relativement petit de taille et en matière de nombre de pages mais résolument grand en terme de sensations, de valeurs fondamentales défendues et de leçon de vie poignante et plus que jamais indispensable de nos jours.

Parlons maintenant sans ambages de ce qui fâche : avec la duologie, et tout spécialement avec ce second tome, on m'avait promis "le dénouement tant attendu des aventures de Candy, dévoilé dans un récit aussi intimiste que bouleversant par Keiko Nagita". Pour ce qui est de la dimension résolument intimiste et bouleversante de l'intrigue, vous aurez certainement compris je pense que je n'ai pas été le moins du monde désappointée à ce niveau là. En revanche, en ce qui concerne le "dénouement tant attendu", le fin mot de l'histoire que les fans n'escomptaient même plus plus de quarante ans après... Je ne suis pas d'accord.

Pour expliquer les choses le plus simplement possible, Keiko Nagita fait référence à de nombreuses reprises dans la première moitié du livre à un certain "il" qui ne correspondrait ni au personnage de Terrence, fougueux aristocrate incarnant le second grand amour de la vie de Candy, ni à celui du Grand Oncle Albert, qui au passage est loin d'être le sympathique vieux monsieur dont je me figurais l'idée (ceux qui auront lu ce livre ou vu l'anime sauront de quoi je parle), et encore moins à celui du défunt Anthony, ou le premier à avoir réussi à faire chavirer le cœur de notre héroïne. Ces trois prétendants potentiels, étant désignés dans les lettres de la désormais jeune femme par leur nom de façon tout ce qu'il y a de plus équivoque, semblent donc ne pas pouvoir correspondre à cet énigmatique "il". Au fur et à mesure que les pages se tournent et que l'on découvre toutes les missives que Candy a adressé à l'ensemble des personnages de la saga ou presque, ce "il" n'est très rapidement plus mentionné et j'ai ainsi fait facilement abstraction de son existence... jusqu'à ce que les deux dernières pages du récit arrivent et provoquent en mon fort intérieur un véritable ouragan. Cette conclusion tant espérée de Candy par probablement des millions d'admirateurs à travers le monde est tout le contraire d'une fin arrêtée, nette et précise, sans bavure. Au lieu de mettre les points sur les i bien comme il faut pour mettre à terme aux multiples conjectures que les fans pouvaient se faire depuis si longtemps, l'autrice décide tout bonnement de leur laisser le choix vis-à-vis de la fin qu'ils désirent afin de pas je cite "déposséder les lecteurs de leur rêve". Pour ma part, généralement, les fins ouvertes ne me gênent pas mais quand on me vend la conclusion finale d'une histoire périlleuse et mouvementée comme celle de Candy, j'exige qu'on me la serve presque comme sur un plateau d'argent et non qu'on me laisse ainsi sur ma faim de la sorte. Surtout, je trouve cela très lâche et malhonnête de la part de l'autrice. Je pense sincèrement qu'elle avait toutes les bonnes intentions du monde en nous proposant cette fin laissant libre court à notre imagination, à nos fantasmes les plus fous, et donc à même de satisfaire l'ensemble de son lectorat, mais à mon sens, un auteur quel qu'il soit se doit d'aller au bout de son histoire jusqu'au bout, en particulier lorsqu'il a laissé entendre qu'il ne donnerait nulle place à une quelque conque ambiguïté pour s'installer. Cependant, le comble du comble à mes yeux, c'est que je demeure persuadée que l'autrice sait depuis toujours avec qui Candy est censée finir mais qu'elle n'a tout simplement pas voulu l'assumer noir sur blanc par peur justement de s'attirer les foudres des fans et je trouve cela extrêmement frustrant et contrariant. C'est son bébé d'encre et de papier et elle aurait dû nous faire part de sa propre vision de l'avenir de Candy et d'avec qui cette dernière le partagera car c'est son travail en tant qu'autrice et créatrice de cet univers, je ne le martèlerai jamais assez. J'ai parcouru certaines chroniques de ce même livre expliquant que ce final ne les gênait en rien car il respectait parfaitement l'atmosphère de mystère propre au dessin animé Candy qui était effectivement d'après ma maman chérie ponctué de cliffhangers à la fin de chaque épisode et bourré de suspens qui ne laissait guère aux téléspectateurs le temps de souffler et de se remettre de leurs émotions. Donc oui, d'un côté, le roman et surtout sa fin respectent parfaitement l'essence même du manga/animé mais de l'autre, ma mamoune était profondément attristée car elle espérait être enfin en paix avec cette histoire qui continue de lui trotter dans la tête plus de quarante ans après grâce à cette duologie et c'est in fine tout l'inverse. Je peux moi-même l'affirmer : jamais je n'avais jusqu'alors croisé la route d'un roman qui parvienne à me triturer à ce point le cerveau comme c'est le cas de Candy. Après presque deux bonnes heures de parlote avec ma maman chérie concernant l'identité de ce fameux "il" et une bonne nuit de sommeil censée porter conseil, je suis à l'heure actuelle incapable de vous dire qui est véritablement ce "il" que je déteste du plus profond de mon être pour son insupportable anonymat justement. Une chose est sûre : dans les deux cas de figure qui se présentent, les deux me déçoivent invariablement car pour ce qui est de l'un, j'aurais l'impression que Keiko Nagita aurait purement et simplement pompé sur un grand classique de la littérature enfantine américaine, et pour l'autre, que je n'aurais pas eu les retrouvailles larmoyantes, passionnées que j'escomptais. En bref, j'ai la sensation très désagréable d'avoir été floutée, voire carrément dupée, et je me sens d'autant plus mal que je n'ai pas apporté le réconfort espéré à ma mamoune adorée vis-à-vis du destin de son héroïne fétiche. Pour autant, je ne parviens pas à véritablement en vouloir à l'autrice car je reste impressionnée par la capacité qu'elle a eu à donner du poids et une signification toute particulière à CHACUN des mots qu'elle emploie au cours de son récit de façon à ce que la moindre petite phrase soit interprétable de mille et une façon. Cette femme est juste maîtresse dans l'art de torturer ses lecteurs et de les rendre littéralement paranos à propos du plus petit élément de réponse susceptible de tendre vers l'une ou l'autre des hypothèses concernant la fin de Candy. Je ne peux que m'incliner face à ce remarquable et terrifiant talent.

Pour conclure, je dirais que Le prince sur la colline fut une lecture diantrement surprenante et désarmante à tous les points de vue. En effet, j'ai été indéniablement soufflée par les innombrables couches de lecture que ce roman en apparence on ne peut plus banal nous offre ainsi que par l'audace de l'autrice qui remet les yeux fermés le destin de son personnage entre nos mains tremblantes et absolument pas préparées à cela. De mon côté, malgré le sentiment doux-amer d'inachevé que cette fin tout aussi cryptique que le reste du récit, si ce n'est plus encore, je ne regrette assurément pas d'avoir ouvert la porte du Pays de Candy. L'autrice est parvenue à me transmettre tout la tendresse qu'elle ressent pour ainsi dire depuis toujours à l'égard de ses personnages et de leurs incroyables péripéties et cet amour incommensurable continuera à fleurir dans mon cœur, à l'instar des somptueuses Sweet Candy que le temps ne saurait terrasser.

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