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Extrait

Extrait ajouté par Claire-77 2018-03-24T14:31:30+01:00

La boue suçait les sabots et giclait en grandes gerbes pâles sur les flancs des chevaux et dans le dos des cavaliers. Ils étaient plus de cent.

Dans la morne lumière de l’après-midi hivernal, soulevées avec peine par le vent de la course, les pelisses grisâtres et crottées qui couvraient leurs épaules paraissaient faire corps avec eux. Les capuches, cousues dans les têtes desséchées des loups auxquels avaient appartenu les fourrures, leur donnaient des allures monstrueuses que venait encore renforcer le terrible vacarme de la cavalcade.

Ils avançaient en ligne, couvrant le défilé sur toute sa largeur. L’ombre gigantesque des grandes falaises glacées ne paraissait pas les effrayer. En fait, aucune émotion ne troublait leurs traits. Ils avaient tous ce même regard concentré et luisant qu’accentuaient des tatouages bleus et rouges. Le vent avait fini par craqueler les peintures tribales qui couvraient leurs joues, leurs cuisses et leurs avant-bras.

Le pelage souillé de leurs montures courtes sur pattes, robustes, était badigeonné des mêmes spirales grossières.

Une trompe résonna dans les causses, au-dessus d’eux, à laquelle ils répondirent en poussant à l’unisson un hurlement lugubre un peu haché par le galop des bêtes. Le ciel anthracite marbré de nuées rougeâtres était désert. À perte de vue, il n’offrait aux regards que son néant ombrageux, comme si les oiseaux avaient jugé plus prudent de s’écarter du trajet de la horde kurstanaise. Des ombres se profilèrent sur ce contre-jour austère, en haut des falaises bordant le défilé. L’une d’elles s’arc-boutait sur une énorme corne torsadée posée sur un trépied osseux. Une autre, plus massive, les poings sur les hanches, baissait un regard féroce sur les cavaliers. Ils lui ressemblaient.

Lorsqu’ils atteignirent la grande grille barrant l’accès du tunnel, là où le ravin se heurtait brutalement à la muraille rocheuse, elle éclata de rire et fit un geste vers le sonneur. La trompe mugit de nouveau, presque gaiement, et la herse commença à se soulever dans un bruit de chaînes et de rouages mal graissés.

L’ost kurstanais s’engouffra sans hésiter dans la gorge enténébrée. La barrière retomba brutalement, et la cavalcade souterraine résonna longuement dans le défilé désert. Du haut du plateau, le grand Troll suivit des yeux le trajet invisible de ses soldats. Un rictus dévoila sa denture pourrie et ses gencives engorgées de sang. Il se détourna du ravin au moment où le premier cavalier jaillissait du sol herbu et plan cachant une route pavée souterraine, à une centaine de pas de là.

— Ola ! fit-il en levant les mains devant la bête écumante.

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