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Le mouvement Me too n'a pas seulement permis aux femmes d'être entendues, il a aussi permis d'ébranler la société dans sons ensemble : pourquoi les écrits de ces femmes n'étaient jusqu'alors pas audibles ? Pourquoi faut-il que nous soyons des centaines de milliers pour être crues ? Si nous sommes aussi nombreuses à avoir vécu des agressions sexuelles, qui sont les agresseurs ?
Me too a débouché sur de précieuses avancées : poser des mots sur les violences ; mettre en lumière la notion fondamentale de consentement ; remettre en question la culture du viol qui infuse les films, séries et tubes avec lesquels nous avons grandi et a modelé notre rapport à la séduction ; questionner, enfin, les masculinités et la drague. Grâce à Me ton, les femmes ont enfin pu raconter le harcèlement et les violences qu'elles subissent dans la rue, dans les transports, sur leur lieu de travail et dans leur foyer.
Afficher en entierCela fait des millénaires que le patriarcat nous écrase la tronche et que, globalement, on accepte, sans trop rechigner. C'est quand même sidérant, quand on y pense, que toutes ces années d'oppression n'aient pas fait de nous des tueuses en série sanguinaires, des dépressives chroniques ou des vengeresses perverses. Avec résilience, nous continuons à aller manifester dans la rue avec des pancartes, à coller des messages sur les murs, à interpeller les politiques sur Twitter, à user de toutes les tactiques non violentes possibles pour nous faire entendre et faire entendre nos revendications.
Pourtant, nos détracteurs - et une grande partie de l'opinion publique - nous perçoivent comme des personnes "violentes", qui vont "trop loin", qui vouent une haine aux hommes et utilisent des méthodes brutales. Rappelons-le une bonne fois pour toutes : le féminisme n'a jamais tué personne (contrairement à la mysoginie qui tue toutes les 48h en France).
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