Extraits

Le jour où votre vie bascule débute comme n’importe quel autre.

Personne ne vous réveille le matin pour vous dire que la journée va peut-être se révéler un peu pénible et que vous feriez bien de reprendre un toast et de savourer votre café plus longtemps qu’à l’accoutumée, parce que vous n’aurez plus l’occasion de le faire avant un bon bout de temps. Personne ne vous passe un bras autour des épaules ni ne vous prépare à ce qui va arriver.

Tout est comme d’habitude.

Jusqu’au moment où, tout à coup, ça ne l’est plus.

La seule chose qui lui manquait, c’était son apparence.

Non qu’il fût imbu de sa personne.

Mais parce qu’il savait que lorsqu’on le retrouverait, personne ne pourrait l’identifier.

L’apparence ne l’avait jamais intéressé. Ni la sienne ni celle des autres. Seul l’intérieur comptait pour lui, et pas sur le mode de la psychologie de bazar des magazines qui veut que la beauté vienne de là, mais dans un sens plus profond : tout ce qui pouvait émaner de l’intime. Les idées, les pensées, tout ce qui faisait qu’un individu en était un.