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Ma main brûle encore de la branlée que j’ai mise à Anna. Cette traînée. Une traîtresse qui me fout dans la merde. Je boucle ma ceinture, jette un dernier regard à l’immeuble.
Iris, un poison qui m’aura pourri l’existence jusqu’au bout.
Mes doigts se crispent sur le volant, je vois mes phalanges blanchir. Je fulmine, respire comme un bœuf. Anna me plante, comme ça, juste avant le mariage.
— Salope !
Le hurlement vient du fond de mes tripes. J’aurais voulu lui foutre dans la gueule. Je mets le contact et quitte le parking, j’avais tout planifié. Tout était parfait, ma vie était tracée. J’avais la baraque, le jardin et la jolie fiancée soumise. Il manquait juste deux ou trois chiards, si possible des mecs. Tous mes potes étaient verts de jalousie quand j’ai annoncé mon mariage. Je n’ai jamais été le seul à vouloir me taper Anna.
Elle est plus facile à dresser qu’un chien. C’est pour ça que je ne voulais plus qu’elle fréquente l’autre pouffiasse. Elle s’est laissé embobiner, son cerveau a vrillé. Elle se croit libre, indépendante, en vrai elle devient le jouet d’Iris. Elle va vite le voir. Elle va revenir en rampant, et moi je lui apprendrai ce qu’on attend d’une femme. Ce n’est pourtant pas dur de rester à la maison à se faire entretenir. Elle avait une vie de rêve.
Je roule sur le périphérique, les embouteillages commencent à sérieusement me gonfler. Je veux me barrer, dégager du territoire de l’autre démon. Je vais pourrir la réputation d’Anna au village. Oubliée son image de vierge pure et adorable qui attend sagement la nuit de noces. À la voir fringuée avec une robe aussi courte, j’ai bien compris que son amie l’avait métamorphosée en une fille facile.
Je me demande combien de mecs lui sont passés dessus depuis qu’elle a débarqué ici. La colère me fait mourir de chaud, la sueur trempe les quelques mèches courtes qui retombent sur mon front. Je serre les dents, la mâchoire contractée.
Traînée, salope, chienne…
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