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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:30:49+02:00

Ahalya attrapa Sita et la tira vers un bouquet de palmiers, en luttant de toutes ses forces contre la résistance du sable mou. Une eau saumâtre tournoya autour de ses jambes, puis la vague arriva sur elle, la souleva tel un fétu de paille et la renversa. L'eau salée lui entra dans les narines, lui boucha les oreilles, lui brûla les yeux. Secouée par des haut-le-cœur elle commença à étouffer, se démena pour remonter vers la lumière. Elle creva la surface en hoquetant, avala désespérément une grande goulée d'air.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:30:39+02:00

Peu avant neuf heures, Ahalya remarqua que la mer avait quelque chose de bizarre. Depuis quelques minutes, le vent poussait les vagues moins haut sur la grève. Elle observait la limite du déferlement des vagues lorsque la mer parut reculer à vue d'œil. En un rien de temps, quinze mètres de sable détrempé se trouvèrent exposés. Les deux garçons se poursuivirent en poussant des cris de délices sur la surface spongieuse, vers l'océan qui se retirait encore. Ahalya considéra le spectacle en proie à un mauvais pressentiment, tandis que Sita était plus curieuse que préoccupée.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:30:34+02:00

À huit heures moins vingt, toute la maisonnée, sauf Jaya et la grand-mère, était partie pour la plage. Le modeste bungalow de la famille se dressait sur un terrain en bord de mer à vingt-quatre kilomètres au sud de Madras et à un peu moins de deux kilomètres par la côte de l'une des nombreuses communautés de pêcheurs du Tamil Nadu. C'était une zone rurale selon les critères indiens, et Ambini, qui avait grandi dans les faubourgs surpeuplés de Mylapore, trouvait que c'était un trou perdu. Cependant, elle avait estimé que l'éloignement de la ville était un faible sacrifice à consentir pour avoir le privilège d'élever ses enfants si près de son foyer ancestral.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:30:22+02:00

Pendant que les sœurs prenaient place à la table, Jaya s'affaira vivement dans la pièce, apportant des bols de riz et de chutney de noix de coco, des masala dosa – des crêpes fourrées aux pommes de terre – et des chapatis – des galettes de pain. On mangeait sans couverts, et à la fin du repas tout le monde avait les doigts poisseux, maculés de riz et de chutney.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:30:13+02:00

Au salon, elles récitèrent ensemble leur puja, la prière rituelle du matin, devant les idoles de la famille – Ganesh, le dieu éléphant de la chance, et Rama, l'avatar de Vishnou – placées sur un autel dans un coin. Comme la plupart des membres de la caste des marchands, les Ghaï n'allaient au temple ou au sanctuaire qu'en de rares occasions, lorsqu'ils avaient une faveur à demander aux dieux. Cependant, quand la grand-mère venait leur rendre visite, on allumait des bâtonnets d'encens, on préparait la puja, et toute la famille – jeunes et moins jeunes – sacrifiait au rituel.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:30:05+02:00

La règle dans la famille Ghaï était que les filles ne devaient parler hindi ou tamoul que si un adulte s'adressait à elles dans une de ces langues. Comme tous les Indiens qui avaient eu le privilège de s'élever dans les couches sociales supérieures, leurs parents rêvaient de les envoyer à l'université en Angleterre, et avaient la conviction que la maîtrise de l'anglais était la condition sine qua non pour intégrer Cambridge ou Oxford. À l'institution religieuse où elles étaient pensionnaires, elles apprenaient l'hindi – la langue nationale –, le tamoul – la langue du Tamil Nadu – et l'anglais, toutefois les religieuses préféraient parler anglais, et les deux sœurs ne dérogeaient jamais à cette règle.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:29:55+02:00

Ahalya fut à nouveau réveillée par les rayons du soleil qui filtraient à travers les rideaux. Sita, toujours matinale, finissait de s'habiller, ses cheveux d'un noir de jais, lustrés, encore humides au sortir de la douche. Ensuite, elle se maquilla devant un petit miroir, et Ahalya ne put retenir un sourire. Sa sœur, une fille à l'ossature fine, avait hérité les traits délicats et les grands yeux expressifs d'Ambini, leur mère. Elle était frêle pour son âge, et la magie de la puberté n'avait pas encore féminisé son corps. Ahalya et Ambini avaient beau lui répéter que le temps apporterait à sa silhouette les transformations tant désirées, elle était très soucieuse de son aspect physique.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:29:46+02:00

Ahalya se pelotonna sous sa couverture, huma le léger parfum de santal des cheveux de sa sœur et se remit à somnoler, la tête pleine d'images du salvar kameez bleu paon que son père lui avait offert pour la soirée au conservatoire de Mylapore. Depuis la mi-décembre, la saison de musique de Madras battait son plein, et leur père avait réservé des places pour un récital de violon, à vingt heures. Les deux sœurs apprenaient à jouer de cet instrument.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-15T19:29:39+02:00

La mer était calme, au lever du soleil, le jour où leur monde s'écroula. Elles étaient sœurs – Ahalya, l'aînée, dix-sept ans, et Sita, de deux ans sa cadette. Des filles de la mer, comme leur maman. Quand leur père, qui était directeur d'une entreprise d'informatique, avait fait venir la famille des plaines de Delhi à Madras, sur la côte de Coromandel, Ahalya et Sita avaient eu l'impression de rentrer chez elles. L'océan était leur ami, et ses vagues déferlantes, ses castagnoles et ses pélicans étaient leurs compagnons. Elles n'auraient jamais imaginé que la mer pourrait se dresser contre elles. Mais elles étaient jeunes et ignoraient à peu près tout de la souffrance.

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Extrait ajouté par Punchina 2015-01-05T00:09:31+01:00

En s'approchant de l'étang, elle ralentit, repassant dans son esprit les images du rêve. Sita était là, sur ce banc, et contemplait quelque chose dans l'eau. Elle levait le visage à l'approche d'Ahalya, l'image même du ravissement. Elle lui faisait signe de se dépêcher. Alors, Ahalya la prenait par la main, cherchait ce qui la fascinait tant dans l'étang et découvrait un bourgeon de lotus entre les feuilles de nénuphar. Une fleur prête à éclore.

Ahalya s'approcha de la mare à petits pas prudents. La surface de l'eau était pareille à une lame de verre dans l'air matinal immobile. Elle s'agenouilla au bord de l'étang, sentant croître à chaque seconde la douleur qui était en elle. Elle ne vit rien. Elle regarda plus attentivement. Peut-être était-il plus petit que dans son rêve. Peut-être...

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