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Commentaire de LeChienQuiPense

De sang et de froid


Commentaire ajouté par LeChienQuiPense 2019-02-21T20:14:26+01:00

Avec « De sang et de froid », Fabrice Pittet livre un roman court, percutant, rude et parfois brutal qui emporte et chahute le lecteur à la façon d’une avalanche. La superbe couverture du roman plante d’entrée un décor hostile dans lequel évoluent des personnages solides aux caractères aussi âpres que la glace qu’ils foulent. Amateurs de longues introspections et envolées sentimentales, passez votre chemin. Ici, dès la première page, le lecteur pose le pied sur une plaque de neige qui se dérobe et il ne retrouve ses esprits qu’une fois arrivé en bas de la pente, 180 pages plus tard.

L’histoire que nous conte l'auteur est celle de Ferya, une solide guerrière renommée et de Gulgoren, un enfant de dix ans qui l’accompagne et qui n’est, quant à lui, pas taillé pour une vie aussi dangereuse que celle que mènent les Arctiens. Le lien qui réunit ces deux personnages est l’une des richesses de ce roman. Inédite, ambiguë, imparfaite, plombée d’attentes irréalisées, la relation qui les lie est déstabilisante. On s'attend à des sentiments maternels plus chaleureux de la part de Ferya, des réactions plus enfantines de Gulgoren, mais l’auteur décide de nous proposer autre chose de bien plus intéressant.

Dans ce monde impitoyable qu’est l’Arctique, les sentiments ont difficilement leur place. Le lecteur en fera les frais ; il aura lui aussi de la peine à véritablement s’attacher aux personnages. Ferya est si solide et indépendante qu’en tant que lecteur, on ressent pour elle une admiration distante, comme si elle n’avait pas besoin de notre affection. Les moments d’introspection où elle se harangue et se fustige elle-même sans ménagement confirment cette impression. Quant à Gulgoren, cet enfant un peu froid et trop mûr pour son âge n’attire pas non plus notre sympathie. Le narrateur opte peu pour le point de vue interne de l’enfant, ce qui garde le lecteur à distance. En fin de compte, l’auteur plonge son lecteur dans ce monde individualiste et rigoureux de l’Arctique à travers son expérience même de la lecture. Celui qui rêve de sentiments chaleureux ira se chercher une couverture !

Abordons à présent le véritable point fort de l’auteur : les scènes d’action. Les protagonistes sont lancés dans une course poursuite effrénée qui s’étend sur les trois quarts de l’histoire, ne ménageant que peu de répit aux personnages et au lecteur pour reprendre leur souffle. Selon la volonté de l’auteur, le roman est court et haletant ; il fend l’air tout droit comme une flèche qui se fiche au centre de sa cible dans un final épique et grandiose. Fabrice Pittet excelle dans les descriptions de scènes de batailles sanglantes qu’il décrit avec moult détails peu ragoutants. Sa créativité se révèle autant dans les descriptions de l’univers propre au récit que dans l’invention de créatures incroyables, comme ces larves de mantes qui creusent des pièges dans la glace et attendent leurs proies (animales et humaines) au fond du trou, leur gueule béante prête à les happer.

Ce récit, pensé au départ — selon l’auteur lui-même — comme un mini-roman, s’est développé en un roman court qui va droit au but. La narration, sous la forme d’une traque sans relâche qui donne l’impression de ne pas en finir, peut créer chez le lecteur un sentiment d’acharnement induisant une certaine lassitude qui n’est pas sans rappeler celle des protagonistes de l’histoire. Si l’on regrette l’absence de quelques trames externes supplémentaires qui enrichiraient l’histoire, on ne peut nier qu’elles en dilueraient immanquablement l’intrigue.

Dans « De sang et de froid », Fabrice Pittet malmène son lecteur autant qu’il malmène ses personnages. Cette approche sans concession implique de la part de l’auteur un talent et un culot qu’on lui reconnaît volontiers.

Amateurs de fantasy d’action, chaussez vos bottes à crampons et foncez !

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