Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
721 874
Membres
1 044 829

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

Extrait ajouté par 21la 2013-04-12T21:51:20+02:00

Nouvel extrait

Hermance allait jeter un nouveau regard inquiet à la pendule quand on frappa à la porte.

Rose-Victoire sursauta ; le bébé en perdit le sein, pleura ; elle le lui rendit ; il le reprit à bouche avide, le retint à pleines petites mains potelées.

-Qu’est-ce que c’est ?

-Va savoir ! lui répondit la mère devenue soudain très pâle.

La porte s’ouvrit avant qu’elle eût pu faire un pas vers l’entrée. Le maire de Fontenay se tenait sur le seuil. Derrière lui, la silhouette du père.

-Mais… que se passe…

-Vas-y, Justin, entre donc chez toi.

Le maire tira dans la cuisine un père au visage décomposé. Hermance se précipita.

-Mon Dieu ! Mais qu’est-ce…

Incapable de dire un mot de plus, elle se jeta vers Justin, le prit aux épaules, se mit à le secouer en hurlant.

-Aimé… not’Aimé !

Le maire s’approcha d’elle, lui prit le bras.

-Non, l’Hermance, on n’a pas eu de mauvaises nouvelles de l’Aimé ! Rassurez-vous ! Il n’a pas du mal à la guerre ! Ne vous mettez pas dans des états pareils. Il n’a rien à voir là-dedans, Dieu merci !

-Qu’est-ce que c’est, alors ? Dis-moi…

Sa vareuse tachée de sang, et ses mains, et ses chausses, l’homme restait muet devant elle, pantelant, comme frappé de stupeur.

Rose-Victoire avait reculé jusqu’au coin du fourneau où ronronnait la soupe, juste sous l’araignée. Dans ses bras, insensible aux cris de la mère et à la grosse voix du premier magistrat, rassasié, l’enfant s’était endormi, des étoiles de lait sur les lèvres.

-Asseyez-vous, Hermance. Je vous explique. Voilà…

La pendule sonna la demie de neuf heures du soir.

Dehors, les martinets avaient fini leur ronde infinie autour de la maison, les merles finissaient leur conversation, les chats commençaient leur chasse. Minnie la blanche demanda la porte. On la lui donna.

-Voilà… en redescendant du Bois de la Maie, avant la fontaine de l’embranchement de Méménil, dans les broussailles, Justin est tombé sur…

Le maire demanda d’un signe s’il pouvait s’asseoir. D’un signe, Hermance l’y invita, puis Justin à côté de lui, en face d’elle, de l’autre côté. Son enfant dans les bras, Rose-Victoire s’était laissée glisser en silence sur la caisse à bois.

-Voilà… il est tombé sur… un mort !

Justin fit « oui » de la tête.

-Et quel mort ! Coupé en deux, les parties tranchées, les tripes à l’air, les deux jambes cassées à coups de gourdin, la bouche déchirée jusqu’aux oreilles comme d’un coup de sabre, égorgé. Pas beau à voir ! Pour sûr, pas beau !

Justin regardait fixement ses mains. Il tremblait. Les traits figés de son visage exprimaient une infinie douleur.

-Quand je l’ai vu, j’ai tout de suite pensé au Cosaque que me racontait mon père… vous savez, celui qui a été retrouvé sur le chemin des Coucheux, en 1814. Mais, là, c’était la guerre… alors que, aujourd’hui

Afficher en entier