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— Pourquoi es-tu perplexe ?

— Hein ?

Merde, il pouvait déjà lire sur mon visage.

— Eh bien, compte tenu de l’extraordinaire poignard que nous avions trouvé près des cadavres et la violence probable, voire le meurtre, je m’attendais à ce qu’ils soient tous deux des hommes.

— Les femmes peuvent être aussi dangereuses que les hommes, parfois plus. La lionne est plus mortelle que le lion quand ses petits sont en danger.

— Bon point.

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— Entrez ! aboya Gaius depuis son lit. Ensemble, Max et Bryaxis traversèrent le large seuil et remontèrent au centre de la chambre. Max se tenait debout, tandis que Bryaxis se mit à genoux.

— Maximus.

Gaius posa sa jambe droite au sol et tendit sa main.

— Apporte mon manteau et aide ton patron paralysé à s’asseoir sur cette chaise. Que je sois damné si je tiens audience dans mon putain de lit comme un vieux vagabond décrépit.

— Oui, Commandeur.

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Alors que Max se tournait pour traverser le jardin d’herbes vers la cuisine, les flammes des torches attachées aux murs de l’alcôve s’éteignirent simultanément. Seule la lampe à huile cérémonielle sur l’autel resta allumée.

— Maximus, siffla une voix.

— Qui est là ? demanda Max en avançant prudemment vers le minuscule autel en forme de temple.

Il faillit uriner dans sa tunique quand la petite statue en toge du Génie du Conseiller Petronius lui fit signe de se rapprocher. Max s’accroupit et regarda l’icône de bronze qui sautait sur place parmi les statuettes sans vie des autres divinités domestiques.

— Par Jupiter, tu m’entends ! Salutations, mon cher Maximus.

— Par les Furies les plus impies !

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— Permettez à cet humble soldat de vous accompagner jusqu’à la maison principale, madame. Les bocaux sont stockés près du chemin de gravier. Il y a plusieurs souris particulièrement dodues, prêtes à la récolte.

Sans cesser de complimenter tous les aspects de son apparence, Plautus fit sortir Euphronia de l’écurie. Max passa devant Bry et courut vers la porte en criant :

— Gardez vos mains pour vous, Plautus ! Le Commandeur Fabius adore cette femme. Comportez-vous comme un gentleman, ou il coupera le reste des saucisses sales qui vous servent de doigts… Euh, monsieur.

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Le fantôme Luc secoua la tête.

— Tu es fou.

— Fou et ivre. Dieux, cette foutue pièce ne cesse de tourner. Je suis tellement fatigué, Luc.

Aussitôt les yeux de Gaius fermés, il commença à ronfler. Le fantôme de Lucius tira les couvertures sur son compagnon à moitié drapé et ôta une des boucles rousses du front en sueur de Gaius.

— Fais de beaux rêves, mon beau soldat troublé. Et que tu l’admettes ou non, tu es amoureux. Je reconnais les signes. Je prie pour que, la cruelle Aphrodite t’accorde plus de réconfort que d’agonie, plus de joie que de douleur, mon amour.

Avec un soupir découragé, le fantôme de Lucius se leva du lit et éteignit la lampe. Tandis que la fumée de la flamme étouffée se dissipa dans l’air de la nuit, il leva les yeux vers la lune et disparut

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— Je ne suis pas certain de croire en l’histoire farfelue de notre ami, mon cher Varius. Qu’est-ce que tu en penses ?

— Je n’ai jamais vu un prétorien être chargé de protéger un citoyen, Commandeur. Discret ou non.

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Gaïus se frotta le visage et soupira

- Alors tu veux être le favori, peu importe ce que ça signifie ? Eh bien, tu ne peux pas être un favori, car seuls les esclaves peuvent être promus à ce statut mythique. Mais tu prétend ne pas être un esclave, Alle. tu as déclaré à plusieurs reprises que tu te considère comme un prisonnier de guerre, n'est-ce pas ?

Levant la tête, Alle lui lança un regard plein de défi.

- Je suis un prisonnier.

Gaïus se pencha et embrassa le nez d'Allerix.

Fais moi savoir quand tu aura repris tes esprits et enfin accepté que la guerre est terminée.

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