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– Non, pas cette fois, Ben. N’ajoute rien, c’est bon. De toute façon, ma décision est prise depuis cet après-midi. Avec ou sans toi, je reste à New York. Pour moi, pour la musique, pour ma carrière. Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi, Benjamin Marlowe !

L’ascenseur s’ouvre. Je grimpe dans la cabine et appuie sur le bouton. Alors que les portes de l’ascenseur se referment sur moi, j’entends Benjamin me lancer cet avertissement :

– Avec ou sans moi, tu ne sais pas à quel danger tu t’exposes en restant ici, déclare-t-il d’une voix blanche.

Je frissonne. Que veut-il dire par là ?

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– Gloria, je suis charismatique, fort, puissant, ça fait partie des pouvoirs des vampires. Mais c’est justement grâce à ça que j’ai pu abuser de ta confiance. Je me dégoûte.

– Tu te dégoûtes ? Tu te dégoûtes ? Ben, je t’interdis de parler de toi comme ça.

– Pourtant, toi aussi je te répugnais il y a quelques jours...

– Ben, je tente d’expliquer, j’ai fait une erreur. Je me suis donnée à toi, sans réserve comme tu l’as souligné, et j’ai eu peur. J’ai cherché n’importe quel prétexte pour me dire que je n’étais pas moi-même quand je me suis... quand je me suis offerte ainsi. Parce que je ne voulais pas assumer mon désir pour toi. Pour un vampire. Ce que je t’ai dit, au manoir, avant de partir, c’était injuste... Je te voulais, Ben. Je t’ai voulu dès le premier instant.

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J’ai rencontré un homme. À son contact, j’ai ressenti pour la première fois de ma vie ce qu’est le véritable désir. J’ai découvert qu’il avait un secret, je l’ai accepté, j’ai accueilli sa différence. J’ai cru que j’allais vivre une histoire aussi belle et forte que dans les films, tout ça pour me rendre compte que c’était une illusion. Des sentiments factices. De la manipulation.

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1. Fille perdue dans Manhattan

Joan me ramène des Hamptons dans la Corvette de Benjamin. Nous fonçons directement à l’aéroport mais, arrivées à JFK, une mauvaise surprise nous attend : l'aéroport a reçu des menaces d'attentat, tout est bloqué, aucun avion ne décolle. Dès qu’elle l'apprend, Joan décroche son téléphone.

– Ben, on a un souci, l'aéroport est complètement paralysé. Il n'y a pas de vol pour Portland pour l’instant.

Je lui fais des grands signes pour qu’elle raccroche. Je suis prête à n’importe quoi pour rentrer chez moi le plus vite possible, même à prendre le bus. Tout pour m’éloigner de Benjamin Marlowe. Mais cette dernière ne veut rien entendre. Elle finit sa conversation puis m’annonce :

– Ben va appeler le Plaza pour qu’ils te préparent la suite VIP. Il tient à s’en charger lui-même afin que tout soit parfait pour ton arrivée. Tu pourras y rester aussi longtemps que tu le souhaites.

– Joan, je ne veux pas aller au Plaza. Je veux rentrer chez moi. Oublier tout ça.

– Je comprends, Gloria. Mais as-tu véritablement une autre option ? Et puis, 4000 kilomètres en bus, n'y pense même pas !

Sans attendre ma réponse, elle me confisque mon sac et commence à se diriger vers le parking.

– Gloria, tu es blessée, en colère, mais ne te punis pas alors que c’est à Ben que tu en veux. Prends ce qu’il t’offre. C’est le minimum qu’il puisse faire après ce qui s’est passé, non ?

Loin de me rassurer, les paroles de la meilleure amie de Ben me rendent encore plus triste. Elles sont la confirmation de ma pire crainte : ce qu’a fait Ben est vraiment impardonnable. Même ses proches le pensent.

– Je te dépose à l’hôtel. Tu pourras te reposer, te détendre. Je te promets d’appeler l’aéroport pour toi chaque matin et de te tenir au courant si un avion est affrété.

– Merci Joan.

Un silence s’installe entre nous. Une partie de moi voudrait poser une question à la jeune femme, une autre s’y refuse, mais je finis par craquer.

– Joan... Pourquoi fais-tu tout cela pour moi ?

Elle me regarde longuement avant de me répondre.

– Peut-être par sympathie pour toi. Peut-être pour le bien de Ben. Sûrement un peu des deux je pense.

Elle grimpe dans la voiture et je l’imite.

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J’ai rencontré un homme. À son contact, j’ai ressenti pour la première fois de ma vie ce qu’est le véritable désir. J’ai découvert qu’il avait un secret, je l’ai accepté, j’ai accueilli sa différence. J’ai cru que j’allais vivre une histoire aussi belle et forte que dans les films, tout ça pour me rendre compte que c’était une illusion. Des sentiments factices. De la manipulation.

Aujourd’hui, je marche dans la ville à vive allure. J’ai besoin de me défouler. J’ai enfin réussi à quitter ma chambre. Je pense qu’une part de moi attendait que Benjamin m'appelle, qu'il passe me voir, qu'il s’explique ou s’excuse... Ce n’est pas arrivé. Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler !

Sans que je m’en rende compte, mes pas me ramènent à Soho, devant ce café-librairie où j’avais acheté le livre de Patti Smith et sympathisé avec Moïra, la vendeuse du disquaire d’à côté.

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Mais je n’ai pas pu en dire plus. Je ne pouvais pas raconter à Wanda la vérité. Lui dire ce qu’était Marlowe et ce qu’il m’avait fait. Lui raconter que lui et son entourage sont des immortels et que je l’ai découvert. Que, lorsque je l’ai confronté, il s’est ouvert à moi. Que j’ai cru sur le moment qu’il me faisait le plus beau des cadeaux en me faisant confiance. Que je me suis donnée à lui avec une fièvre et une ferveur que je ne me connaissais pas. Mais que c’était pour découvrir, au petit matin, qu’il s’était servi de son pouvoir d’hypnose pour faire en sorte que j’accueille sa confession sans me braquer.

Est-ce que c’est aussi à cause de ce fameux pouvoir que j’ai couché avec lui ? De ce « conditionnement » que les vampires peuvent exercer sur les humains ? Je l’ignore. J’ai désiré Ben dès la première minute où je l’ai vu mais je me connais, je ne suis pas du genre à me jeter comme ça sur quelqu’un. Si mes propres réactions cette nuit-là m’ont tant étonnée, c’est probablement parce que je n’étais pas tout à fait moi-même.

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Déjà trois jours.

Trois jours que je suis coincée à New York.

Trois jours sans Benjamin.

Je traverse le pont de Brooklyn en veillant a bien garder le col de ma petite veste en cuir relevé. Ça y est, c’est vraiment l’automne, le froid s’est abattu d’un coup sur la ville. Je reviens de Coney Island, où je suis allée me balader en début d’après-midi. Je voulais faire un tour à Luna Park, m’offrir une pomme d’amour et surtout, contempler l’Atlantique.

Le ciel était gris, ras. Quelques mouettes courageuses volaient dans les airs. En regardant la ligne d’horizon, j’ai été submergée par l’émotion. J’ai fredonné pour moi-même la chanson Ocean de Lou Reed.

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Cette phrase me serre le cœur. J’ai encore la chemise de Ben sur moi, son odeur, la sensation de sa peau contre la mienne, le souvenir de son corps glissant sur le mien. Je suis comme en état de manque. Alors pour ne pas craquer, pour ne pas fondre en larmes devant Joan, j’allume la radio.

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Joan me ramène des Hamptons dans la Corvette de Benjamin. Nous fonçons directement à l’aéroport mais, arrivées à JFK, une mauvaise surprise nous attend : l'aéroport a reçu des menaces d'attentat, tout est bloqué, aucun avion ne décolle. Dès qu’elle l'apprend, Joan décroche son téléphone.

– Ben, on a un souci, l'aéroport est complètement paralysé. Il n'y a pas de vol pour Portland pour l’instant.

Je lui fais des grands signes pour qu’elle raccroche. Je suis prête à n’importe quoi pour rentrer chez moi le plus vite possible, même à prendre le bus. Tout pour m’éloigner de Benjamin Marlowe. Mais cette dernière ne veut rien entendre. Elle finit sa conversation puis m’annonce :

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– Hey, je ne voulais pas te faire de peine !

– Ce n’est pas toi qui me rends triste, c’est le « beau monde » avec qui j’étais.

Moïra vérifie d’un rapide coup d’œil si Arty, son patron, est dans les parages avant de me dire :

– Allez, suis-moi dans la réserve, je vais nous préparer un petit café pendant que tu me raconteras tes malheurs. À moins que tu ne préfères quelque chose d’un peu plus fort ? Scotch, vodka, rhum ? On a toujours des bouteilles à l’arrière pour quand on improvise une petite fête.

– Il est un peu tôt pour ça, Moïra, je réponds en feignant d’être outrée.

– Pas quand on a touché le fond. J’en déduis à ton refus que, malgré ta mine maussade, tu ne vas pas si mal que ça.

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