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Ses mots à Evelyn Crandall sur ce qu’il avait ressenti cette semaine me revinrent. Il était plus fort qu’il le reconnaissait. Comment aurais-je réagi si j’avais été à sa place ?
Je connaissais cette réponse. J’aurais réduit Seattle en cendres à l’heure qu’il est. Ben était plutôt patient, passant systématiquement en revue les rares pistes que nous avions pendant que nous attendions que l’Inspecteur Morales revienne vers nous. Il tenait remarquablement bien le coup.
Afficher en entier— Ils nous regardent fixement, Monsieur. Leurs bouches sont ouvertes, et ils n’arrivent pas à croire ce qu’ils voient. Des traînées de mon sperme glissent sur la fenêtre, ma queue perd de sa vigueur et bondit contre la vitre pendant que vous me baisez.
Je tissai le voile de l’histoire d’une voix rauque.
— Je me demande s’ils sont jaloux, Monsieur. Peut-être que la femme de cet homme est impressionnée par votre endurance. Peut-être que son mari se promet d’entrer en elle jusqu’aux couilles ce soir, comme vous l’êtes en moi en ce moment. Peut-être qu’il parie avec lui-même qu’il peut vous humilier. Mais nous connaissons la vérité.
— Quelle est-elle ? haleta Ben, s’écrasant contre moi, me donnant des coups de boutoir.
— Personne ne peut vous r-ridiculiser, dis-je en bégayant, tant mes mots se coinçaient sous le plaisir. Personne ne baise comme vous, Monsieur, et je suis l’homme chanceux qui a le droit de vous avoir. Ils ont droit à un spectacle pendant quelques minutes. Je vous ai pour le reste de ma vie.
Afficher en entierJ’interprétai cela comme Mes parents me manquent, mais je sais qu’ils ne sont plus là et que toi si, et le rassurai en lui disant que j’étais parfaitement heureux de paresser pour le reste de la journée.
Afficher en entierNous n’étions mariés que depuis un peu plus d’une semaine. Le mot mari était encore nouveau et merveilleux, et honnêtement, le fait que nous soyons légalement mariés était très important.
Afficher en entierComme nous étions le jour d’Halloween, ils étaient probablement en alerte maximale, même s’il y avait moins de voyageurs que d’habitude. Pas que j’ai des raisons de m’attendre à avoir des problèmes.
Afficher en entierUn agent qui s’ennuyait parla d’un ton monocorde par-dessus les murmures des gens dans la file.
— Ayez à la main vos cartes d’embarquement et vos pièces d’identité. Les appareils électroniques doivent être retirés de vos sacs, et les liquides doivent être placés dans un sac en plastique et de 100ml maximum. Les personnes avec des billets de première classe ou de classe affaire, veuillez vous avancer sur la gauche.
Ben et moi nous déplaçâmes dans cette direction et fûmes rapidement dirigés vers les tapis roulants, retirant nos chaussures et appareils électroniques comme de bons moutons. Ben me fit signe de passer d’abord au scanner, et je le fis, consterné quand la lumière rouge s’alluma et que la machine émit un bip.
— Monsieur, vos poches sont-elles vidées de monnaie et de clés ? Portez-vous une ceinture ? Des bijoux ? demanda l’agent.
— J’ai mis tout ça dans la caisse, dis-je en indiquant les boîtes sur le tapis roulant d’un geste de la main.
— Attendez, dit Ben aux agents, puis il se tourna vers moi après avoir cherché dans la boîte avec ses possessions. Gavin, présente-toi.
Il s’avança, les clés cliquetant. J’obéis, confus, et reculai du scanner. À l’agent de sécurité, il dit :
— J’ai oublié. C’est ma faute.
À moi, il murmura :
— Ton collier.
Le collier en métal gravé que je portais autour du cou se desserra alors qu’il le déverrouillait et le retirait, et je me sentis nu d’une manière que je n’avais pas ressenti depuis plus d’un mois, depuis notre cérémonie du collier.
— Prêt à partir, dit-il avec un sourire contrit.
Je passai le scanner. Pas de bips. L’agent me fit signe de passer, et Ben me suivit.
Nous nous rhabillâmes, le collier autour de mon cou étant la première chose qu’il sécurisa avant même que nous renfilions nos chaussures. Pas un début propice pour notre voyage, mais il y avait une chose qu’il n’était pas : ennuyeux.
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