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http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/october-19th-2019

Ein Blusten : Kevra en mission est un court roman, bref, rapide, efficace. Il se compose d’une ligne conductrice bien claire, et tout du long, nous suivons cette direction sans trop en sortir. Mais en quoi cela est incroyable, me demanderez-vous ? Il s’agit peut-être d’une intrigue fort schématisée, voire caricaturale, mais celle-ci se retrouve chargée d’action, d’humour et de piques virulentes. Cette lecture ne m’a laissé aucun répit. Nous bougeons autant qu’Ein Blusten, nous la suivons dans la mission qui lui est attribuée et qu’elle tente de mener à bien, tout en gérant une I.A. intrusive et en gardant son sale caractère qui fait d’elle ce qu’elle est. Tout semble exagéré, la mort est devenue banale, les Kevras ont la gâchette facile et n’hésite pas à se servir de leurs armes, à tuer des « innocents » et à faire des dommages collatéraux. Personnellement, je me suis senti mal à l’aise en lisant l’ouvrage. Non pas parce qu’il était mauvais, au contraire, mais il développait une nouvelle société dans laquelle je détesterais vivre. J’ai éprouvé beaucoup de malaise, car pendant un instant, je me suis fait la réflexion suivant : « Ne sommes-nous pas en train de tomber dans ce genre d’avenir ? ». Et ça, c’est effrayant. Les Kevras font fonctionner la loi, ils sont la loi. S’ils veulent tuer, et que la personne en face d’eux a un quelconque souci avec la justice, ils ont le droit de lui ôter la vie. Et cette sensation légère, un peu « je-m’en-fous-des-autres » mènent ces corps d’élite à se battre violemment n’importe où, n’importe quand. Voilà ce que j’ai ressenti, tout au long de ma lecture : de la peur, de l’angoisse, de la tension. En suivant un schéma simple, voire basique, J.M. Lykkès se montre très imprévisible. Certaines de ses phrases nous éclatent en plein visage de manière inattendue, sans nous laisser une seule seconde de répit pour nous remettre de nos émotions, reprendre le cours de l’histoire. Nous continuons, et c’est tout. Vraiment, c’est une sensation étrange. Elle intrigue, fait appréhender, mais surtout, elle capte l’attention et devient addictive. On veut connaître la suite, savoir comment tout cela va se goupiller. Qui gagne, qui perd, de quelle façon le gros bazar est remis en ordre, et aussi… sur quel placement de produit de la part d’Ejoa allons-nous tomber à la prochaine page ? Cette petite aventure, à la base si banale, s’avère intense, prenante, stressante et aussi profonde que légère. Pour couronner le tout, je tiens à souligner la maîtrise de J.M. Lykkès en ce qui concerne l’atmosphère humoristique qui plane sur son histoire. Je ne me suis pas lassée une seule fois des interventions d’Ejoa – que j’adore énormément –, des remarques grotesques de l’octopode mécanicien, ou encore du franc-parler abominable de la narratrice. Ein Blusten : Kevra en mission, c’est comme une gifle : c’est un geste simple, efficace, mais qu’on ne voit souvent pas arriver… et qui claque !

Pour en venir à la plume de J.M. Lykkès, je n’ai pas d’avis particulier. Je n’y ai pas décelé des figures de style particulières ou de métaphore quelconque. L’écriture reste simple, directe, franche, totalement raccord à la personnalité de l’héroïne. C’est une narration qui nous fait suivre Ein, et personne d’autre, donc nous prenons un malin plaisir à suivre son avancée dans la nouvelle mission qui lui est octroyée. L’auteur habille ses mots sans fioritures, mais il ne les dépose pas, comme ça. Il soigne ses phrases, son rythme, sa façon de conter son histoire. Cet aspect soigné se ressent à la lecture et nous plonge entièrement dans son récit.

En ce qui concerne les personnages, je ne vous parlerais que d’Ein et Oami. D’abord, Ein, l’héroïne. Il s’agit d’une femme « forte ». Pourquoi ces guillemets ? Parce qu’une femme forte, dans les livres, ne l’est jamais à 100%. La plupart du temps, cela cache des angoisses refoulées, des peurs handicapantes qui forcent le personnage à ériger une carapace autour de ses émotions, de ses sentiments. Dans ce cas-ci, le roman n’a pas été aussi loin que pour en parler avec certitude, mais J.M. Lykkès laisse quelques indices sur Ein. Ce n’est pas simplement une Kevra sans cœur, même si elle s’acharne à le faire croire aux différents intervenants de l’histoire, à Oami, aux lecteurs même ! Durant tout le roman, elle tente de nous faire croire qu’elle est une connasse, un point c’est tout. Et Dieu sait qu’il y a des moments où j’aurais voulu lui en coller une (si je ne risquais pas de représailles, bien entendu !). Mais, au fond, il m’arrivait d’entrapercevoir une brèche, une infime faiblesse chez elle, la rendant plus humaine que Kevra, plus authentique que papier. Ein Blusten m’a touchée à sa façon et m’a fait passer par plein d’états différents, de l’empathie à la colère, du rire aux soupirs. De son côté, Oami est une jeune femme a priori normale. Elle a des réactions logiques au vu des situations dans lesquelles elle se trouve, même s’il y a eu des passages où elle m’a sincèrement cassé les pieds. Mais c’était le but, ça se perçoit durant la lecture. J’ai remarqué une dualité entre ces deux femmes, toutes deux différentes, tantôt emmerdantes, tantôt attachantes. Et cette dualité m’a vraiment plu, elle n’a cessé d’agrémenter le rythme de l’histoire et d’apporter un certain approfondissement aux protagonistes de cette histoire. Bien que caricaturés, à l’instar des rivaux auxquels les personnages principaux se confrontent des fois, les personnages de ce roman s’avèrent bien construits. L’auteur parvient à les approfondir, tout en les cantonnant à leur trait de personnalité dominant, sans pour autant tomber dans un ramassis de clichés. Vous avez compris l’idée. Personnellement, j’ai trouvé ça divinement bon !

Et puis arrive la fin du roman… Je ne vais pas vous spoiler, rassurez-vous, je déteste gâcher la surprise. Concernant ce final, je dirais juste que je l’ai trouvé très bien maîtrisé. Félicitations à l’auteur ! Il n’en a pas fait des caisses, tout en restant cohérent avec sa ligne conductrice. Et puis, l’histoire se clôture de la même façon que s’est déroulées l’intrigue : avec humour et panache, le tout nappé d’une petite note positive. Un au revoir à la fois facile et difficile, puisque la grande fan de l’univers en moi désire trop une suite, tout en ayant peur que cela fasse disparaître la magie.

Grosso modo, Ein Blusten : Kevra en mission est un one-shot de genre cyberpunk dans lequel on entre sans aucun souci, mais duquel sortir nous déchire littéralement le cœur. L’univers créé par J.M. Lykkès mélange des codes que l’on connaît bien, sans citer le mot « clichés » (à mon sens un peu trop péjoratif pour ce récit incroyable !) tout en nous dirigeant dans une intrigue originale, bourrée d’humour et d’action. Si j’ai détesté Ein Blusten, je l’ai aussi vraiment adorée, une bonne femme forte comme on les aime avec le caractère piquant qui va avec. Sans oublier les personnages secondaires également attachants à leur manière… Si vous recherchez une histoire bien écrite, facile (et rapide !) à lire, sans prise de tête, et que vous aimez la science-fiction, je vous recommande chaudement ce premier roman des Éditions Onyx. Il s’agit d’un coup de cœur en ce qui me concerne ! Promis juré, cette chronique n’est pas sponsorisée par Ejoa, l’I.A. professionnelle dans les placements de produits, mais d’un ressenti plus que sincère. Foncez sur ce livre et découvrez l’exécrable Ein Blusten !

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