Extraits

Je me livre à lui.

Dans les grandes lignes, je vous l’accorde, mais quand-même c’est un grand pas pour moi.

Manuel me serre fort dans ses bras, m’embrasse sur le front.

Quand je sens sa force, je me sens si bien, en sécurité. J’aime ces moments où je peux m’abandonner dans ses bras. J’aimerais qu’il dure une éternité.

Je m’exécute. Je me vois vulnérable et lui conquérant. Je le vois derrière moi. Je sens son gland près de mon orifice intime, près à le pénétrer. Je le sens, toujours plus rapide, plus profond…Je me vois…Mes seins bougent sous ses coups de reins. Il passe une main sous ma gorge, l’autre sur ma poitrine et me relève. À genoux, je me vois lui appartenir. Il me contrôle. Ma jouissance, mon plaisir, mes émotions…tout.

Je meurs d’envie de le toucher, j’aimerais qu’il me touche, ça en est presqu’un supplice. Il joue avec mes nerfs, il prend ma main sans aucune gêne et ensuite rien. Mais vraiment à quoi joue-t-il ? Il veut que je devienne folle ou quoi ? J’ai beau le coller, lui envoyer des signes, rien.

Il me reprend la main et se lève.

— Viens, on va ailleurs, me dit-il précipitamment.

— Déjà ? On vient d’arriver.

Je ne le suis plus du tout. Pourquoi venir ici, si c’est pour repartir aussi vite ?