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Extrait

Extrait ajouté par Llaurent 2019-02-01T17:23:52+01:00

Introduction

« La Comtesse de Cagliostro » est, de tous les romans mettant en scène Lupin, celui dans lequel Maurice Leblanc s’offre le plus, celui où se dévoile l’intimité la plus personnelle de l’auteur, où s’entremêlent comme deux trames du tissu le plus délicat, les péripéties de la genèse du cambrioleur romantique et les événements de la vie de son créateur. Ainsi des détails infimes recèlent en filigrane des allusions à la jeunesse de l’auteur. De subtils choix romanesques portent l’empreinte des relations familiales, amicales ou littéraires de l’écrivain.

En 1924, Maurice Leblanc a soixante ans lorsqu’il écrit cette aventure de Raoul d’Andrésy, qui ensuite se distinguera sous le nom mondialement connu d’Arsène Lupin. Il a fallu toute une vie pour nourrir un roman de la qualité de « la Comtesse de Cagliostro », qui décrit avec profondeur et maturité les tourments des personnages, s’inspirant en permanence des lieux et des moments les plus chers à l’auteur. Côtoyer Raoul et Joséphine nous rapproche de l’auteur Maurice Leblanc.

En me mêlant à votre vie, j’arriverai jusqu’à moi.

Sur le plan géographique, Maurice Leblanc connait parfaitement la région où se déroule « la Comtesse de Cagliostro ». Ses paysages, ses routes et chemins, les rives de la Seine lui sont devenus très familiers à force de les fréquenter, le plus souvent à bicyclette, l’une de ses passions.

Les termes de géomorphologie utilisés, les descriptions précises, la connaissance des particularités de chaque bourg, de chaque village, en sont le témoignage émouvant. L’initiation de Raoul d’Andrésy par la Comtesse se fait au contact parfois rude de la géographie des lieux d’autant plus chers à Maurice Leblanc qu’il les a fréquentés intimement durant son enfance. C’est d’ailleurs à l’époque de l’écriture de « la Comtesse de Cagliostro » que Maurice Leblanc commence à se languir du terroir de sa jeunesse.

Le mal du pays de Caux. Il n'est pas besoin d'en être pour l'éprouver. Quand la magie de ce plateau et de ces valleuses vous est entrée dans l'âme, c'est fini .

Sans la Normandie, Arsène Lupin n’aurait peut-être jamais existé

C’est le pays cauchois qui donne naissance à Arsène Lupin qui y puise sa force, sa richesse, sa nature solide, passionnée et tourmentée tout à la fois. Le héros n’aura de cesse d’y faire des allers-retours dans la plupart de ses aventures. Après ses formations diverses à Paris, en droit, médecine, prestidigitation, dermatologie, après ses premières affaires comme celle du coffre-fort de Mme Imbert, après ses aventures sentimentales dans le sud de la France, il retrouve son pays, son refuge, son havre, son territoire, en suivant une femme, Clarisse, puis le sillonne en compagnie d’une autre, Joséphine. Deux femmes très différentes qui personnifient les deux facettes de ce terroir, et sans doute les deux facettes de Lupin, tantôt lumineux et facétieux, tantôt sombre et tourmenté. Une femme innocente et fraiche, souriante et aimante comme la campagne cauchoise, et l’autre toute empreinte d’histoire et d’aristocratie, comme les manoirs et châteaux dispersés dans cette Normandie âprement disputée par de multiples conquérants tout au long des siècles.

Quelle représentation cartographique permet le mieux de situer les actions de Raoul et Joséphine ? Dans la nouvelle « Les deux mères », Maurice Leblanc évoque déjà une certaine carte très particulière.

Il suffit que ma carte d’état-major fasse mention d’un château pour que je me détourne de mon chemin dans l’espoir de découvrir quelques-unes de ces vieilles demeures où dort le passé.

Sans aucun doute, à l’instar de son héros, l’auteur de « la Comtesse de Cagliostro » utilise-t-il la carte d’Etat-major pour préparer ses promenades, ou pour mettre les aventures de Raoul en scène, « en Seine » oserais-je écrire si j’avais la facétie de notre Arsène national (d’ailleurs, le choix même du prénom du héros ne rend-il pas un hommage sonore au fleuve normand ?).

Raoul lui-même maitrise parfaitement les subtilités scalaires de la carte lors de son enquête : Raoul déplia une carte d’état-major. De la forêt de Maulévrier à la Nonchalante, le chemin direct mesure une trentaine de kilomètres.

Dans Les huit coups de l’horloge, Arsène Lupin utilise une carte pour résoudre une énigme de nouveau, il déploya la carte sur ses genoux, et il fit voir à Hortense que si l’on trace une ligne du Havre, ou plutôt de Quillebeuf (où l’on traverse la Seine) jusqu’à Dreux (où l’auto fut retrouvée), cette ligne touche aux lisières occidentales de la forêt de Brotonne (le fameux chêne cuve)

C’est pourquoi l’illustration cartographique des aventures de Joséphine et Raoul, ou plutôt de la Comtesse de Cagliostro et d’Arsène Lupin, au cœur de ce pays de Caux si cher à Maurice Leblanc, ne pouvait se construire qu’avec la carte utilisée par Maurice Leblanc et Raoul, la seule carte précise du tournant du vingtième siècle, et évoquée dans le roman, c’est-à-dire la carte d’état-major.

Afin de disposer d’une cartographie plus précise que celle dite de Cassini et suite aux essais effectués à partir d’avril 1818 avec le déploiement des ingénieurs Géographes, une ordonnance royale initie la constitution de la carte d'état-major dès 1827.

Les 965 cartes en noir et blanc - type 1889 - sont réalisées par le Dépôt général de la Guerre et de la Géographie réorganisé en 1830 par son nouveau directeur, le général baron Pelet qui élabore cette nouvelle cartographie du territoire national.

Ces cartes seront plus tard diffusées par le Service géographique de l’armée créé en 1887. Les minutes issues des relevés effectués sur le terrain sont réalisées manuellement en couleur, à l’aquarelle.

Les détails topographiques, orographiques ou toponymiques fournis par Maurice Leblanc situent avec précision les lieux parcourus par Raoul, Joséphine et Clarisse sur ces cartes imprimées à une échelle compatible avec ce genre de travail . Les citations de Maurice Leblanc placées en regard des illustrations cartographiques mettent en évidence les connaissances géographiques de cet auteur de terrain.

La carte topographique est accompagnée d’illustrations photographiques de la même époque grâce aux cartes postales anciennes qui permettront au lecteur de se représenter fidèlement l’atmosphère, la configuration et l’aspect des sites mentionnés. Maurice Leblanc collectionnait d’ailleurs les cartes postales représentant les manoirs cauchois.

Ainsi, en parcourant la carte topographique et en contemplant les cartes postales, les silhouettes du jeune Raoul et de sa compagne d’aventure se révéleront peu à peu à notre regard…

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