Extrait

Je retourne au parking à food-trucks tôt le lendemain matin. C’est comme ça que j’imagine ma vie maintenant. Être obligé de me lever aux aurores pour ne pas avoir à être fixé en train de me rendre, embarrassé, jusqu’à ma caravane à tartes par le type qui m’a baisé et qui m’a immédiatement mis dehors.

Mais je dois arrêter de penser comme ça. Je n'ai aucune idée de ce qu’il s’est passé dans sa tête. Je ne sais pas avec certitude qu’il me trouvait si nul au lit qu’il ne pouvait pas supporter de m’avoir sous les yeux encore cinq minutes, mais ça m’a vraiment donné cette impression.

Ce que j’aimerais vraiment, c’est pouvoir aller là-bas dès qu’il ouvrira sa caravane et lui parler. Je serais en mode : « Hé, soyons complètement honnêtes et francs l’un envers l’autre. Est-ce que j’étais vraiment un si mauvais coup ? », et il serait en mode : « Bien sûr que non. Tu étais vraiment incroyable. C’est juste que c’était le soir où je devais me laver les cheveux ».

Mais ça ne m’aide pas du tout. Tout ce que je parviens à faire durant les dix minutes suivantes, c’est imaginer Bryce assis dans une baignoire, entouré de bulles.

Murphy avait raison. Il faut vraiment que je me détende. Le problème avec moi, c’est que je ne sais pas vraiment quand faire quoi. Je suis généralement détendu au point d'être comateux quand je suis censé foncer, et maintenant, alors que je suis apparemment censé me détendre, tout ce que j’ai envie de faire, c'est de foncer.