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Je perçois l'odeur de la fumée, plus précisément l'odeur d'un feu de bois. Le plus doucement possible, je recule mon dos jusqu'à toucher le mur. Ça me donne un peu de marge pour soulever la tête. J'ai l'impression que quelqu'un est là et je voudrais bien savoir à qui j'ai affaire. Tant que celui qui est là, me croit endormie, je peux l'observer et envisager une stratégie. Je déplace très, très lentement ma tête vers le haut. J'aperçois la cheminée, un âtre ouvert. Cela explique l'odeur de feu si forte. Je ne me suis pas trompée. Il y a bien quelqu'un devant le feu, à contre-jour. Il est taillé comme un bûcheron : grand, large d'épaules, des habits sombres. Ses mouvements pour tisonner le feu sont fluides. Il dégage une impression incroyable de force mais aussi de souplesse. Vu mon gabarit et ma condition physique, je n'ai aucune chance de gagner en l'affrontant de face, ni d'être assez rapide pour le fuir. Mon catastrophisme me laisse deux options : feindre de dormir jusqu'à ce qu'il s'en aille ou tomber pâmée pour de bon (au moins je ne verrai pas la suite des événements). Je suis soudain interrompue dans mes divagations absurdes. Il a tourné la tête et me regarde. Trop tard pour les deux premières options, je dois passer au plan B. Sauf que je n'ai pas de plan B ! Je le regarde. Il me regarde. Personne ne prononce un mot. Le silence est intense, gênant. Il se lève et vient s'asseoir tout près, trop près, sur un tabouret. Tiens, il y avait un tabouret ? Punaise ! Il est parfait ! Le gars, pas le tabouret évidemment.

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J'ai l'impression que plusieurs heures se sont passées (ou quelques minutes ou même quelques secondes, l'équivalent de deux ou trois éternités dans mon état d'esprit) quand la porte s'ouvre sur le barman de tout à l'heure. Il a l'air surpris de me trouver là. Il me demande si je vais bien. Je ne sais pas trop quoi lui répondre. Différents scenarii se bousculent, la colère (C'est maintenant que vous vous pointez ?), l'hystérie (enlevez moi ce truc immédiatement !), l'amnésie (qu'est-ce qui s'est passé exactement ?), la supplication (s'il vous plaît, pitié). J'aperçois Sophie juste derrière lui. Elle tente de forcer le passage en m'appelant. Je note qu'ils semblent proches ! Elle est en mode séduction, je reconnais son changement d'attitude, punaise, elle ne perd jamais de temps ! Le barman la retient.

– Attendez !

– Mais qu'est-ce que …

Sa bouche s'est arrondie de surprise.

– S'il vous plaît. Laissez-moi faire.

C'est cela. Laissons-le faire. Et surtout qu'il me débarrasse de ce truc indésirable. Il s'approche doucement. Le serpent ne bouge pas. Il s'accroupit à côté de moi. Je suis soulagée de savoir que mon calvaire va prendre fin. Il me sourit en me disant de ne pas bouger, qu'il va le prendre. Cela tombe incroyablement bien, je ne comptais pas faire un seul mouvement. Il passe ses mains sous le serpent et le soulève. Il le pose sur ses épaules. Le serpent darde sa langue mais le barman n'a pas l'air inquiet. Il le laisse faire. Sophie m'a rejointe. Elle m'aide à me relever. Je suis complètement hébétée. Je me rends compte qu'elle me parle mais je ne comprends absolument rien de ce qu'elle dit. Je note que je dois être en état de choc. Elle me tient par la main et elle suit le barman. Nous marchons, passons des portes, un couloir, une autre porte. Ma compréhension de la conversation revient, une fois installée dans un fauteuil, un verre de quelque chose de fort à la main, du cognac peut-être, dont la première gorgée me fait tousser. C'est plus calme ici. La musique s'entend encore mais très assourdie. Je suis dans le salon d'un appartement monochrome. Les murs sont blancs, les meubles sont noirs. Les lumières sont tamisées. Le serpent a disparu.

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Effondrée au pied d’un arbre, je sanglote nerveusement. J’ai honte, vraiment trop honte. Quelle idiote je suis ! Me faire avoir comme une débutante, quelle gourde, un vrai balai ! Je continue de m’agonir, cela ne change rien. La colère ne dissipe pas, ni la douleur, ni la honte. Tout mon corps tremble. Il faudrait que je me relève, que je continue de marcher, que je rejoigne une route, que je trouve de l’aide. Mais là, tout de suite, j’en suis incapable. Je ne me souviens pas de ce qui a pu se passer. Du coup, j’imagine et c’est encore pire. Soudain, j’entends une branche qui craque. Je suspends ma respiration, étouffe mes pleurs comme je peux, écoute, attentive. Soit il s’agit d’un animal et je n’ai rien à craindre car je sais qu’il est de loin le moins dangereux, soit c’est lui. Et il marche exprès sur une branche. Il veut que je sache qu’il vient me chercher. Il cherche à m’affoler.

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J'ai trouvé et suivi un sentier. Je marche depuis plusieurs heures maintenant. En tout cas j'en ai l'impression. Je n'ai pas de montre pour vérifier et j'ai bêtement laissé mon portable sur mon sac d'affaires dans ma chambre. Je regarde partout. Je ne sais pas trop où je dois chercher. Je commence à être un peu fatiguée. La montée s'accentue sacrément depuis un moment, dans ce bois de feuillus. J'ai aperçu pas mal d'insectes, des papillons, par contre pas de gibier. Je dois faire trop de bruit en marchant ou il est déjà trop tard dans la journée. Les animaux préfèrent sortir à l'aube ou au crépuscule. Mes cours sur la biodiversité ne m'auront pas servi à grand-chose jusqu'à maintenant ! Il n'y a toujours pas de traces d'Inaki ou du Bran. C'est un peu bizarre puisque Léontine a dit qu'ils m'accompagneraient. Est-ce qu'ils me suivent, cachés quelque part ? Je profite d'une pause pour scruter les environs, y compris en hauteur dans les arbres (sait-on jamais). Je ne vois rien d'anormal. Pourtant plusieurs fois il m'a semblé percevoir un mouvement, un éclat roux, rien à voir avec le ténébreux noir du Bran ou l'opalescence d'Inaki. Sans doute mon imagination, débridée par tout cet espace ou alors plus trivialement un renard. La vue commence à se dégager. J'oublie la raison de ma présence devant la forêt qui s'étend, en contrebas, à perte de vue comme un océan vert, plus ou moins bistre selon les essences d'arbres. Majestueux et impressionnant ! L'air est frais mais grimper m'a donné chaud. Après un dernier coup d’œil, je me remets en marche. Je suis pressée d'atteindre le sommet pour tout contempler encore, depuis le point de vue rocheux.

L'effort en vaut la peine ! Au sommet de mon château fort naturel, conquis en escaladant les rochers, je regarde de tous les côtés depuis la plate-forme. La forêt s'étend sur des kilomètres. Je n'aperçois aucune trace de civilisation, aucune route, ligne électrique, même pas la cabane. Je finis par m'asseoir, le sac fournissant un appui pour mon dos. La roche a été chauffée par le soleil. C'est tellement agréable que je m'étends, le sac en guise d'oreiller. Je me laisse bercer par le souffle du vent, contemplant les nuages. Je me sens si bien que mes yeux se ferment. Je crois que je m'endors.

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J'essaie de digérer toutes les informations reçues bien que les oublier me paraisse également une bonne idée. Le tout c'est de ne plus rencontrer cette femme et surtout de changer les serrures. Je regarde lugubrement la tasse de café, froid, depuis le temps. Je me lève pour le jeter. Je passe la porte de la cuisine en direction de l'évier. Il est là à me fixer, froid, figé sur un rictus. Je pousse un cri de surprise tout en lâchant la tasse… Elle s’écrase au sol, projetant du café dans toutes les directions, y compris sur mes jambes. Est-il là depuis le début ou vient-il de surgir du diable vauvert ? Ne pas paniquer. Qu'a dit Léontine tout à l'heure ? Communiquer, c'est cela. Il faut que je communique ... Je suis prise au dépourvu. Que lui raconter ? Il me fixe toujours. Ses yeux sont embrasés d'un feu intérieur surnaturel. Il a le même visage que ces démons qui hantent les déserts d'Arabie, les Djinns. Là je me rends compte que c'est définitivement un esprit effrayant.

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