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À l’heure où le jour tarde à se coucher, Sébastien Mongel s’attardait, lui aussi, à contempler les lueurs orangées de la fin du jour. Sur le sentier qui menait à la ferme, les treize vaches du troupeau allaient leur train, s’arrêtant çà et là, au bord du talus, arrachant quelques touffes d’herbe sauvage. Dans la vallée, la cloche de l’église de Venteuges sonna les huit coups de vingt heures suivie, quelques secondes plus tard, par celle du village tout proche de Servilanges. Sébastien se dit qu’il avait peut-être pris trop de temps à rêvasser. Il lui restait encore cinquante bonnes minutes pour ramener les bêtes à l’étable, et il savait que le père, plus qu’à cheval sur les heures, allait lui passer un savon dont il avait coutume. Sans compter la paire de taloches qui l’attendait avant de monter au lit sous le regard silencieux de la mère. En contrebas du talus s’étalait le champ des Beauvillain, l’exploitation voisine ; des hectares de pâture qui descendaient tout droit jusqu’aux deux corps de ferme. Sébastien jeta un coup d’œil à sa montre, estima à une demi-heure le temps qu’il gagnerait à rejoindre l’exploitation à travers champs. En un clin d’œil, il dénoua le fil de fer de la clôture, se mit en travers du chemin et dirigea les premières vaches dans la pente. En bas, pareils à des bonshommes miniatures, les fils Beauvillain rentraient le bétail. « Sûr qu’ils allaient gueuler », pensa Sébastien. Leurs terres n’étaient pas un passage commun et il avait intérêt à courir vite pour éviter de se faire botter les fesses. Mais il préférait encore l’engueulade des voisins aux hurlements du père.

Parvenu au milieu de la descente, Sébastien distingua les fils Beauvillain lui faire de grands signes. Il entendit même le son de leur voix, tous ces mots prometteurs de coups de pied au cul. À leurs grandes enjambées, il comprit qu’ils montaient à sa rencontre. Alors, il obliqua sur la droite puis longea par l’amont le bosquet de bouleaux qui séparait la pâture en deux. L’ombre des arbres, sous l’effet du soleil couchant, s’allongeait au travers des herbes hautes. La brise du soir se leva d’un coup, et les premières vaches, museau au vent, stoppèrent brutalement leur marche, jusque-là tranquille. L’animal de tête se mit à meugler, entreprit de remonter la pente suivi du reste du troupeau. Quand Sébastien aperçut l’ombre noire et rousse de la bête s’extraire du petit bois, il saisit la raison de cette panique. La bête avança dans les fougères, puis se tourna vers le jeune berger. Sébastien sentit la pression sanguine lui marteler les tempes, son corps se couvrir de sueur. L’animal n’était plus qu’à une vingtaine de mètres, et l’adolescent ne pouvait quitter du regard les yeux brillants de la Bête. En contrebas, encore masqués par le bosquet, Bruno et Fred, les plus âgés des frères Beauvillain grimpaient à grands pas.

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