Extraits

Kailyn ne cesse de me rasséréner mais rien n'y fait. Mes mains sont moites et mes pieds sont poites.

Je n’ai jamais été amoureuse et je pensais ne jamais l’être, mais il faut avouer qu’en un regard il a fait tomber toutes les barrières de mon cœur.

— Ma chérie, si tu sors comme ça, reste bien avec nous sinon ils vont tous te sauter dessus et je tiens à avoir ma serveuse en bon état pour son premier jour demain ! s’esclaffe Kailyn.

— C’est clair, tu vas les mettre à l’envers comme ça, ajoute Gena.

J’ai bien essayé de changer, mais rien n’y fait. Je suis calme seulement lorsque je suis avec Gena à la maison et encore au bout d’un certain temps, le besoin de me défouler revient.

Je dois expulser le trop-plein d’émotions par n’importe quel moyen, que ce soit en me battant, en baisant ou en roulant à toute vitesse sur les routes du Nevada.

Je décide de faire ma ronde avant d’aller m’assurer qu’elle va bien.

Arrivé dans sa chambre, je ne trouve qu’un lit vide.

Putain, elle s’est barrée et je ne l’ai même pas vu passer devant moi lorsque je fumais ma clope. Elle a dû en profiter lorsque je suis parti faire le tour du club.

La Garce !

Mon esprit est détourné par un bruit venant de derrière. Je me retourne instinctivement en braquant mon arme vers le bruissement.

La petite chose a un hoquet de surprise en voyant mon revolver.

— Bordel Ragdoll, j’ai cru que tu t’étais fait la malle. Tu étais où ?

— Dans ton cul. Tu n’as pas eu trop mal ? Tu crois sérieusement que dans mon état je suis apte à faire le parcours du combattant. Réfléchis un peu deux secondes mon grand.

Elle me fait bien rire. Même si elle est apeurée, elle ne le montre pas. Dans ce genre de situation, il n’y a que deux possibilités. L’affrontement ou la fuite. Eryn a choisi la première et je dois avouer que j’aime particulièrement ça. Il n’y a pas beaucoup de minettes qui réagiraient comme elle dans son cas.

— C’est donc ça ce petit truc qui me gênait, je pensais que c’était un gaz...

« — Petite chose, Ragdoll signifie poupée de chiffon. C’est également le nom d’une race de chat qui a la particularité de devenir aussi mou qu’une poupée de chiffon lorsqu’on le porte.

— Quel est le rapport avec moi Darden ?

— Tu es tombée dans les pommes dans mes bras et tu es devenue toute molle, du coup tu es comme une Ragdoll, petite chose.

— Arrête de m’appeler petite chose. Ces dernières années, on m’a traité comme une moins que rien et je n’étais pas comme ça avant.

— Prouve-nous alors que tu es une guerrière, Petite Chose. »