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Commentaire de teophania

Idiss


Commentaire ajouté par teophania 2019-02-24T00:30:57+01:00

Je l’avoue, je ne connaissais Robert Badinter qu’à travers le prisme de sa carrière politique et ses prises de position en faveur de l’abolition de la peine de mort.

C’était avant que je ne l’entende s’exprimer si dignement, si élégamment sur divers thèmes lors d’une émission télévisuelle il y a quelques mois. Quel orateur! Il a alors évoqué l’amour qu’il ressent toujours, à bientôt 90 ans, pour sa grand-mère maternelle. J’ai trouvé cela infiniment touchant. Je me suis reconnue dans cet amour-là, celui que j’ai éprouvé pour mes grands-mères aussi sûrement que celui dont elles m’ont couverte, chacune à leur façon, et qui reste là, bien ancré en moi, malgré leur disparition. Sous leurs regards bienveillants, leurs encouragements, je me suis construite et porte ainsi en moi une part d'elles, je l'espère.

Revenons au livre. Robert Badinter évoque le contexte familial heureux, équilibrant, dans lequel il a évolué et cela malgré la montée de l’antisémitisme durant son enfance grâce, en grande partie, à la présence rassurante et équilibrante d'Idiss.

Nous remontons le passé, suivons donc le périple d’Idiss, dans les années 1910, accompagnée de sa fille Chifra (qui sera renommée Charlotte par la suite, dans un souci de francisation), mère de l'auteur, depuis sa Bessarabie natale (devenue par la suite province roumaine) en passant par Vienne pour arriver finalement à Paris, capitale du pays des droits de l’homme et de la tolérance… Idiss ne parle que le Yiddich mais tient à s’intégrer, parle volontiers aux voisins, commerçants mais souffrira toujours de son illettrisme… Elle ne sera jamais française, alors elle se nourrit du bonheur et des réussites de ses enfants et petits-enfants qui pourront être naturalisés. Car Idiss est une grand-mère touchante, aux avis bien tranchés mais juste, emplie d’un amour fier et sans bornes pour les siens : son chez elle, c’est sa famille comme le dit si bien l'auteur.

Elle assiste, impuissante, comme beaucoup des siens, à la montée de l’antisémitisme à la fin des années 30 et au début des années 40, faisant tristement écho aux pogroms russes de sa jeunesse…

Nous apprenons que le père de Robert Badinter, Simon, émigré juif russe, reconnaissant envers cette France qui l’a accueilli, chassait les odieuses insultes antisémites par la force de l’humour, et grâce à l’intime conviction que l’idéal républicain était plus fort que tout cela et qu'il les protégerait du fléau raciste…

Je n’en dis pas plus car Monsieur Badinter décrit à merveille le destin hors normes de cette grand-mère courageuse qui a aussi été une femme amoureuse avant d’être mère, dotée d’un caractère fort nécessaire à la survie des siens. J’ai été touchée par le dilemme final qui tiraille Charlotte : abandonner la mère qu’elle aime de tout son cœur en proie à une maladie en phase terminale dans un Paris occupé, l’y laisser mourir, ou rester et mettre en danger de mort ses deux fils…

Bref, une bien belle histoire, qui nous remet les idées bien en place à l’heure où des profanations de cimetières juifs ont encore lieu et où la page de l’antisémitisme est hélas loin d'être tournée...

Des mots justes, tendres, un texte documenté, poignant, une histoire intemporelle (car elle se répète).

A lire absolument!

Plus d'articles ici : https://chutellelit.wordpress.com

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