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Commentaire de Odlag

K-Love


Commentaire ajouté par Odlag 2018-03-10T17:14:37+01:00

Je n'irai pas par quatre chemins : j'ai été vraiment déçue par ce roman.

L'histoire me semblait pourtant intéressante : Tokki, lycéen battu par son père, ignoré par son frère et déçu par sa mère, finit par fuir sa famille. Il atterrit alors dans les quartiers mal famés de la ville, où il rencontre Kat, une prostituée qui loge dans le même hôtel que lui, et Min, un dealer avec lequel il va nouer une relation ambiguë. Tokki, perdu dans cet univers et influencé par Min, se met à se droguer et à dealer. Un jour, une vente se déroule mal, et Tokki est aidé par Han, un homme respectable qui deviendra son meilleur ami et n'aura de cesse d'essayer de l'aider.

C'est mon résumé personnel, car je trouve que celui de la 4e de couverture contient quelques erreurs : l'amitié qui tourne à la passion... je reviendrai là-dessus plus tard, mais pour moi la passion est au niveau zéro dans ce roman ; et ce n'est pas Han qui resurgit, mais plutôt Tokki qui retourne dans les jupons de Min après s'être disputé avec Han.

Bref, passons à la critique...

Cette histoire est censée se dérouler à Séoul, en Corée du Sud, et faire hommage au yaoi (pour ceux qui ne savent pas ce dont il s'agit, voici la définition wikipedia : "désigne dans la culture populaire japonaise un genre d'œuvres de fiction centré sur les relations sentimentales et/ou sexuelles entre personnages de sexe masculin"), l'auteur étant apparemment fan de mangas. Je me suis dit que ça allait être sympa et changer un peu des romances américaines et françaises si nombreuses. Alors premièrement, l'histoire pourrait se dérouler en France ou aux Etats-Unis, cela ne changerait rien. Nous ne trouvons aucune information qui nous situe vraiment (à part le nom de la ville et les prénoms des personnages) : pas de références aux coutumes du pays (alors oui la famille de Tokki est très à cheval sur les apparences, mais cela ne s'attache pas uniquement à la société coréenne) ; pas de descriptions des lieux, qui auraient pourtant pu nous faire un minimum voyager... Rien. Donc quand la couverture vous présente le livre comme une "chronique sociale", vous avez le droit de rire.

Deuxièmement, l'hommage au yaoi, la romance, la passion, etc. : belle déception. Le yaoi n'est pas mon genre de manga préféré, mais j'ai bien aimé certaines histoires. Dans ce roman, nous retrouvons quelques codes du genre, notamment dans la relation Tokki/Min (le jeune soumis qui suit son aîné comme un toutou / l'homme ténébreux qui passe son temps à le rejeter ou à le considérer de haut, etc.). Et cette relation-là m'a plutôt intéressée, bien qu'elle ait été un peu survolée à mon goût (comme beaucoup de choses dans ce roman, d'ailleurs). Et c'est là où je veux en venir... J'aime les romances, qu'elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles, ce qui m'importe étant qu'elles me fassent m'attacher aux personnages et ressentir ce qu'ils ressentent.

[Deux auteurs qui y parviennent très bien : Colleen Hoover et Lily Haime, qui créent en général des personnages attachants, touchants, dont on partage les émotions, que l'on aime suivre à chaque page et que l'on déteste devoir quitter. Toutes deux ont réussi à me faire pleurer au moins une fois, pourtant ce n'est pas évident.]

Donc les personnages sont très importants pour moi, mais là j'ai vraiment eu du mal à m'y attacher, surtout en ce qui concerne Tokki. D'une part, parce que l'auteur les décrit très peu (je sais bien que dans les mangas on n'a pas besoin de décrire les personnages parce qu'ils sont dessinés, mais justement, lorsque l'on passe au roman, la description est l'une des étapes les plus importantes). J'ai eu beaucoup de mal à les visualiser, et ai donc dû inventer moi-même la majorité de leurs caractéristiques physiques. D'autre part, nous passons au final très peu de temps avec eux : Min et Han (surtout lui, en fait) sont survolés ; nous voyons surtout Tokki (heureusement étant donné qu'il est le personnage principal), et pourtant j'ai l'impression de ne pas avoir appris à le connaître. Il est sans arrêt dans la contradiction, sauf qu'il ne s'agit pas de contradictions intéressantes (par exemple : je pense que se suicider c'est lâche et je blâme les gens qui le font, mais je me sens perdu tout seul et Min ne veut pas me chouchouter alors tient je vais faire une tentative de suicide), ce qui est assez perturbant (mais peut-être est-ce là l'intérêt du personnage, même si pour ma part il ne m'a guère intéressée). La relation entre Han et Tokki est racontée en express : ils se rencontrent, quelques lignes sur le début de leur amitié, puis ils sont amis, et là d'un coup, sorti de nulle part : Han propose une nuit intime ensemble. On ne voit rien venir, tout simplement parce qu'il n'y a pas eu assez d'éléments concernant leur relation, ou tout simplement concernant les pensées des deux personnages.

Ainsi j'arrive à mon troisième point : l'alternance des points de vue. C'était une bonne idée d'alterner entre le point de vue interne de Tokki (on a ainsi accès à ses pensées) et le point de vue externe (on peut ainsi voir ce que les autres personnages ont fait quand Tokki n'est pas là, ou bien savoir ce qu'ils pensent). Pour ne pas s'embrouiller, le point de vue externe est écrit en gras, et les pensées de Tokki non. Malheureusement, même cette si bonne idée est mal exploitée. D'une, parce que parfois quand elle passe du point de vue externe à celui de Tokki, l'auteur raconte exactement la même chose, mais à la première personne et avec une ou deux lignes qui décrivent les sentiments du personnages. Donc ça devient vite redondant, pour au final avoir très peu d'informations sur les sentiments de Tokki. Ensuite parce qu'il y a des erreurs dans la mise en page, où parfois le point de vue de Tokki est en gras, et inversement (bravo à l'éditeur qui ne sait pas relire et corriger ses auteurs). Du coup cela n'aide pas pour la compréhension de l'histoire.

J'embraye sur le dernier point négatif, qui est celui qui m'a le plus attristée et le plus dérangée : le temps. Je n'ai jamais vu un roman utiliser tous les temps de la conjugaison française en si peu de lignes : présent, passé composé, passé simple, imparfait, plus-que-parfait, passé antérieur, futur... La majorité de l'histoire est racontée au plus-que-parfait, ce qui rend déjà la lecture assez lourde. Mais à cela viennent s'ajouter les autres temps cités précédemment, sans aucune logique. J'ai retrouvé dans une même phrase du passé antérieur avec du passé composé ("quand il eut fini son petit manège, je l'ai vu descendre sa main") : est-ce que ça a l'air français ? Tout ce mélange des temps (si au moins ils avaient été utilisés correctement, ça aurait été) a rendu ma lecture particulièrement laborieuse et désagréable.

[Encore bravo au merveilleux travail de relecture et de correction de l'éditeur, car oui, un auteur peut très bien avoir du mal avec les conjugaisons, et l'éditeur est justement censé être là pour l'aider à créer un travail au minimum correct, du moins sans fautes énormes de ce genre.]

Je crois que c'est ce point-là qui m'a décidée à placer ce roman dans la catégorie "Je n'ai pas apprécié" plutôt que de simplement le classer dans "J'ai lu aussi".

Comme j'ai horreur d'écrire des critiques négatives (désolée pour l'auteur, Sky Muglach), je note quelques petites choses positives, même si j'en ai cité au moins une ou deux (si si, j'en suis sûre) quelque part au-dessus. [Petit rappel pour les sceptiques, j'ai expliqué que les idées étaient bonnes : l'inspiration du yaoi, la base de l'histoire, l'alternance des points de vue, etc.]

J'ai tenu à aller au bout de l'histoire plutôt que de jouer ma lâche et d'abandonner au milieu de ma lecture. Et j'ai bien fait, car j'ai bien aimé la fin. Ce n'est pas la fin que j'espérais, mais c'est justement cela qui m'a plu : ça change de certaines romances où les bad boys, une fois tombés amoureux, deviennent guimauves et changent pour leur copine ; et des copines qui, elles, restent collées à leur mec et font tout pour qu'il devienne quelqu'un de bien. [Petit clin d’œil d'ailleurs à la série "Bad", de Jay Crownover, où les bad boys restent de vrais bad boys, et ça c'est bon.] Dans K-Love, les personnages sont plus réalistes quant à leur situation et les relations qu'ils peuvent avoir les uns avec les autres, selon la vie qu'ils veulent ou peuvent mener, etc. (certains le sont dès le début, d'autres ne le deviennent qu'à la toute fin).

Pour moi, K-Love n'est pas une romance (les relations entre les personnages étant beaucoup trop survolées pour le considérer comme tel), mais plutôt un roman réaliste et initiatique, même s'il manque cruellement de consistance. L'auteur a eu de bonnes idées, hélas j'ai l'impression que son éditeur ne l'a pas du tout aidée à améliorer son roman. Ou alors si, et du coup ça fait peur rien que d'essayer d'imaginer ce que devait être la première version... Dans tout les cas le travail de correction a été bâclé, ce qui est malheureusement de plus en plus le cas (et cela se voit davantage dans certains romans que dans d'autres).

Détestant finir sur une pointe négative, j'ajoute ceci : K-Love étant son premier roman, j'espère que les critiques (positives et négatives) reçues motiveront l'auteur à s'améliorer et écrire encore et encore pour nous offrir des histoires qui, cette fois-ci, parviendront à toucher ceux que ne l'ont pas été par celui-ci.

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