Extraits

Le tendre sourire qui naît sur ses lèvres à mes mots me réconforte dans sa décision d’être lui-même comme il me l’a dit. Je n’ai jamais eu du mal à accepter qui je suis. Aimer les hommes a très vite été une évidence pour moi, ce qui est assez surprenant quand on voit le père que j’ai. Je n’ai pourtant, sur ce point de vue là, jamais remis quoi que ce soit en cause. Et quand j’ai embrassé le bel Yvan derrière les toilettes de notre collège l’année de mes 13 ans cela n’a été qu’une formalité pour moi. Or Eydan semble à des années-lumière de moi sur cette question.

Ce sont les cris d’un oiseau qui me réveillent le lendemain matin avant même le lever du soleil. Tandis qu’Eliott dort encore à poings fermés contre mon torse sa main posée à même la peau de mon ventre sous mon t-shirt…

C’est bien malgré moi, qu’une dizaine de minute plus tard, je commence à le réveiller tout en douceur. Commençant par embrasser le sommet de sa tête avant de descendre sur son front tandis que ma main, que j’ai glissée sous son t-shirt, caresse sa peau de bas en haut du bout des doigts, le faisant frissonner avant qu’il n’ouvre finalement les yeux.

Je me rends vite compte qu’il ne me rend pas mon baiser, loin de là même étant resté figer dans la même position depuis que mes lèvres se sont posées sur les siennes. Alors je me détache de lui et recule, juste assez pour pouvoir voir son visage et avoir au moins une petite indication de ce qu’il pense. Mais il ne me montre absolument rien. Sauf peut-être un brin d’incompréhension…

J’ai tout fait foirer…

Je suis sûr qu'être

<normal>, comme tu dis, doit être affreusement ennuyant.

Elystair

Aimer les gens et la joie ne devrait jamais avoir de limite, bien au contraire.

Eydan