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Extrait ajouté par x-Key 2011-06-10T12:02:54+02:00

Il existe beaucoup de choses qui peuvent libérer l’homme, mais le travail n’en fait certainement pas partie. A vrai dire, au bout de cinq minutes à Dachau, la mort vous paraissait un moyen beaucoup plus sûr que le travail pour gagner votre liberté.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-06-10T12:02:54+02:00

Détruire l’esprit humain par le travail forcé était le but de Dachau, la mort n’étant que la conséquence non recherchée de cet esclavage. La survie passait par l’acceptation d’un surcroît de souffrance pour les autres : tant que c’était un autre détenu qui se faisait battre ou lyncher, vous étiez sauf. Si l’occupant du grabat voisin mourait dans son sommeil, vous pouviez mangez sa ration pendant quelques jours.

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Extrait ajouté par Yapafe 2022-11-07T08:47:32+01:00

Une chose est mystérieuse lorsqu'elle se situe au-delà de la compréhension et du savoir humain, ce qui voudrait dire que mon travail est une pure perte de temps. Or cette affaire est une simple énigme, et il se trouve que j'adore les énigmes.

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Extrait ajouté par ceaime2B 2019-05-29T08:58:37+02:00

La bonne me fit entrer au salon.

-Vous feriez mieux de vous asseoir, me conseilla-t-elle. Fraulein Rudel est en train de s'habiller et Dieu sait pour combien de temps elle en a.

Lorsqu'elle eut disparu j'examinai les lieux.

L'appartement était de la taille d'un modeste aéroport, et à peine plus luxueux qu'un décor de Cecil B? de Mille, dont une photographie était justement posée sur l'immense piano. A coté du décorateur qui avait conçu l'appartement, l'archiduc Ferdinand semblait avoir autant de goût qu'un nain de cirque turc.

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Extrait ajouté par ceaime2B 2019-05-29T08:48:43+02:00

La concierge était une pute en fin de carrière. Ses cheveux paraissaient aussi naturels qu'un défilé au pas de l'oie dans Wilhelmstrasse, et elle devait avoir la main enfouie dans un gant de boxe lorsqu'elle s'était appliqué son rouge à lèvres.

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Extrait ajouté par Ronin 2014-03-30T15:53:02+02:00

Ce soir-là, on eût dit que tout Berlin s'était donné rendez-vous à Neukölln, où Goebbels devait parler. Comme à son habitude il jouerait de sa voix en chef d'orchestre accompli, faisant alterner la douceur persuasive du violon et le son alerte et moqueur de la trompette. Des mesures avaient par ailleurs été prises pour que les malchanceux ne pouvant aller voir de leurs propres yeux le Flambeau du Peuple puissent au moins entendre son discours. En plus des postes de radio qu'une loi récente obligeait à installer dans les restaurants et les cafés, on avait fixé des haut-parleurs sur les réverbères et les façades de la plupart des rues. Enfin, la brigade de surveillance radiophonique avait pour tâche de frapper aux portes des appartements afin de vérifier se chacun observait son devoir civique en écoutant cette importante émission du Parti.

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Extrait ajouté par Ronin 2014-03-30T15:51:24+02:00

Il me paraissait que les allemands étaient à présent capables de supporter n'importe quoi de la part du premier venu, pourvu qu'il soit en uniforme ou porte un insigne officiel. Moi qui me considère pourtant comme un Allemand représentatif, je ne comprenais pas mes compatriotes, étant par nature réfractaire à toute forme d'autorité, même si cela peut paraître curieux de la part d'un ancien policier.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-10T19:29:13+02:00

 Herr Six, fit Schemm avec l’obséquiosité d’une concubine de sultan, puis-je vous présenter Herr Bernhard Gunther ? (Il pivota vers moi tandis que sa voix s’adaptait au découvert de mon compte en banque.) Voici Herr Doktor Hermann Six

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-10T19:29:06+02:00

Schemm soupira et s’assit dans l’un des deux sofas de cuir placés à angle droit face à la cheminée. Il prit un magazine dans le porte-revues et fit mine de s’absorber dans sa lecture. — Ces petites maisons de campagne ne vous rendent pas un peu claustrophobe ? fis-je

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-10T19:28:59+02:00

Schemm tendit son chapeau au maître d’hôtel dans un geste d’aristocrate. Peut-être l’était-il, mais je soupçonne plutôt tous les avocats de parvenir à leur richesse et à leur position par l’avarice et autres moyens infâmes : je n’en ai jamais rencontré un en qui j’aie confiance. Il ôta son gant avec une habile contorsion des phalanges et le laissa tomber dans son chapeau. Ensuite, il rectifia sa cravate et demanda qu’on nous annonce

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