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Holà ! Tu parles comme dans ces pays où la philo est interdite... Parce qu'elle fait réfléchir et que c'est dangereux, la réflexion. Dangereux pour le pouvoir... Il vaut mieux que le peuple ne réfléchisse pas, qu'il reste naïf, attaché à des dogmes qui lui commandent surtout l'obéissance. Que l'esclave obéisse sans poser de questions, c'est le rêve du maître. Mais la philo vient y mettre des bâtons dans les roues...

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" - [...] Pour mon grand-père, je représentais donc non pas son petit-fils fraîchement débarqué sur terre (you-you-you ! ululaient les femmes), mais un électeur potentiel qui voterait pour lui à sa majorité, vingt et un ans plus tard.

J'en restai saisi.

- Vingt et un ans plus tard ?

- Parfaitement !

- Et on dit que les Marocains ne savent pas planifier à long terme ?

- Belle ânerie !

- Qu'ils ne vivent que dans l'instant ?

- Sottise !

Émus, nous nous regardâmes jusqu'au tréfonds, fiers de faire partie d'un peuple si soucieux de l'avenir, et nous commandâmes un jus de grenadine pour le boire à la santé des plans triennaux, et même des quinquennaux.

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Que serait, se demanda-t-il en marchant lentement en direction de sa maison, où l’attendait sa femme Anna – la douce, la gentille Anna, qu’il avait fini par épouser, pour faire une fin (n’est-ce pas comme cela qu’on disait, autrefois, dans le monde des courtisanes parisiennes ? – Oh Maati, toi et tes références françaises… et parfois, elle ajoutait : « Toi qui n’es même pas français, toi qui es marocain ») –, un monde où tout serait étranger ?

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Que serait, se demanda-t-il, un monde où tout serait étranger ?

Que serait, se demanda-t-il en marchant lentement en direction de sa maison, un monde où tout serait étranger ?

Que serait, se demanda-t-il en marchant lentement en direction de sa maison, où l’attendait sa femme Anna, un monde où tout serait étranger ?

Que serait, se demanda-t-il en marchant lentement en direction de sa maison, où l’attendait sa femme Anna – la douce, la gentille Anna –, un monde où tout serait étranger ?

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C’est l’incident diplomatique. Je me redresse, droit dans mes braies multicolores, et je joue la grande scène de l’indignation tiers-mondiste face à l’arrogance de l’Occident. Qu’est-ce que c’est ? Quoi ? Je rêve ! Demanderiez-vous ses papiers à un ministre étatsunique ou russe ? Ou même albanais ? Dois-je exhiber, tant qu’on y est, ma fiche anthropométrique ? Mon casier judiciaire ? Mes vaccinations contre la dengue et le choléra ? Le Hongrois, tout en mimiques d’apaisement, me fait signe de me rasseoir et rabroue l’Albion perfide qui grommelle des menaces.

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Elle décroche une loque et me la tend. Funérailles ! C’est un pantalon de golf, l’œuvre d’un tailleur fou, le harnachement d’un clown. La chose a vécu, et même plusieurs vies, et des dures. Les couleurs qui la composaient à l’origine sont maintenant fanées mais on devine qu’elles ont dû jurer dru quand le monde était jeune. On croit deviner sur le tissu, sur la toile devrais-je dire, du jaune, du caca d’oie, du vert évanescent, de la terre d’ombre brûlée, des losanges rouges en surimpression… Mais n’accablons pas l’épave car elle présente un avantage incontestable : elle est exactement à ma taille. Je jette cinq euros sur le comptoir, j’oublie mon pyjama et je me précipite vers la salle de réunion : c’est à deux pas, au bout de la rue Froissart. Le planton tique en avisant le futal mais mes papiers sont en règle et il me laisse entrer en déplorant à voix basse la fin de la civilisation européenne. J’entre dans la salle, où mon irruption fait sensation. Le comité, qui est déjà là, sur une sorte d’estrade, s’exorbite à me regarder en dessous de la ceinture, comme si je me réduisais à deux jambes.

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Après avoir reposé le combiné, je vais quand même regarder par la fenêtre, armé du Financial Times roulé en boule, des fois que la couleur saumon effrayerait les zombies. Je ne vois rien. Personne dans la nuit belge et sereine ! Ma chambre donne sur la chaussée d’Etterbeek, il y a quelques arbustes, mais j’ai beau écarquiller les yeux, le monte-en-l’air a disparu. À vue de nez, il y a bien dix mètres entre la fenêtre de ma chambre et le sol. Le mur est fait de briques, il n’y a pas de gouttière, rien qui puisse permettre de s’accrocher. Il y a bien un petit rebord au-dessous de ma fenêtre, mais il est étroit. Et puis il faut déjà l’atteindre. Et s’y maintenir.

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— Sur les coups de 22 heures, après avoir savouré les plats préparés par les plus grands chefs – tant qu’à faire – et avoir apprécié, en claquant la langue, des vins dont j’ignorais même l’existence, je me décide à regagner ma chambre. Bruxelles est plongée dans la canicule : il fait encore 39° à cette heure. N’arrivant pas à dormir avec cette chaleur, je lis les Mémoires du roi des Belges. Et comme je ne suis pas un fanatique de la clim’, je l’ai arrêtée, la gueuse, préférant ouvrir grande la fenêtre. Ma chambre est au premier étage…

— J’ai besoin de connaître tous ces détails ?

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— Donc, deux gu-u-u-ssssss. Le premier, c’est un serveur qui me demande poliment si je peux lui donner un coup de main : il a besoin de changer une nappe, je ne sais pourquoi. N’ayant, comme tous les serveurs bruxellois, que deux bras, il me tend le plateau qu’il tient, chargé de petits fours, le temps pour lui de procéder à l’opération qu’il s’est mis en tête de réaliser. C’est alors qu’un autre gus (c’est donc le deuxième de mon histoire), genre grand échalas maladroit mais parfaitement bien élevé, me heurte du coude au moment où je tiens le plateau en équilibre sur ma paume ouverte, comme si je n’avais rien fait d’autre dans ma vie, moi qui suis petit-fils de caïd et fils de premier ministre.

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C’est tout juste s’il ne me pince pas l’oreille, genre « la patrie compte sur vous, grenadier ». Je monte dans l’avion et vogue la galère vers les meules de foin. Place Jourdan, à Bruxelles, je prends une chambre dans l’hôtel où les diplomates de haut vol ont leurs habitudes. Check-in, douche, coup d’œil à la télé – le monde existe encore – je te passe les détails. Je descends prendre un verre au bar. Surprise ! Alors que je suis venu chez Tintin pour acheter du blé, voilà que je me retrouve, au premier étage, dans une soirée dont le thème est – ajustons nos lunettes, penchons-nous sur cette affichette – « la promotion de la cuisine alsacienne et de ses vins ». Curieux. J’aurais cru que la gastronomie des bords du Rhin se défendait toute seule – n’est-ce pas là qu’on trouvait autrefois la ligne Maginot ? Mais bon… Je me mêle aux invités. Tout le monde a l’air ravi et personne ne semble remarquer ce grand métèque resquilleur qui achètera demain cent mille quintaux de blé. Personne… Sauf deux gus.

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