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Mhotep observait l'eau, si calme et si claire que sa surface semblait d'argent. Le visage qui lui faisait face avait des traits durs et ciselés sur une structure osseuse élégante, malgré le capuchon de velours qui le cachait en partie. Les yeux en paupières tombantes dénotaient l'intelligence, et la peau, si tannée et lisse qu'elle apparaissait comme exempte d'imperfection, suggérait la nature de sa légion : les Thousand Sons.
Mhotep était habillé de robes iridescentes qui coulaient autour de lui comme un riche liquide écarlate alors qu'il se tenait agenouillé, al tête penchée. Brodé de nombreuses runes, son vêtement évoquait l'ésotérisme. Il était au cœur de son sanctum privé.
Afficher en entierIl avait appris que la persévérance ne s'arrêtait pas à faire la différence entre la victoire et l'échec. Elle pouvait changer la donne, et créer les conditions de la victoire là où elle semblait impossible. La volonté pouvait changer l'univers. C'était cela qui faisait d'un simple mortel un Ultramarine.
Afficher en entierPour être un véritable traître, il faut posséder un pouvoir qui puisse être retourné contre ses frères. Très peu le possèdent. Que les qualités nécessaires à l'acquisition de ce pouvoir se trouvent corrompues par l'acte même de la trahison, voilà où se situe le péché, ce qui le rend plus abominable que tous les autres.
Afficher en entierDes anomalies aussi bien physiques que mentales pouvaient apparaître : perte de cheveux, bafouillage, catatonie, et même folie homicide étaient choses courantes. Hunstsman possédait le remède pour chacune d'entre elles, soigneusement rangé dans l'étui de sa ceinture.
Afficher en entierOlympus Mons brûlait vivement et crachait des panaches de flammes dans les cieux. Sous l’immense édifice de rocs s’étendait la principale métropole tentaculaire de Mars. Les routes et les usines grouillaient d’acolytes en robe rouge, accompagnés de leurs serviteurs lobotomisés, de machines robot bipèdes, de groupes d’esclaves et de Skitarii autoritaires. Des dômes d’habitation, de sombres tours de refroidissement et des temples-forge monolithiques rivalisaient en taille au milieu de la poussière rouge. Des cheminées gigantesques, grêlées par des millénaires d’usage, crachaient une épaisse fumée âcre dans un ciel en feu.
Des compresseurs géants expulsaient des nuages de vapeur, loin au-dessus de la masse industrieuse, telle une respiration divine issue d’antiques hauts fourneaux creusés au cœur même de la planète ; si vaste, si impénétrable, une mégalopole labyrinthique aussi complexe et dévouée que sa population. Ces innombrables et misérables pions étaient aussi insignifiants qu’un fragment de charbon dans les hauts fourneaux des montagnes forges, devant l’importance de ce qui devait s’accomplir en ce jour. Bien peu avaient la moindre idée de ce qui était en jeu, et moins encore furent témoins du départ de la navette anonyme, depuis un cratère bien caché de la Valles Marineris. Le vaisseau bondit jusqu’à la stratosphère, perçant le brouillard écarlate qui tenait lieu de nuages. À travers les tempêtes de pollution déchaînées, d’un pourpre noirâtre, et les colonnes de chaleur géothermique qui malmenaient le ciel, il traversa la mésosphère glaciale, sa carapace extérieure chauffée à blanc par la friction. Dans le hurlement des moteurs plasma, il s’enfonça encore plus avant dans la thermosphère, et les rayons du soleil transformèrent la fine pellicule en un voile étincelant de chaleur irradiante. Enfin, lorsqu’il atteignit l’exosphère, les moteurs de la navette ralentirent. C’était un voyage sans retour. Des radars préprogrammés déterminèrent rapidement sa destination. Elle allait bien loin de la poussière rouge du ciel martien, loin des yeux inquisiteurs et des questions. La navette était en route pour Jupiter.
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