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La vieille planche suspendue à l’entrée du ranch se balançait de guingois au bout de trois de ses chaînes rouillées. Les mots qui y avaient été gravés par Josiah Creed lui-même, plus de cent cinquante ans auparavant, y étaient à présent à peine lisibles.Logan Creed, un pied sur le marchepied de son pick-up, un Dodge d’occasion, jura dans sa barbe. Surpris, le chien poussiéreux qu’il avait ramassé sur une aire de repos juste après Kalispell le matin même poussa un faible gémissement. Pas étonnant que la pauvre bête soit craintive, il était évident qu’elle avait tout connu de la misérable vie des chiens errants.

— Désolé, vieux frère, dit Logan, la gorge serrée par un mélange d’émotions, sinon identifiables en tout cas désagréables.

Il s’était attendu à trouver le ranch familial — un héritage qu’il partageait avec ses deux frères, Dylan et Tyler — dans un état de délabrement avancé. Après tout, la propriété était abandonnée depuis des années... depuis cette brouille le jour de l’enterrement de leur père, à la suite de laquelle chacun était parti vivre sa vie de son côté. Le chien, en chien qu’il était, lui pardonna bien vite son mouvement d’humeur et tourna vers son sauveur un regard brun humide, plein de compassion.Logan sourit et s’adossa de nouveau à son siège.

— Si j’étais seulement moitié aussi bon que tu as l’air de le croire, je pourrais être candidat à la sainteté.

L’idée qu’un Creed — n’importe lequel d’entre eux — puisse être canonisé le fit rire. Ce qui fit japper joyeusement le chien.

— Faudrait qu’on te trouve un nom, hein ? remarqua Logan.

Mais rien ne me vient à l’esprit pour l’instant. Il va te falloir attendre un peu, je crois.Relevant la tête, il contempla un moment les alentours, notant les barrières cassées,les vieilleries abandonnées çà et là, et soupira de nouveau.

— Le travail nous attend, mon vieux. Autant commencer tout de suite, qu’en penses-tu ? reprit-il en redémarrant.

Le panneau de bois heurta le toit du pick-up comme il passait dessous, et le Dodge cahota sur les grilles du XIXe siècle qui barraient autrefois le chemin, interdisant toute échappée au bétail.

Les mauvaises herbes avaient envahi la petite route sinueuse, mais les ornières,creusées par les roues des chariots et des carrioles d’autrefois, étaient toujours là.Logan ajouta mentalement quelques tonnes de gravier à sa liste d’achats.Trois maisons étaient dispersées sur la propriété. En sa qualité d’aîné, Logan avait hérité de la plus grande. Quel héritage ! songea Logan en évitant un cassis. Il aurait de la chance si l’endroit était encore habitable.

— Heureusement, j’ai un sac de couchage et de quoi camper, dit-il au chien, en se penchant légèrement en avant pour mieux voir le chemin qui, par endroits, disparaissait sous la végétation. Tu es d’accord pour dormir sous les étoiles si le toit s’est effondré ?

Le regard du chien disait clairement qu’il était d’accord pour tout du moment qu’ils restaient ensemble. Il en avait manifestement assez d’être seul et de devoir lutter chaque jour pour sa survie.Logan tendit le bras et lui fit une petite caresse sur la tête. Il était difficile de dire de quelle couleur était son poil tant la pauvre bête était sale. Quant à sa race... ce devait être un croisement de labrador et de setter, mâtiné de corniaud. Ses côtes saillaient et son oreille gauche était méchamment amochée. Pour sûr, cet animal n’avait pas eu de maître depuis bien longtemps. Lorsqu’il s’était arrêté sur cette aire de repos pour se dégourdir les jambes, après toutes ces heures de conduite depuis Los Angeles, Logan n’avait certes pas envisagé des’encombrer d’un auto-stoppeur à quatre pattes ; mais quand le chien était sorti furtivement des buissons comme Logan descendait de son pick-up, il n’avait pas pu l’ignorer. Il n’y avait personne alentour et si l’animal avait un jour porté un collier,celui-ci avait disparu depuis longtemps.Comprenant qu’il était le dernier espoir de ce chien et s’étant lui-même trouvé une ou deux fois dans une situation comparable, Logan n’avait pas eu le cœur de tourner les talons. Il l’avait fait grimper dans le Dodge et tous deux avaient partagé un petit déjeuner dans la ville suivante.Et maintenant qu’il était sur le point de revoir la maison principale du ranch pour la première fois depuis des années, Logan était plutôt content d’avoir de la compagnie.Ayant finalement franchi la dernière hauteur, Logan vit d’abord l’écurie, toujours debout malgré son apparence un peu délabrée. Il se força à tourner la tête vers la maison et son moral remonta légèrement. Une partie du toit était affaissée, mais l’essentiel de la structure, faite de rondins, avait résisté. Aucune des trois cheminées de pierre ne s’était effondrée et les fenêtres de la façade avaient toujours leurs vitres — ces vitres à l’ancienne de verre épais parsemé de petites bulles et irisé de reflets bleu-vert. Me voici chez moi, songea Logan avec un curieux mélange de résolution et de tristesse. Car, quel que fût l’état de Stillwater Springs Ranch, c’était « chez lui ». Il avait fait ouvrir l’électricité et une ligne téléphonique depuis Los Angeles, c’était déjà ça.

Son compagnon avait grand besoin d’un bain.

— Compagnon... dit Logan, soudain pensif. Et si on t’appelait comme ça pour le moment, hein ?

Apparemment ravi, Compagnon sauta sur le siège que Logan venait de quitter.Logan rit, l’attrapa et le posa sur le sol. Dès qu’il en aurait l’occasion, il emmènerait l’animal chez le vétérinaire : un check-up, et probablement quelques vaccins, ne lui feraient pas de mal. Peut-être le véto repérerait-il une puce d’identité implantée quelque part sous sa peau, mais Logan en doutait. Le plus vraisemblable était qu’il avait été abandonné — s’il avait jamais appartenu à quelqu’un !

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