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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-09T09:05:00+01:00

** Extrait offert par Natacha J. Collins **

1

Jamaïque, 1656

Cours… Cours pour sauver ta vie…

Concentrée sur cette seule pensée, Juliet s’enfonçait dans les rues sales et peu éclairées. Ses poursuivants n’étaient pas loin derrière elle. Elle les entendait presque.

Ne t’arrête pas… Ne t’arrête pas ou ils te tueront…

Elle les avait trouvés patibulaires, ces trois hommes, quand ils étaient entrés dans l’officine de William Rowland ; pas plus cependant que les voyous ou les pirates qui venaient se faire soigner par le bon docteur. Mais ces hommes-là ne voulaient pas se faire aider. Ils cherchaient de l’argent. Comme si Rowland en possédait !

Altruiste, il ne demandait quasiment rien à ses patients et vivait chichement dans un des quartiers les plus pauvres de la petite cité portuaire. Avant qu’il ait eu l’occasion de le leur expliquer, les brigands l’avaient assassiné. Elle n’avait pu intervenir. Cachée dans la pièce d’à côté, elle aurait voulu hurler, se précipiter sur eux, les mordre, les griffer, les massacrer pour venger son père adoptif. Elle aurait peut-être même réussi, s’il n’y avait eu qu’un seul assaillant. Mais contre ces trois brutes, elle n’avait aucune chance et elle le savait parfaitement. Elle n’avait donc pas eu d’autre choix que de s’enfuir pour aller chercher du secours… si jamais elle en trouvait.

En essayant de sortir discrètement de la petite maison, toute tremblante, elle avait buté contre un pot en terre qui contenait un onguent. En se fracassant au sol, l’objet avait trahi sa présence. Elle avait à peine eu le temps de s’enfuir par la fenêtre – heureusement qu’elle était au rez-de-chaussée ! – que les trois assassins se ruaient dans la pièce, avant de se lancer à sa poursuite.

Elle ne pourrait pas tenir encore très longtemps…

Elle avait beau scruter les environs, il n’y avait pas âme qui vive à l’entour. Les rues se changeaient en sordides coupe-gorge, la nuit tombée, et les gens restaient cloîtrés chez eux. Les gardes armés eux-mêmes ne s’aventuraient que rarement dans ce quartier et pourtant, elle aurait bien eu besoin de leur aide ! Les rares lanternes encore allumées n’offraient qu’une lueur diffuse, abandonnant la rue à une pénombre menaçante. Les éclairages, vétustes, auraient mérité d’être remplacés depuis longtemps, mais le gouverneur jugeait que le budget de la ville était bien mieux investi dans d’autres quartiers, plus rentables que celui-ci. Encore quelques foulées – si elle arrivait à tenir le rythme encore un peu – et elle parviendrait dans l’une de ces rues, où les patrouilles étaient bien plus présentes.

Elle jeta un rapide coup d’œil derrière elle… Une seconde d’inattention qu’elle n’aurait pas dû se permettre, comme elle s’en rendit compte en heurtant brutalement un mur… qui n’en était pas un… À moins que les murs ne portent des chemises et ne sentent les embruns. Relevant des yeux embués de larmes, elle essaya de distinguer un visage, mais dans la pénombre, elle ne capta qu’un regard froid et ténébreux. Elle s’agrippa à l’inconnu de toutes ses forces. Se pressa contre son torse puissant qui lui donna un sentiment de sécurité presque instinctif.

– Monsieur, aidez-moi, je vous en supplie…, murmura-t-elle d’une voix tremblante.

L’homme ne répondit pas. Volontairement ou non, Juliet n’aurait su le dire, car à cet instant, ses trois poursuivants déboulèrent dans la ruelle.

– Eh bien, donzelle, tu nous as fait courir ! Mais c’est fini pour toi ! ricana le premier, un grand type chauve avec une cicatrice qui lui barrait l’œil droit.

Il tenait encore à la main le sabre qui avait ôté la vie à Rowland, et dont la lame brillait d’un éclat lugubre sous la lumière blafarde d’un lampadaire.

– On va bien s’amuser avec toi ! ajouta l’un des deux autres.

Celui-ci était plutôt trapu. Ses cicatrices et son nez cassé témoignaient de nombreuses bagarres passées. Quant au troisième bandit, un maigrichon à qui il manquait une oreille, il semblait totalement ivre et se tenait à l’écart, tentant de reprendre son souffle.

Le chauve, qui semblait mener le groupe, s’avança vers l’inconnu avec un rictus qui dévoila d’immondes dents pourries.

– Tu auras ta part aussi, l’ami… Après tout, grâce à toi, nous n’avons pas eu à lui courir après trop longtemps ! Mais tu passeras en dernier… sinon tu dégages !

Juliet sentit alors que l’homme la repoussait. Puis elle le vit lever les bras, comme pour signifier que tout ceci ne le regardait pas, et se retourner, l’abandonnant à son sort.

– Tu as pris la bonne décision, l’ami, approuva le chauve dans un ricanement.

Puis il s’avança, un sourire lubrique aux lèvres. Son regard vicieux détaillait avec une odieuse insistance les courbes de son corps, que sa robe légère, trempée de sueur après cette course effrénée, devait hélas souligner. Elle ne tenta pas de rattraper l’inconnu qui s’éloignait derrière elle. Il ne valait pas mieux que la vermine qui s’apprêtait à la violer et certainement la tuer, comme ils avaient assassiné le pauvre Dr Rowland, l’homme le plus généreux et le plus dévoué qu’elle ait jamais connu.

Néanmoins, ce n’était pas parce que la situation semblait sans espoir qu’elle allait se laisser faire ! Oh que non ! Cette racaille n’aurait pas ce qu’elle voulait aussi facilement !

Elle riva son regard sur le chef, sachant d’expérience, pour avoir assisté à plus d’une bagarre, que si elle parvenait à le mettre hors d’état de nuire, les deux autres s’enfuiraient comme les lâches qu’ils étaient très certainement. Elle glissa doucement sa main sous sa robe – les bandits ricanant de plus belle en y voyant une invitation – et s’empara d’un petit couteau qu’elle portait attaché à un ruban autour de sa cuisse. Pour les cas d’urgence, comme le lui avait recommandé sa défunte mère.

Lui adressant une prière muette de reconnaissance pour ses bons conseils, Juliet s’avança alors langoureusement vers le chef du trio, prenant bien soin de cacher son arme dans son dos. Dans la pénombre, aucun des trois n’avait vu ni son geste ni le couteau.

– Eh bien, mignonne, on dirait que tu as enfin compris qui commande !

Le chauve l’attrapa par le bras et la maintint contre lui, sa bouche si près de son visage qu’elle faillit vomir de dégoût tant l’haleine du gredin était fétide. Elle parvint à se retenir, non sans mal, puis réussit même à esquisser un sourire qu’elle espérait convaincant.

– Oui, en effet, j’ai compris. Très bien compris, même ! fit-elle, en lui plantant sa lame dans le cou.

Le sang jaillit aussitôt et l’homme la jeta brutalement au sol.

– Sale chienne ! Attrapez-la ! hurla-t-il, tout en arrachant le petit couteau.

Juliet regretta de ne pas avoir touché un point vital, car le scélérat était maintenant plus enragé qu’avant, aiguillonné par la douleur autant que par l’humiliation.

Les deux autres ne se firent pas prier : ils se jetèrent sur elle, l’effet de surprise ne lui ayant pas laissé le temps de s’enfuir. Alors que l’un des assaillants lui maintenait fermement les bras au sol, l’autre s’occupait de lui immobiliser les jambes. Elle avait beau ruer et se démener de toutes ses forces, elle était coincée. Le chauve se plaça au-dessus d’elle, s’agenouilla et lui tira brutalement les cheveux en arrière. Elle essaya en vain de le mordre quand il lui enfonça un morceau de chiffon sale et puant dans la bouche, pour l’empêcher de crier.

– Ce n’est pas que ça me déplairait de t’entendre hurler, ma belle, mais je ne voudrais pas que tu réveilles tout le quartier.

Tandis que des mains avides cherchaient ses seins, sous le tissu de sa robe, Juliet crut défaillir de dégoût et refoula péniblement ses larmes. Elle fut tentée un court instant d’accepter sa défaite, puis refusa de s’y résoudre. Elle devait faire quelque chose pour les arrêter !

Le bandit ivre relâcha alors un instant la pression sur ses jambes pour faciliter la tâche à son chef, qui commençait à baisser maladroitement son pantalon. Juliet en profita pour flanquer un coup de genou aussi violent que possible entre les jambes du chauve, qui porta ses mains à ses parties intimes en hurlant. Puis, entre deux gémissements de douleur, il ordonna à ses hommes de faire leur boulot correctement.

– Tu vas me le payer cher ! cracha-t-il, lui envoyant un coup de poing sur le visage.

Juliet eut tout juste le temps de tourner la tête, évitant le coup de plein fouet, mais elle fut tout de même frappée à la joue et s’effondra, à moitié assommée.

Cette fois, je suis perdue, songea-t-elle. Il lui sembla alors vaguement qu’on la soulevait – elle s’étonna que ce fût avec douceur, puis sombra dans l’inconscience.

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Extrait ajouté par TerverChante57 2017-09-18T10:58:37+02:00

Luke avait l'impression de se trouver dans un univers cotonneux si agréable et si rassurant que personne de sensé n'aurait souhaité s'en échappé. Mais il lui sembla soudain percevoir de très loin la voix de Juliet qui paraissait réclamer de l'aide.....C'était peut-être le produit de son imagination, mais si elle avait besoin de lui, il devait en avoir le coeur net. Il lutta alors de toutes ses forces pour sortir du sommeil profond dans lequel il était plongé. Quand il parvint enfin à ouvrir les yeux, un nouveau cri confirma ses craintes et le réveilla totalement.

Il bondit sur ses pieds et se rua hors de la grotte, qui leur avait si bien servi de refuge. Il ne lui fallut que quelques minutes pour rejoindre la plage, d'où venait le hurlement de terreur et de souffrance, mais il arriva trop tard. Il déboula sur le sable clair, juste à temps pour apercevoir au loin la chaloupe de La Valeureuse s'éloigner, Juliet à son bord.

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