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Des gardes par dizaines, et il y en aurait bientôt des centaines, se tenaient déjà prêts à défendre la ville. Plusieurs s’affairaient à l’évacuation des citoyens résidents de la zone. Dans le camp adverse, l’épais brouillard touchait les premiers bateaux de pêche, stationnés à quelques mètres des quais, et continuait sa progression. Les lueurs orangées qui rayonnaient en son cœur n’auguraient rien de bon et se faisaient plus nombreuses qu’au début. Elles évoquaient des esprits brûlants de colère, fut-ce la pensée de plusieurs soldats dont la volonté commençait à vaciller.

Alors que la cloche sonnait sans interruption, le capitaine de la garde du port tendit l’oreille, persuadé d’avoir entendu du bruit en provenance de l’océan. Cela ressemblait au son du bois qui grince. Puis la brume aborda les quais sur ses premiers mètres. Elle était si bien délimitée que cela ressemblait à un mur de fumée. Le fracas de bateaux que l’on pousse de force et que l’on brise se répercuta ; quelque chose tentait d’accoster, quelque chose d’énorme.

— Tenez position, bande de mouches à merde ! cria le capitaine de garde. J’égorgerai sans vergogne le premier qui se tire !

— Curieuse façon de motiver ses troupes, convint Seïk dans un murmure.

À peine eut-il fini sa phrase que de sourdes explosions surprirent l’assemblée. Des boulets de canon trois fois plus gros que la normale traversèrent le brouillard. L’un d’eux passa juste au-dessus du mercenaire, qui par réflexe se plaqua davantage au toit. Le projectile fit voler en éclats des habitations, une dizaine de mètres plus loin. Des volutes de poussière s’élevèrent. Les débris retombèrent dans un large rayon et occasionnèrent des victimes.

Seïk se releva entre les cris de terreur et les pleurs. Il toussa, agita les mains pour balayer le nuage aveuglant et étouffant. Dès que la visibilité fut acceptable, il constata les dégâts et eut un frisson. Une nouvelle série de détonations ; Seïk fit face et vit un boulet voler vers lui.

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Soutenue par une poignée de résistants, Falène s’engagea un peu plus au cœur de l’agitation. Des Drezniens tentèrent de bloquer sa progression. Falène sauta et entailla sans peine le premier de la tête au buste ; elle fut ravie de constater la mauvaise qualité des armures de fer de Drezn. Elle tua les deux suivants d’un coup d’estoc, dans la gorge pour l’un et sous l’aisselle pour l’autre. Elle pivota d’un quart de tour et, d’un geste brutal, tailla l’abdomen de celui qui se lançait sur sa droite ; une seconde plus tard, une flèche fila devant ses yeux et en abattit un à sa gauche. Les guerriers de la résistance suivirent le mouvement et s’opposèrent, tels des remparts, à tous ceux qui faisaient de la bretteuse une cible prioritaire. Et Falène de les assister en achevant chaque Dreznien ainsi ralenti, pour ceux qui survivaient assez longtemps aux armes glynasséennes.

Plusieurs soldats s’enfuirent face à la férocité de l’escadron. Trois périrent sous les flèches de Diana, deux par la lame de Falène qui parvenait à les rattraper sans mal.

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Au palais, depuis la fenêtre de sa chambre, Halfiel contemplait l’Arbre de Vie, immense et majestueux dans les prémices du jour. Il méditait sur le châtiment encouru si son projet venait à être découvert. Pour cause, la création de mondes avait été interdite par Melgan, son père, seigneur des dieux, afin d’empêcher les erreurs du passé de se reproduire. Pour que jamais plus cette pratique n’apporte le déclin du royaume. Il en était conscient. Pourtant, il ne renoncerait pas ; question d’honneur et de nécessité.

Quelqu’un frappa à la porte. Tiré de ses pensées, il ne dit rien, ne se détourna pas de son objectif. Les charnières grincèrent. Une femme aux yeux de la couleur du ciel d’été et aux longs cheveux noirs entra. Elle portait une robe bleu et blanc surmontée d’une courte cape brodée de dorures. Son visage aux traits finement dessinés était doux et chaleureux.

— Encore à rêvasser ? dit-elle.

— Où est père ? s’enquit Halfiel.

— Parti en urgence, il y a peu. Un monde égaré a été aperçu sur la côte ouest.

Halfiel ne fit aucun commentaire. Il était ravi de l’apprendre, cela faciliterait son entreprise.

— Tu sembles préoccupé, remarqua-t-elle.

Le jeune homme ne tressaillit pas et garda son calme. Il avait l’habitude qu’elle lise en lui comme dans un livre ouvert, cela ne le dérangeait pas. Après tout, elle était sa mère.

— Tout va bien, répondit-il.

Elle l’observa, certaine qu’il mentait ; cela faisait des jours qu’il lorgnait Yggdrasill. Deviner ce qu’il avait en tête ne lui était guère difficile. Malgré la crainte de le voir commettre l’irréparable, elle n’insista pas. Elle avait choisi de ne pas intervenir, car, selon elle, l’erreur constituait le meilleur des apprentissages. Et puis, elle était certaine que Melgan serait clément envers son propre enfant.

— Fais attention, pria-t-elle avant de partir.

— Mère, appela-t-il.

Elle se retourna ; il faisait face. Comme son père, l’iris de ses yeux était aussi rouge que les feux de Muspellheim. Cela contrastait avec ses cheveux noirs dont les plus longues mèches léchaient le haut de ses mâchoires.

— Ce n’est rien, dit-il après quelques secondes.

Il reporta son attention sur l’Arbre de Vie. La déesse accepta les humeurs de son fils, comme toujours, puis quitta la chambre. Halfiel la soupçonna d’avoir deviné son ambition et se demanda pourquoi, si tel était le cas, elle ne l’arrêtait pas. Il balaya vite cette idée ; qu’importe, rien ne l’empêcherait d’atteindre son objectif.

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Elle avait un beau visage, un sourire radieux et chaleureux. De magnifiques cheveux de feu ondulaient et tombaient en cascade sur ses épaules. Ses gestes gracieux l’hypnotisaient comme au premier jour. Toutefois, en comparaison de son rire mélodieux, ce n’était rien. Pour elle, il donnerait sa vie à bien des égards. Elle faisait partie de ces personnes qui jamais ne l’avaient jugé et l’acceptaient pour celui qu’il était vraiment. Car son apparence atypique lui valait la malveillance d’un grand nombre de ses pairs. Ou peut-être son ascendance était-elle à l’origine de leur aversion ? Ou bien les deux, il l’ignorait. En tout cas, cette haine l’avait jadis fait souffrir. Par chance, ceux qui l’avaient recueilli dans sa prime jeunesse lui avaient prodigué tant d’amour, inculqué tant de sagesse qu’il avait surmonté la méchanceté de tous ces ignares.

Aujourd’hui, il était solide comme un roc, quoique parfois colérique. Aujourd’hui, il avait à ses côtés sa bien-aimée, cette merveilleuse femme à la chevelure de braise. Elle s’appelait Sheena et, elle aussi, elle l’aimait. Et comme chaque jour où le temps était clément, ils flânaient au sommet de la colline sur laquelle était bâtie la maison de son enfance, devenue foyer de leur vie d’adultes.

Mais, d’un autre côté, il marchait aussi d’un pas ferme à l’encontre de ces deux tourtereaux assis dans l’herbe. Il brûlait de rage et de malice, comme toujours, et il jubilait intérieurement pour ce qu’il s’apprêtait à faire. Toute son attention était rivée sur cet homme aux yeux hors du commun, au regard si particulier ; ceux qui le croisaient s’en trouvaient bien souvent démunis. Il s’approcha de lui, empoignant son épée à s’en blanchir les phalanges.

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