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Quand on se mettait à aimer les costumes bien repassés, les cravates, n'était-on pas sur le point de se changer en adulte? Et ça, c'était plus terrifiant que de se métamorphoser en zombi mangeur de chair humaine. Les zombis, ça n'existait pas. Les grandes personnes, si, et leur vie n'avait pas l'air particulièrement plaisante.
Afficher en entier- Je vais te dire un truc, marmonna Oko. La nuit, parfois, des types de la ville se glissent jusqu'ici, incognito, des lunettes noires sur la figure pour pas qu'on les reconnaisse. Ils n'entrent jamais, ils restent sur le seuil mais me filent un peu d'argent pour que j'aille leur chercher un costume susceptible d'être à leur taille. Ce sont toujours de jeunes gars, minces, pas trop grands. Des gamins qui sortent tout juste des grandes école mais qui n'ont pas envie de faire le larbin des années durant. Ils veulent réussir vite, bouffer tout le monde, piétiner leurs supérieurs hiérarchiques. Mais pour réussir ce coup-là, il leur faut un peu d'aide. Alors ils enfilent un costume d'Alien, en cachette, et le tour est joué. Dans les jours qui suivent, ils deviennent plus forts et plus intelligents que tous ceux qui les entourent, et leur ascension commence. C'est pour ça que la plupart des dirigeants d'entreprise à New Chicago sont des gosses de vingt-cinq ans petits et minces, au physique d'avorton.
Afficher en entierNos parents étaient dingues. Mon père et ma mère avaient décidé de se partager leurs deux filles. Chacun devait en élever une à sa manière, ils voulaient comparer les résultats lorsque nous aurions vingt ans et écrire une étude à ce sujet. Mon père s'est chargé d'Ana, ma mère a hérité de moi. Elle me trouvait moins "douée" que ma sœur. C'est elle qui a un jour émis l'idée que je n'étais peut-être que la "copie" du vrai embryon. Dans son esprit leur vraie fille c'était Ana, moi je n'étais que le clone. Je ne vais pas vous ennuyer avec ça. Des milliers de gosses se sont retrouvés dans le même cas. Les psys ont appelés ça "le syndrome de la photocopieuse", parce qu'une photocopie est toujours un peu moins bonne que l'original.
Afficher en entier(...) le sol penchait terriblement, rendant la progression difficile. Une nouvelle découpe dans le flanc tribord donnait accès aux galeries d'exploitation. Certaines étaient en train de se refermer, comme des blessures en voie de cicatrisation. Elles se ramifiaient de part et d'autre de la travée principale, et Aldoran ne put s'empêcher de les comparer à des bronches s'enfonçant dans la masse translucide de deux énormes poumons.
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