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— Maman, un homme vient d'être tué, commença Laura.
— Pas dans le jardin, au moins ? interrompit sa mère.
— Non, non !
— Oh ! quelle peur tu m'as faite !
Afficher en entierDe petites brises légères jouaient à se poursuivre au haut des fenêtres, à se faufiler par les portes. Et il y avait deux minuscules taches de soleil qui jouaient aussi, l'une sur l'encrier, l'autre sur un cadre à photographie en argent. Des amours de petites taches. Surtout celle du couvercle de l'encrier. Elle était toute chaude, une tiède petite étoile d'argent. Laura l'aurait embrassée.
Afficher en entierVoilà comment il fallait vivre ! avec insouciance, avec témérité, en se donnant tout entier.
Afficher en entierLà-bas, sur les rochers revêtus d'algues, qui, à marée basse, ressemblaient à des bêtes au long poil descendues au bord de l'eau pour boire, le soleil paraissait tournoyer comme une pièce d'argent qui serait tombée dans chacune des petites vasques du rocher.
Afficher en entierPourquoi oncle William a-t-il été obligé de mourir ? Il n'était pas vieux.
Madame Fairfield commença à compter les mailles par trois.
— C'est arrivé comme ça, dit-elle, d'un ton absorbé.
— Est-ce que tout le monde est obligé de mourir ? demanda Kézia.
— Tout le monde !
— Moi aussi ?
La voix de Kézia avait un accent de terrible incrédulité.
— Quelque jour, ma chérie.
— Mais, grand-maman...
Kézia agita sa jambe gauche et remua les orteils. Elle y sentait du sable.
— Et si je ne veux pas, moi ?
La vieille femme soupira de nouveau et tira un long fil de la pelote.
— On ne nous consulte pas, Kézia, dit-elle tristement. Ca nous arrive à tous, tôt ou tard.
Kézia demeura immobile, réfléchissant à ces choses. Elle n'avait pas envie de mourir. Mourir signifiait qu'il faudrait partir d'ici, tout quitter pour toujours, quitter... quitter sa grand-maman. Elle roula vivement sur elle-même.
— Grand-maman, dit-elle d'une voix surprise et émue.
— Quoi, mon petit chat ?
— Il ne faut pas que tu meures, toi.
Kézia parlait avec décision.
— Ah ! Kézia – sa grand-maman leva les yeux, sourit, hocha la tête – ne parlons pas de cela.
— Mais il ne faut pas. Tu ne pourrais pas me quitter. Tu ne pourrais pas ne pas être là...
Ca, c'était terrible.
— Promets-moi que tu ne feras pas ça, jamais, grand-maman, supplia Kézia.
La vieille femme continua à tricoter.
— Promets-le-moi : Dis jamais !
Mais sa grand-maman restait toujours muette.
Afficher en entierEt le parfait après-midi s'épanouit lentement, lentement se fana, lentement referma ses pétales.
Afficher en entierDe nouveau, le silence. On entendit un petit bruissement, une course précipitée, un saut léger.
— Une souris, dit Constance.
— Ca ne peut pas être une souris, puisqu'il n'y a pas de miettes.
— Elle ignore qu'il n'y en a pas, répondit Constance.
Afficher en entierRien que des lis... des lis cana, de grandes fleurs roses, largement épanouies, radieuses, vivantes presque à faire peur, sur d'éclatantes tiges cramoisies. [...] Elle s'accroupit comme pour se chauffer à ce flamboiement de lis ; elle les sentait dans ses doigts, sur ses lèvres, poussant dans sa poitrine.
Afficher en entierPerdue ! Une heure en Or !
Sertie de soixante diamants
On n'offre pas de récompense car elle a disparu à jamais !
Afficher en entierL'eau était tout à fait tiède. Elle était de ce bleu merveilleux et transparent, tacheté d'argent, mais le sable, au fond, semblait d'or ; quand on le tapait du bout des orteils, un petit nuage de poudre d'or s'élevait.
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