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Prologue

Le monde devint chaos. J’avais été propulsée du vingt et unième siècle à celui que les historiens nommaient les Âges sombres, le mystérieux sixième siècle. Mon existence se résumait alors à survivre à tout un tas d’épreuves plus dangereuses les unes que les autres. À croire que Dieu, ou l’une de ces divinités qu’adoraient les gens de cette époque maudite, avait une dent contre moi. Après de multiples périples, je me retrouvais donc en train de fuir pour ma vie, coupant à travers champs, poursuivie par toute une bande de gars armés jusqu’aux dents. Pour le coup, je remerciais la destinée de m’avoir incitée à faire de l’exercice physique ces derniers mois.

Bien qu’essoufflée et en nage, j’arrivais encore à courir. Il le fallait. Je tournai brièvement la tête ; l’angoisse me fouetta le sang et me fit accélérer. Ils étaient là pour mon plus grand malheur, et absolument pas ralentis par tout l’attirail qu’ils portaient. Attirail dont j’avais eu un aperçu. L’acier de leurs longues épées, de leurs haches et lances renvoyait l’éclat du soleil, sans parler de ces armures que je n’avais vues que dans les films sur l’Empire romain. Qui sait ? Faut croire que les peuplades de l’île de Bretagne continuaient à en porter même si Rome était tombée depuis des décennies. Je soulevais davantage les jambes en maugréant sur la longueur de ma robe. Le bas ne cessait de s’accrocher aux ronces et aux branches jonchant le sol. D’autant plus que la fine pluie qui tombait depuis un moment prenait rapidement de l’ampleur, rendant le sol glissant. C’était bien ma veine !

« S’ils me mettent la main dessus, je suis foutue ! »

Folle d’angoisse, épuisée ‒ et ah oui ! pour couronner le tout, perdue ‒, je courais droit devant moi sans vraiment savoir où aller. Je ne connaissais rien de cette contrée, de ce pays, de cette époque. Affolée, je jetai un bref coup d’œil sur mes poursuivants.

« Bon Dieu ! »

Ils ne se trouvaient qu’à quelques mètres derrière moi, et vus de plus près, ils étaient carrément flippants, surtout que certains riaient, visiblement amusés de me courir après. Je n’avais pas le choix. Il me fallait les distancer coûte que coûte sous peine de mourir, ou de souffrir de la pire des manières qu’il soit. Je n’avais aucune idée de leurs intentions, mais il ne fallait pas être devin pour savoir ce que toute une bande de barbares pouvait faire à une femme comme moi. Surtout que je les avais vus tuer sauvagement d’autres hommes. Les giclées de sang sur ma robe bleu foncé, sur mon visage, prouvaient à quelle horrible scène j’avais assisté avant de réussir à m’en éloigner aussi vite que j’avais pu. Allez savoir pourquoi ils prenaient la peine de me poursuivre, à présent, surtout quand l’un d’eux, le blond courant en tête, venait de prendre ma défense, là-bas où la confrontation avait eu lieu.

Je fus stoppée net dans mes pensées comme dans ma course par un impact violent dans mon dos. La douleur me coupa le souffle et je tombai face contre terre, ou plutôt contre boue. L’instant suivant, les mains de celui qui venait de s’écraser contre moi me retournèrent comme une crêpe. Par réflexe, et sans même vraiment voir ce qui se passait, je me débattis comme un diable. Mais l’homme réussit rapidement à m’immobiliser les bras d’une prise sur mes poignets. Comme maintes fois vu à la télévision, je tentais d’administrer un coup de genou dans les parties intimes du monsieur. D’une, cela ne fonctionna pas vu la longueur de ma robe qui entravait mes mouvements ; de deux, il ne sembla vraiment pas apprécier mon intention. L’instant suivant, son corps massif me coupa le souffle en écrasant le mien si frêle. C’est en levant les yeux pour croiser les siens, d’un noir sans fond, que je reconnus l’homme qui m’avait sauvé la vie un peu plus tôt. Il faut dire qu’il était le seul à avoir de longs cheveux blonds. Malgré son poids, j’espérais qu’il ne me voulait pas de mal. Pourquoi s’être donné la peine de me sauver avant, sinon ?

Et puis il souriait à demi, visiblement amusé d’être juché ainsi sur moi. Son regard se perdit bien plus bas que mon visage : ma poitrine en partie dénudée. Mon vêtement avait fait les frais de mes dernières aventures rocambolesques et, mouillé, il me collait à la peau tandis que ma respiration saccadée soulevait exagérément mon buste. Une chose était certaine, je ne laissais pas ce type indifférent et, pour tout dire, lui non plus ne me laissait pas de marbre. Il était l’un de ces hommes qui s’imposaient immédiatement face aux autres. Peut-être que mon jugement était faussé à cause de l’impression qu’il m’avait laissée la première fois que je l’avais vu surgir, tel un héros d’autrefois se portant au secours des jeunes femmes en détresse. C’était exactement ainsi que cela s’était passé entre nous. Il était un guerrier à l’ancienne et il se trouvait que j’avais été en très mauvaise posture lorsqu’il était apparu pour me secourir. Comme les autres, il portait une sorte de pantalon en cuir glissé dans des bottes maintenues en place par des lacets enroulés autour de la jambe jusqu’aux genoux. Une sorte de cuirasse en métal sombre protégeait son torse et son dos. J’en percevais la solidité, contre ma poitrine, ne pouvant le toucher de mes mains, les bras étant largement écartés par la prise qu’il exerçait sur moi. En dessous de cette sorte d’armure, il portait une tunique à manches courtes laissant ses bras nus, à l’exception de bracelets qui lui prenaient tout l’avant-bras. Eux aussi devaient être en cuir, comme la tunique, tant cette odeur m’enveloppait, se mêlant à celle de la terre détrempée que j’affectionnais tant. J’avais des difficultés à respirer, plus à cause de sa poitrine écrasant la mienne que des effets de la course ; et il y avait cette flopée d’émotions qui déversaient dans mes veines une dose massive d’adrénaline.

Je levai les yeux sur le visage de cet homme en partie dissimulé par ses cheveux mouillés et par des traînés de sang et de boue. Un frisson me saisit sous son regard. Non par peur, mais en raison d’une multitude de sentiments qui me faisaient battre le cœur avec force. Il était certain que je n’allais pas faire de vieux os en restant dans cette époque et en subissant constamment des événements intenses capables de me provoquer une crise cardiaque. Il regarda derrière lui et j’aurais voulu faire la même chose, mais il m’était impossible de lever la tête tant il était près. Mon horizon était complètement noyé, les gouttes crépitant bruyamment tout autour de nous.

Lorsque ses yeux revinrent se poser sur les miens, j’eus soudain un doute sur le fait qu’il n’allait pas me faire de mal. Son regard était froid, déterminé. Alors je sentis le fil d’une courte lame sur mon cou. Je me figeai sur l’instant, effrayée par la menace de cette arme autant que par l’homme qui me maintenait ainsi sous son joug.

« Non, mais c’est pas croyable, ça ! Comment j’en suis arrivée là, déjà ? »

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- Comment pourrais-je comprendre mes filles, leur demander de contribuer au bien-être de la communauté si je me refusais à accomplir ces tâches ? me demanda-t-elle tout en remuant le contenu d'une marmite sur le feu, un léger sourire sur ses lèvres.

- Certes.Dommage que mes anciens patrons ne pensaient pas ainsi.

- Etait-ce des hommes ?

- La plupart.

- Tu as ta réponse.

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