Extraits

Alecto parvint en un clin d’œil en haut de l’échelle et approcha son visage de celui de Rodann. Ses yeux, aux pupilles béantes et vacillantes, étaient des miroirs de terreur, et le jeune homme se prit à reculer.

— Qu’y a-t-il ? demanda-t-il de sa voix la plus grave et du ton le plus sérieux.

Elle se rapprocha de lui le plus possible, et lui demanda, presque en murmurant, avec un léger sanglot dans la voix :

— Tu veux vivre ?

Soudain plus mal à l’aise encore, il balança sous cou en arrière et émit un ricanement.

— Pourquoi, petite fille, tu veux me tuer ?

— Non, mais des gens viennent pour ça, Rodann, dit-elle, les yeux trop secs pour pleurer encore. Des soldats, habillés en noir. Ils ont pris avec eux tous les gens du village. Ils… ils sont… ils s’occupent de Bokiar pour savoir où est la cache. Ils seront là bientôt ! Debout !

Après s’être balancée en haut de l’échelle, elle entra en trombe dans la caverne, tandis qu’Iris, un peu irritée, demandait ce qui se passait.

— Je t’expliquerai plus tard, dit Rodann. On nous veut du mal. Il faut fuir, le village a été attaqué.

— Et où va-t-on ? demanda la jeune femme.

— Chez Termak le solitaire, répondit Alecto.