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— Je ne peux pas savoir à l’avance ce qui arrivera Mohammed, mais j’aimerais essayer, déclara-t-elle d’une voix chevrotante ; Je crois que j’en ai besoin pour faire le deuil de l’ancienne Tara. Celle qui avait peur et que rejetait la faute sur elle. Une femme victime d’un viol ne devrait pas se sentir coupable.

— Tu as raison chérie, tu n’es pas coupable.

Tara sentit des larmes jaillir de ses paupières fermées. Longtemps elle s’était sentie sale et coupable. Ce sentiment...des milliers de femmes le ressentaient. C’était pénible et douloureux. Ce sentiment de n’être qu’un corps vide, de ne plus se sentir femme. Tara l’avait tellement fois ressenti. Mohammed avait su trouver cette part d’elle et l’avait changée. C’était son miracle autant qu’elle était le sien. Mais elle savait que peu de femmes avaient cette chance. Elles étaient seules, esseulées, incomprises...et pour toutes ces raisons, Tara se devait pour elles... dépasser cette peur.

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— Votre frère ne m'aime pas beaucoup je me trompe ? Demanda-t-il de sa voix gutturale.

Contre son gré, son cœur chavira.

— Qu.. que faites-vous ici ? Parvint-elle à dire en portant sa main à sa gorge.

L'air semblait s'épaissir autour d'elle. Tel un fauve, il se fondit avec aisance jusqu'à son lit et écarta les pans des voiles qui étaient son seul rempart.

— Je viens de rentrer, expliqua-t-il sans la quitter des yeux.

Elle crut voir dans ses yeux perçants une nuance métallique se former au fond de son regard.

— J’étais dans le couloir lorsque je vous ai entendu parler, reprit-il d’une voix plus profonde ; J’ai d’abord cru que vous étiez en train de faire un cauchemar.

— Non, murmura-t-elle en sentant sa gorge se nouer ; C’était mon frère, il n’a pas pensé au décalage horaire.

Le roi se contenta de hocher de la tête et sortit ses mains de ses poches. La tension était palpable. Bientôt Tara devrait se confronter aux raisons qui l’empêchaient à présent de respirer. Sauf qu’elle n’avait pas prévu de le faire au beau milieu de la nuit. Dans son costume-cravate, son impressionnante carrure était soulignée par sa chemise blanche. Elle n’avait jamais rien vu de tel. Une chaleur gênante courut sur ses joues.

— Il ne m’aime pas n’est-ce pas ? Répéta-t-il en s’installant au bord du lit, gagnant un peu plus son espace de survie.

Le matelas s’enfonça sous son poids. Ils étaient dans la pénombre et elle parvenait difficilement à distinguer ses traits.

— Il se méfie un peu, avoua-t-elle non sans difficulté.

— C’est pour ça que vous lui avez fait croire que je n’étais plus ici ? S’enquit-il avec un sourire presque charmeur.

Tara se redressa pour s’asseoir en tailleur et ramena les couvertures contre sa poitrine.

— Il vaut mieux ne pas tenter le diable, Klaus risquerait de venir me chercher sinon.

— Il a raison de se méfier, déclara-t-il à son plus grand désarroi.

Était-ce un message personnel qu’il avait voulu lui faire passer ? Une simple constatation ? Cherchait-il à lui faire peur ?

Les mots s’étouffèrent dans sa gorge. Tara baissa le regard sur les parures du lit pour échapper au sien qui jusqu’ici demeurait impénétrable.

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— Tara ? Vous m'entendez ?

La voix de madame Thomas s'insinua dans ses sombres pensées. Tara trouva la force de tourner la tête dans sa direction alors que le soleil assassin du désert lui brûlait déjà le visage.

— Nous sommes arrivés Tara, lui fit-elle remarquer d'une voix exagérément lente et douce.

Comme si elle l'air qu'elle respirait la rendait prisonnière de ses mouvements, Tara hocha seulement de la tête et dévia son regard vers la vitre. Une immense crainte s'empara d'elle dès lors qu'elle fit face aux sables fins, à ces falaises rocheuses et cette architecture ancienne, perdue dans les brumes d'un coucher de soleil rougeoyant. Le paysage silencieux de Khazban allait-il l'aider à aller mieux ? Non, songea-t-elle en réalisant soudain qu'elle n'y arriverait probablement pas.

— Viens Tara, l'encouragea Madame Thomas en se levant ; Il faut sortir de ce bus.

Attristée par sa propre condition physique réduite à néant, Tara se leva non sans vaciller, le menton tremblant. Le chauffeur s'agitait sur son siège les mains sur le volant, pressé de démarrer en trombe. Les yeux baissés sur ses chaussures, Tara descendit du bus. Le soleil pourtant rosit par la soirée, Tara dut mettre sa main contre son visage pour protéger ses yeux. Privée d'oxygène lorsque deux hommes habillés selon leur coutume s'approchèrent d'eux, Tara se mit à l'arrière du groupe les mains serrées l'une contre l'autre. Jamais elle ne s'était sentie aussi mise à nue depuis ce soir de juin qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire et sur son corps.

— Tara ?

— Je veux rentrer à la clinique, dit-elle précipitamment.

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