Ajouter un extrait
Liste des extraits
Au bout d’un examen approfondi, il lui tendit une combinaison propre.
Il instruisit ensuite Unité 17C de libérer la chambre de décontamination et de rejoindre les siens. La fierté la fit sourire, ce qui tendit les points de suture sur sa joue. Elle remonta la fermeture éclair de sa combinaison jusqu’à son menton, pressée de sortir, et lissa son carré de cheveux ternes et emmêlés, soucieuse de son bras blessé. Entourée de scientifiques en combinaisons Hazmat, elle se pressa de rejoindre les amis qui l’attendaient dehors.
Lorsqu’elle quitta la dernière salle, elle ne vit cependant aucun comité d’accueil joyeux – pas même George, le technicien avec lequel Brenya travaillait depuis cinq ans.
Afficher en entierSon harnais s’était décroché. La corde glissait dans la boucle d’assurage de la poulie qui la retenait attachée avec un sifflement strident.
Elle n’eut même pas le temps de crier.
Chutant tête la première vers la végétation envahissante, elle sentit l’arrêt de secours se briser net.
La chute la précipitait vers sa mort.
Elle s’emmêla dans les câbles en tombant, et un tiraillement sec et soudain lui soutira un hurlement de douleur. Elle s’était arrêtée d’un seul coup, le bras coincé dans les câbles, son épaule disloquée.
Des cris de misère gargouillèrent dans sa gorge ; elle pouvait à peine respirer. Le monde était à l’envers. Elle était tombée de très haut, plusieurs centaines de mètres, et son bras inutile effleurait presque le lierre qui grimpait sur l’immense base en béton du Dôme Bernard.
Afficher en entierLes soldats chargés des missions les plus dangereuses, dont les réparations à l’extérieur du dôme, ne pouvaient jamais laisser leurs yeux vagabonder. Ils ne pouvaient pas se laisser distraire par la verdure exubérante qui grimpait tout autour d’eux. Contempler l’horizon dégagé et les sommets distants des édifices d’une ville abandonnée, en ruine, encourageait prétendument le déséquilibre mental. Cela mettait en danger tous ceux qui dépendaient de sa concentration absolue à l’intérieur.
Afficher en entierDepuis cinq ans que Brenya faisait systématiquement la descente, elle avait vu des choses à l’extérieur du dôme que les gens de l’intérieur ne verraient jamais. Elle appréciait ce que ses collègues considéraient comme une tentation. Un jour, un papillon s’était posé à côté d’une bouche d’aération qu’elle était en train de réparer pièce par pièce. L’insecte avait des ailes orange à pois et les avait lentement fait battre, si près de ses doigts qu’elle aurait pu le toucher. Elle avait tant désiré l’admirer, s’émerveiller de la nature comme ses ancêtres l’avaient fait avant la peste. Mais c’était interdit.
Afficher en entierUn crépitement de bruit blanc, puis vint la voix du technicien de communication radio :
— Bien reçu, Unité 17C. Un nouveau panneau a été enregistré en urgence dans la queue des réparations. Vous êtes autorisée à colmater les fissures en attendant la fin de la fabrication. L’usine parle d’un délai de trois heures.
Étant donné ses réserves d’oxygène, cela laisserait à Brenya un peu moins d’une heure pour compléter l’installation. Ça allait être juste.
— Compris. Je commence les réparations d’urgence.
Poser un patch sur les fissures pourrait différer une défaillance catastrophique… ou non. Bien qu’elle ne puisse pas le voir, à l’intérieur du verre réflecteur, quelqu’un se dépêchait d’installer une couche métallique de renforcement. Brenya se servit des outils à sa ceinture.
Afficher en entierLe soleil de milieu de matinée se reflétait si fort sur le verre que, même en les plissant, Brenya avait les larmes aux yeux. Ses mains gantées délicatement posées sur le panneau solaire du secteur est, elle se tortilla dans son harnais, cherchant l’angle parfait pour que la lumière dévie et montre le danger caché.
Juste là… une réfraction.
Afficher en entier