Commentaires

Sous des allures banales, ce roman aborde des sujets graves comme les relations intergénérationnelles, le vieillissement de la population et le droit à une mort digne et choisie. Caustique, cynique, drôle parfois, le ton oscille entre dérision et gravité sans verser dans le larmoyant ou le macabre. On est bien loin du respect dû aux anciens. Le grand-père est un poids pour Kento et sa mère et ils ne s'en cachent pas.

Dans ce roman de la littérature japonaise, nous suivons la vie quotidienne de Kento, jeune chômeur vivant chez sa mère qui loge depuis quelques temps son père, le grand-père de Kento. Ce dernier a beau ne pas travailler, au côté de son grand-père sans s'en rendre compte il reprend goût à la vie en se donnant des objectifs (notamment à travers le sport pour ne pas finir tout vieux et rabougri comme son aïeul qui se plaint à longueur de journée d'avoir mal partout et de ne réussir à rien faire). Je m'attendais à une relation bienveillante, mûre, touchante et sereine au fil du récit, mais malgré le récit très fluide et bien écrit, j'ai été déçue de voir que le petit-fils ne cherchait qu'à abréger les souffrances de son grand-père et pas forcément par compassion. Ce n'est pas vraiment réjouissant et ce à quoi je m'attendais même si au final, si Kento continue à aller de l'avant, vers une nouvelle vie, un nouveau départ, c'est, d'une certaine façon indirectement, grâce à son grand-père.

Déçue de ce livre qui a pourtant reçu le prix Akutagawa, le Goncourt japonais... Je m'attendais à des dialogues touchants entre le grand-père et le petit-fils, il n'en est rien.

L'histoire est très lente à se mettre en place et répétitive. A la moitié du livre il n'y a qu'une toute petite transformation de Kento : celui-ci a repris le sport. Tout ça pour ça... Quel dommage, j'aurais aimé assister à une relation drôle et émouvante entre un grand-père et son petit-fils mais au lieu de ça je me suis vraiment ennuyée...