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Liste des extraits

Extrait ajouté par LosUnivers 2020-10-23T10:09:10+02:00

Je veux vivre.

Je veux tomber amoureuse, avoir un enfant, surmonter mes peurs, voyager, respirer, chanter, rire, pleurer, m'émerveiller, savourer, tomber, me relever, me sentir exister. Je veux vivre pour tout ça. Et bien plus encore.

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Extrait ajouté par sapho 2019-03-13T07:57:29+01:00

A quoi bon remettre en question toute sa vie au moment où elle se prépare à affronter la mort ? Sur un navire à la dérive, nous avons tous besoin d'un cap, d'une boussole en état de marche, pour ne pas s'abîmer sous le poids de la panique, des incertitudes.

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Extrait ajouté par Tayokiero 2023-10-29T14:29:48+01:00

Dans l'univers de Juliette, le papier est roi. J'ai envie de toucher, et après tout, qui m'en empêche? Je me dirige vers le rayon Jeunesse, y trouve un exemplaire de Charlie et la chocolaterie. Je m'assieds, je le feuillette, le caresse. Ce volume-ci n'est pas encore né. Il attend sagement le regard amusé d'une petite fille, d'un petit garcon, pour déployer ses richesses. L'enfant éprouvera cette sensation unique de tourner chaque page en imaginant ce qui se cache derrière, il tremblera, rira, se demandera cent fois quelles autres folles aventures à bien pu concocter ce diable de Roald Dahl. Bien des années plus tard, l'enfant en parlera toujours avec gourmandise, achètera une nouvelle édition, destinée à ses propres enfants, relira ce même texte, avec le plaisir non dissimulé de celui qui sait, qui transmet. Je ferme les yeux et j'ai cinq ans. Je ne sais pas lire, mais j'écoute mon père, lovée au creux de ses bras. Il est le plus incroyable des Willy Wonka, avec sa voix grave et sucrée. Le bonheur de cette simple scène est intact, les images tellement vivantes. Le pouvoir émotionnel des livres m'a toujours fascinée.

Julien SANDREL , La vie qui m'attendait, page 129.

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Extrait ajouté par dreamygirl 2023-03-09T10:36:39+01:00

Après avoir raccroché avec mon patient, je m’accorde quelques minutes pour boire un verre d’eau, me rafraîchir le visage. Aujourd’hui est un jour de canicule. J’ai l’impression désagréable d’être coincée dans un hammam, sans massage ni pâtisseries orientales. Je garde mon petit sac en papier à proximité car la moiteur m’oppresse. Mes vêtements collent, mes patients collent, mes gants collent. Ils ont annoncé 38 degrés à la radio ce matin. Un record à Paris, même pour un 15 juillet. Je suis en vacances à la fin de la semaine, et je ne sais toujours pas ce que je vais en faire. Rien ne m’effraie plus que de me retrouver face à moi-même – et Dieu sait que beaucoup de choses m’effraient. Je suis pourtant bien obligée de les prendre, ces vacances: Paris se vide significativement à ce moment de l’année, ouvrir le cabinet n’a aucun sens. Pour me motiver à fuir la fournaise parisienne, je me répète que me reposer renforcera sûrement mes défenses immunitaires, ce sera toujours ça de pris.

Punaise, qu’est-ce qu’il fait chaud! Oui, c’est ma manière de parler. Dans ma tête je me dis putain fait chier cette chaleur de merde, mais l’idée se liquéfie en franchissant mes lèvres. J’ai acheté un ventilateur pour le cabinet, un autre pour ma chambre. Cette nuit, Fête nationale oblige, j’ai eu du mal à fermer l’œil. Fenêtres ouvertes, j’entendais les altercations avinées des pochtrons du coin, et je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer qu’à tout instant pouvait surgir un individu mal intentionné. J’habite pourtant au cinquième étage, alors à part le double maléfique de Spider-Man, le risque d’intrusion est assez limité. Malgré tout, je n’étais pas tranquille. Je me suis réveillée à plusieurs reprises, en sueur. Autant dire qu’aujourd’hui il ne faut pas trop me chercher. Ça, c’est ce que je formule dans ma tête – comme si j’allais mettre un taquet à quelqu’un qui me gonflerait. La réalité, c’est qu’aujourd’hui comme tous les autres jours, je suis désespérément polie.

Je décolle une dernière fois mon chemisier de mon dos, et j’ouvre la porte. Mme Lebrun – soixante-dix ans, le cheveu tellement noir qu’il en devient perturbant, la dentition tellement parfaite qu’elle en devient suspecte – entre dans mon cabinet.

C’est une patiente de longue date, et une connaissance de mon père, selon ses dires: lorsqu’il exerçait encore son métier de gardien dans le parc des Buttes-Chaumont, je sais qu’il la croisait régulièrement. Je les ai soupçonnés à une époque de se connaître bien plus qu’ils ne l’avouaient. Mme Lebrun, d’ordinaire si volubile, s’assied en silence. Son mutisme m’étonne. M’inquiète.

— Ma petite Romane, il faut que nous discutions, toutes les deux.

Mme Lebrun me fixe de ses petits yeux sombres. Elle tient son sac sur ses genoux, les mains crispées. Son visage est fermé. Elle ne m’a jamais regardée comme ça.

Je ne le sais pas encore, mais Mme Lebrun s’apprête à modifier le cours de mon existence.

D’ici quelques minutes, rien ne sera plus pareil. Jamais.

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Extrait ajouté par dreamygirl 2023-03-09T10:36:33+01:00

— Oui, monsieur. Ce sera fait, bien sûr. Mes amitiés à votre épouse.

Je pose mon téléphone, incrédule. Qui d’autre que moi emploie encore cette tournure tombée en désuétude au siècle dernier ?

Je m’exprime comme une vieille, je vis comme une vieille, je ne discute qu’avec des vieux. Je suis vieille. Vieille et seule, voilà le résumé de ma vie.

Mais commençons par le commencement.

Je m’appelle Romane. J’ai trente-neuf ans. Je suis médecin généraliste, option hypocondriaque à tendance paranoïaque. Une spécialisation des plus originale que je n’applique qu’à moi-même, mes patients peuvent dormir tranquilles. Par habitude, plus que par choix, je vis à Paris, où je suis née. Je voyage peu, car j’ai peur de presque tout ce qui permet de se déplacer au-delà d’un rayon de dix kilomètres. Monter dans une voiture est une épreuve. Dans un train, un bateau ou un avion, n’en parlons pas. Je connais les statistiques, un crash tous les douze millions de vols, moins de chances de périr en avion que de gagner au Loto. Moi, ça me fout les jetons, parce que les gagnants du Loto, ils ne sont pas nombreux mais ils existent bel et bien. Je voyage peu car j’ai peur des araignées, des serpents, de toutes les bestioles qui piquent, mordent ou grattent, du paludisme, de la dengue, du chikungunya, de la rage, de la grippe aviaire, d’être enlevée par une organisation mafieuse, de faire un infarctus loin d’un hôpital de premier rang, de mourir déshydratée à cause d’une simple dysenterie.

Récemment, mes paniques ont pris de l’ampleur. Une ampleur obsessionnelle, diront certains – dont mon psy. Depuis six mois, je suis sujette à ce que l’on nomme couramment l’hyperventilation. Dès que j’ai un moment de stress, la sensation qu’un danger est imminent, j’ai besoin de respirer dans un petit sac en papier pour reprendre le contrôle. Visualisez la scène au rayon fruits et légumes du supermarché du coin: la fille assise à côté des courgettes origine France, qui suffoque parce que sa paume s’est posée par mégarde sur un fruit déliquescent et qui s’imagine succomber dans l’heure à une attaque bactérienne, c’est moi. J’ai la joie de me transformer plusieurs fois par jour en petit chien haletant, et les sacs en papier Air France sont mes meilleurs compagnons. Mon amie Melissa, qui par un hasard épouvantable se trouve être pilote de ligne, est devenue mon fournisseur officiel.

Vieille, seule, hypocondriaque, ridicule.

J’aurais pu ajouter moche, mais pour être honnête, ce n’est pas vrai. Chaque jour, je vois passer des corps que j’examine en toute sécurité, planquée derrière mes gants de latex, et je me rends bien compte que le mien n’est pas le pire. Mais je n’y peux rien, je ne l’aime pas ce corps. Alors je le cache sous des vêtements neutres.

Je suis discrète, presque invisible. C’est ce que les gens apprécient. Les gens, pas les hommes. Le seul homme dans ma vie, c’est mon père. J’ai grandi seule avec lui, protégée par lui, j’ai toujours suivi la voie qu’il avait tracée, et il y a six mois de cela, je vivais encore chez lui. Je l’aime comme ça, mon père. Jusqu’à l’étouffement. Mon psy dit que mon hyperventilation n’est rien d’autre que la manifestation somatique de mon besoin d’air vis-à-vis de mon père. «Coïncidence troublante entre vos problèmes de souffle et votre décision de vous éloigner de lui, vous ne trouvez pas?» m’a-t-il asséné. Il a sans doute raison, d’autant que ça ne s’arrange pas côté respiration, malgré mon déménagement. À la veille de mes quarante ans, j’ai décidé d’apprendre à vivre sans mon père. J’ai largué les amarres. Mon psy m’assure que c’est une bonne décision. Qu’il était temps.

Il était temps, mais il était tard. Bien trop tard pour que mon père l’accepte sereinement. J’ai bien tenté de lui expliquer que les gens normaux, avec une vie normale, voient leurs parents trois fois par an, leur téléphonent une ou deux fois par mois, que nous ne sommes pas obligés d’aller jusque-là, que nous pouvons déjà passer d’une vie sous le même toit à des toits différents, d’une surveillance permanente de mes faits et gestes à un coup de fil par semaine, que je lui ai épargné de longues années de poussées hormonales et autres sautes d’humeur, qu’il devrait être content, non ? Non, bien sûr que non. Pour mon père, cette modification profonde de nos vies quotidiennes est tout aussi absconse qu’inacceptable.

Depuis quelques mois, il ne m’adresse la parole que par pure nécessité. J’ai parfois l’impression d’être face à un enfant boudeur de soixante-cinq balais, déçu que son jouet préféré lui échappe. Au début, sa réaction m’a fait mal. Trop dure, trop radicale. Puis je l’ai intégrée. Au final, je pense que cet éloignement temporaire est nécessaire. Qu’il nous fait du bien à tous les deux. Il faudra du temps à mon père pour accepter cette nouvelle donne, mais il y parviendra. Une fois le choc absorbé, nos relations se normaliseront. Se banaliseront. Et ma respiration avec.

Je me rends compte que je parle de tout ça comme d’une rupture amoureuse. T’es vraiment grave, ma pauvre fille. C’est ton père, il n’y a pas rupture, il y a une mise à distance salutaire. Respire, Romane. Respire.

Vieille, seule, hypocondriaque, pathétique, mais qui se soigne. Ou du moins, qui essaie.

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Extrait ajouté par BooksFan-ny 2020-11-20T21:33:19+01:00

[...] Je considère que toute personne a le droit de donner de l'amour à un enfant, que toute personne est apte à cela. Quels que soient son milieu, sa communauté, sa sexualité, sa religion, ses appartenances. Et peu importe que l'enfant soit naturel ou adopté. Il y a tellement d'adultes et d'enfants qui souffrent. La rencontre de deux souffrances peut donner lieu à de bouleversantes histoires d'amour filial. Ça peut paraître cliché dit comme ça, je me rends compte que j'ai l'air d'une aspirante Miss France en pleine interview un soir d'élection... mais c'est ce que je pense, intimement.

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Extrait ajouté par BooksFan-ny 2020-11-20T21:27:35+01:00

Je ne suis pas une très grande lectrice, mais j'ai toujours adoré les librairies. Et j'aime l'odeur unique des livres. Chez mon père — j'allais dire "chez moi", on ne se refait pas —, il y a une quantité impressionnante de bouquins. Depuis que j'ai quitté le foyer, mon père a transformé mon ancienne chambre en cabinet de lecture. Enfin, façon de parler. Mon père n'a pas déboulonné mon lit, ni changé la déco. Il a simplement déplacé dans une bibliothèque en bonne et due forme plusieurs dizaines d'ouvrages qui prenaient la poussière sur le sol du salon. Pour mon père, les livres sont des objets sacrés. Il m'a toujours appris à les respecter. J'ai beaucoup lu étant enfant — la comtesse de Ségur, Le Petit Nicolas, Le Club des Cinq et autres Six Compagnons —, un peu moins à l'adolescence, encore moins étant adulte, et plus du tout depuis le fleurissement des vidéos à la demande et le sacre de "saint iPad". Les écrans se sont substitués progressivement, sournoisement, aux livres. Mais ils n'ont pas d'odeur, aucune texture. Le papier me manque terriblement.

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Extrait ajouté par LosUnivers 2020-10-23T10:07:45+02:00

Malgré toutes les émotions antagonistes qui m'agitent, malgré tout ce qui semble plus prioritaire dans ma vie à cet instant, je sais que j'irai le voir en spectacle finalement. Parce que rien ne m'en empêche, en réalité. Parce que j'en ai envie. Parce qu'on ne refuse pas une étincelle de vie. Parce que c'est mon choix, et qu'on a bien trop décidé à ma place, jusqu'ici. Parce que je suis sur mon propre pont, et parce que contrairement à Juliette, j'ai l'immense chance de pouvoir encore choisir dans quelle direction avancer.

Est-ce que ce serait ça, au fond, décider de vivre pour soi ?

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Extrait ajouté par LosUnivers 2020-10-23T10:05:23+02:00

Paris n'est pas équipée, Paris ne sait pas faire face à ce genre d'intempéries. Paris somnole.

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Extrait ajouté par LosUnivers 2020-10-23T10:04:20+02:00

Un mot revient sans cesse, tissant sa toile au milieu des décombres de nos neurones. Un mot qui ne nous quittera plus jamais, nous le savons. Pour l'instant, Juliette refuse de connecter ce mot à ses parents. Pour l'instant, je refuse de connecter ce mot à mon père. Il va pourtant bien falloir le relier, ce mot flottant qui tranche nos veines et unit nos sangs.

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