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Extrait ajouté par Allyssahp 2017-07-15T13:27:47+02:00

L'homme qui entra tenait une lampe à huile dont la veilleuse lui permettait juste d'éclairer son chemin devant lui. Son visage n'était pas visible, mais il n'y avait aucun doute sur cette imposante carrure.

- par ici, Paddy, déclara Alec, confirmant la déduction d'Isabella.

Paddy tourna la lampe dans leur direction. Isabella cligna des paupières, puis sursauta en découvrant ce que la lumière révélait. D'un geste vif, elle remonta les couvertures jusqu'à son cou. La masse désordonnée de sa chevelure retomba en vagues magnifiques sur le rebord du drap de soie bleue.

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Extrait ajouté par venusee 2013-08-11T16:24:48+02:00

Le tonnerre gronda. Un immense éclair déchira le ciel, sa lumière blanche et brillante éclairant brièvement la route boueuse. Mais ce délai suffit à révéler les cinq inquiétantes silhouettes à cheval qui surgissaient du couvert des arbres et fonçaient vers le coche..

— Rendez-vous !

Ce cri sauvage, perçant le tumulte de la nuit orageuse, mit une touche finale à la plus éprouvante des journées qu'aient connues les quatre occupants du coche. L'ordre fut ponctué du claquement sec d'un mousquet. Le véhicule tangua violemment quand Will Coachman, extirpé par surprise de sa demi-somnolence, tira machinalement sur les rênes.

Assis à côté de lui, lonas, le jeune piqueur, tomba presque alors que les roues glissaient dans la boue.

Se retenant de justesse, il tâtonna à la recherche du vieux fusil de chasse que Will avait casé derrière eux, juste avant le départ. Mais sa main avait à

peine effleuré l'arme qu'un autre coup de mousquet retentit, la balle sifflant assez près de sa tête pour qu'il abandonne toute velléité d'héroïsme.

Quant à Will, il envisagea un moment de fouetter les chevaux et de tenter la fuite, mais les bêtes n'avaient pas fait de halte depuis Thetford et étaient aussi épuisées que lui. Le comte avait exigé que ce voyage ne dure pas plus d'un jour. Sa Grâce ne tenait pas à payer les frais inutiles d'une nuit d'auberge et souhaitait voir milady à Londres en cette date précise du 26 février. Will et tout l'équipage, y compris la dame, avaient fait de leur mieux pour respecter les instructions du comte, bien que milady n'ait disposé que de deux journées de préparatifs.

Et voilà où leur méritoire obéissance les avait conduits : à une rencontre nocturne, sur une route déserte, avec près d'une demi-douzaine de brigands armés jusqu'aux dents ! Ce voyage se déroulait vraiment sous le signe du mauvais sort...

Pour commencer, l'un des chevaux s'était mis à

boiter — ce qui signifiait qu'il aurait dû être remplacé

à une étape, dépense que l'avarice du comte n'aurait pas appréciée. Puis la pluie était arrivée, un déluge glacial qui avait transformé la route en marécage et avait envoyé le coche dans le fossé. Il avait fallu la solide assistance d'un fermier et de son fils pour redresser le véhicule, et cet incident, évidemment, les avait considérablement retardés. Il

était maintenant près de dix heures, et voilà qu'un autre empêchement se présentait !

Une agression de ce genre n'était peut-être pas comparable à un simple « incident », mais ce fut ainsi que Will vit tout d'abord les choses. Après tout, en cette année 1814, avec Napoléon Bonaparte ravageant l'Europe et l'Angleterre, et ne laissant derrière lui que des hors-la-loi, les attaques étaient monnaie courante. S'ils coopéraient, songea le vieil homme avec espoir, ils ne souffriraient que la perte des objets de valeur de milady.

Les silhouettes enveloppées de manteaux noirs encerclèrent le coche et Will dut se résoudre à l'inévitable

: il stoppa le véhicule. Aussitôt, deux des brigands s'emparèrent des rênes; les chevaux, peu habitués à un traitement si brusque, se cabrèrent en hennissant.

A l'intérieur, lady Isabelle Georgiana Albana

St. Just se redressa sous l'effet de l'arrêt brutal. Ses yeux bleus grands ouverts furent le seul signe de perturbation que son visage trahit. Tout comme

Will, elle s'était presque assoupie, laissant aller sa tête contre le dossier de son siège, et des petites mèches de cheveux châtains s'étaient échappées de sa coiffure. Du plus loin qu'elle se souvenait, sa chevelure avait toujours été rebelle. Elle mit un moment à comprendre que les bruits qui l'avaient réveillée ne faisaient pas partie d'un rêve agité, mais étaient bien réels.

Si sa peau blanche devint encore plus pâle, la lumière de l'unique lampe encore allumée était trop faible pour la révéler. Son corps aux attaches fines, vêtu d'une robe de laine bleue démodée, demeura complètement immobile, tandis qu'elle écoutait ce qui se passait au-dehors. Ses longs doigts délicats serraient le réticule posé sur ses genoux. La pointe de sa langue apparut, venant humecter des lèvres bien trop grandes pour les normes de la beauté. Les narines de son petit nez frémirent quand elle inspira profondément, accentuant les taches de rousseur qui, tout comme ses cheveux rebelles, ne l'avaient pas quittée depuis son enfance.

Puis son souffle redevint régulier. Une main s'éleva machinalement pour balayer les mèches qui effleuraient son visage. Relevant à peine le menton, ses frêles épaules rejetées en arrière, elle attendit ce qui allait advenir, d'un air apparemment détaché.

— Milady, qu'est-ce que... ? .

En face d'Isabella, Jessup, sa maigre servante au teint jaunâtre, paraissait beaucoup moins à l'aise.

Le premier coup de mousquet l'avait tirée d'un profond sommeil. Quand le coche s'était brusquement arrêté, elle avait regardé en tous sens, ses mains si crispées que les jointures en avaient blanchi. Sa respiration haletait tandis qu'elle se demandait ce qui se passait dans l'obscurité du dehors.

— Calme-toi, Jessup, je t'en prie ! Ce n'est pas le moment de paniquer.

— Milady, milady, nous sommes attaquées ; nous allons être enlevées par les brigands et assassinées !

Ô mon Dieu ! Quelle horreur !

Jessup n'était visiblement pas disposée à se calmer,

Isabella fronça les sourcils. Une telle peur pouvait

être contagieuse, et elle ne tenait pas à perdre contenance.

— Ne sois pas idiote ; ils n'ont aucune raison de nous faire du mal ! Si nous leur donnons ce qu'ils désirent, ils partiront sans tarder. J'ai un peu d'argent dans mon réticule et tu n'auras qu'à leur donner mes bijoux s'ils les demandent. Je suis sûre que nous n'avons rien d'autre à craindre.

Isabella n'était pas aussi sereine qu'elle le paraissait, mais elle avait supporté avec courage les multiples vicissitudes de ses vingt-trois ans d'existence et ne comptait pas faiblir devant ce qui serait un incident, certes, mais probablement bref.

— Ce n'est pas naturel, milady, que vous restiez si calme dans un moment pareil ! reprit Jessup d'un ton presque accusateur.

Isabella, concentrée sur ce qui se passait audehors, se dit vaguement que sa servante venait de marquer un point. La plupart des dames de qualité, censées posséder une extrême sensibilité, auraient

8 en de telles circonstances laissé libre cours à leurs vapeurs. Mais Isabella ne connaissait pas ce genre de défaillance. Raisonnable Isabella, avait-elle entendu son père dire à l'homme qu'il allait devenir son époux. En y repensant, elle devait admettre que le jugement de son père était plus juste qu'elle ne l'avait cru à l'époque. En tout cas, exprimer ses

émotions ne lui avait jamais servi à rien. Ses larmes et ses supplications ne l'avaient pas sauvée du mariage avec Bernard — ni de Bernard lui-même, une fois qu'il fut son époux. Après l'humiliant désastre de leur nuit de noces, elle s'était juré de n'avoir plus jamais recours aux pleurs, et n'avait pas, depuis lors, failli à son serment.

— Milady... !

La porte s'ouvrit à la volée. Un homme apparut, tenant d'une main le battant, de l'autre un pistolet.

Même Isabella sursauta. Jessup poussa un cri strident et se recroquevilla sur son siège. A la faveur de la nuit, la silhouette masquée, enveloppée d'un manteau noir, paraissait terriblement menaçante.

Sous les trous du masque, deux yeux d'un marron sombre brillaient.

— Lady Isabella ?

Il la regarda en disant cela, sa voix aussi froide et dure que ses yeux. Isabella sentit le brusque et douloureux aiguillon de la véritable peur. Il connaissait son nom. Mais comment était-ce possible...

?

— Tenez. C'est tout ce que j'ai, articula-t-elle péniblement en lui tendant son réticule. Prenez-le et partez !

— Vous ne vous débarrasserez pas de moi comme

ça, milady.

Il s'empara néanmoins du réticule et le fourra dans une poche intérieure de son manteau. Puis il fixa à nouveau isabella. bien qu'elle ne vît pas son visage, elle eut l'impression qu'il souriait. Un sourire de démon...

Ils s'affrontèrent un long moment du regard. Le coeur d'Isabella battit plus vite et son ventre se noua.

— Jessup, donne-lui les bijoux, dit-elle d'une voix coupante, car c'était le seul moyen de l'empêcher de trembler.

Jessup blêmit quand le regard de l'homme se porta sur elle, et sortit le coffret de dessous le siège.

— Les voilà, hoqueta-t-elle.

Le brigand prit le coffret, le soupesa avec satisfaction et le lança à son acolyte derrière lui. Puis ses yeux se tournèrent à nouveau vers Isabella.

— Maintenant que vous avez tout, vous pouvez partir, déclara celle-ci avec une assurance étonnante.

— Non.

A la grande horreur d'Isabella, il avança une large main charnue qu'il referma durement sur son avant-bras.

— Lâchez-moi ! cria-t-elle en essayant de se dégager.

Mais elle ne pouvait rien contre la puissance de cet homme...

Jessup hurla et se recroquevilla dans un coin tandis qu'on tirait sa maîtresse hors du coche.

Seule la main qui la tenait empêcha Isabella de tomber sur la route boueuse. Une pluie glaciale s'abattit sur elle, la pénétrant bientôt jusqu'aux os.

Des frissons de terreur et de froid l'envahirent.

Quand elle reprit son équilibre, elle ne discerna tout d'abord que des silhouettes à cheval encerclant le coche. Regardant alentour, elle aperçut ensuite

Will et Jonas, ligotés, gisant sur le bord de la route, sous la pluie battante.

Inquiète de leur sort, elle entrevoyait cependant pour l'instant des problèmes bien plus graves.

D'ordinaire, les bandits de grand chemin ne connaissent pas les noms de leurs victimes et ne se soucient pas non plus de ligoter de malheureux serviteurs. Une seule conclusion s'imposait: leur coche n'avait pas été attaqué au hasard et ces hommes avaient un but bien précis...

— Qu'attendez-vous de moi ? demanda-t-elle d'une voix moins posée.

Tremblant de froid, elle leva les yeux vers son ravisseur avec toute la dignité que lui permettait, encore sa croissante panique. Sa frayeur commençait

à prendre des proportions démesurées. Instinctivement, elle lutta pour se maîtriser.

L'homme éclata d'un rire brutal et la saisit par une épaule pour la forcer à se retourner. Puis il lui attacha les poignets dans le dos et serra un bandeau malodorant sur ses yeux. La terreur d'Isabella décupla.

Les intentions de ces brigands n'étaient manifestement pas le vol...

Au milieu du bruit de la pluie et du vent, elle perçut le galop de chevaux qui approchaient. Au moins deux...

— Que voulez-vous ? répéta-t-elle, à bout de nerfs.

Un grognement fut la seule réponse. Il y avait des hommes et des chevaux autour d'elle ; elle pouvait sentir leur présence, les entendre...

Soudain, on la saisit à bras-le-corps. Elle cria, se débattit, mais ses cris furent étouffés par un morceau de chiffon qu'on lui fourra entre les dents. Puis on la souleva pour la charger brutalement sur des

épaules. Son instinct lui dicta de ne pas bouger tandis que l'homme l'emportait, la tenant fermement par les jambes. Derrière elle, les hurlements de Jessup que l'on sortait du coche furent brusquement arrêtés par un retentissant coup de poing. Isabella sentit que le même sort — ou pire — lui serait réservé si elle ne se tenait pas tranquille. Mieux valait qu'elle garde ses forces et son calme pour saisir une éventuelle opportunité de s'enfuir.

Toujours sans le moindre ménagement, on la jeta en travers d'une selle. Le cuir grinça quand un homme s'y installa. Isabella détourna tant bien que mal son visage de l'odeur du poil humide du cheval qui prit le galop.

Maintenue en place par une main pressée sur son dos, la tête cahotante et l'estomac retourné, Isabella se rendit à l'évidence : dans quelque but que ce fût, elle venait d'être kidnappée !

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