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La nature est pleine de surprise, mes chers amis. Les premiers systèmes solaires lointains qui ont été découverts nous ont révélé que des planètes géantes peuvent tourner tout près de leurs Soleils… Mais on abordera ce chapitre une autre fois, il ne s’agirait pas que dès les premiers cours, les élèves dépassent leur vieux maître. Vous m’excuserez, mais j’ai d’autres menues activités à gérer. » Le physicien convoqua ses assistants pendant que le stagiaire et la collaboratrice s’éclipsaient en échangeant un regard complice.
Afficher en entierMick fit asseoir Hubert Klein et le nain Victor dans des fauteuils de cuir profonds et s’installa derrière sa monumentale table de travail. L’un de ses assistants passa des cigares, qui furent refusés, et des cafés, qui furent acceptés. Victor et Mick parlaient en aparté tandis qu’Hubert, tendu, attendait la suite avec impatience. Finalement, Mick se gratta la gorge et se tourna vers Klein. « J’ai un souci, Hubert. » Il fit une pause théâtrale avant d’assener :
« Dieu ne me dit pas tout. »
Il se tut et le silence s’installa. Hubert se demandait maintenant si Mick ne se moquait pas de lui. Mais celui-ci reprit : « Depuis la nuit des temps, mon empire s’étend sur toute cette planète. Dieu, quant à lui, règne sur tout l’Univers.
- C’est en effet ce que l’on m’a appris dans mon enfance », confirma courtoisement Hubert. Mick reprit : « Oui, bien sûr, et je ne lui conteste pas l’ordre des choses ; après tout, Il en est le Père fondateur et nous sommes tous ses créatures. »
Il marqua une pause. « Pourtant la Terre est un bien petit royaume, en ces temps de globalisation galopante ; mes possibilités de croissance sont bien minces, mon économie s’essouffle. Non pas que je m’ennuie, car les humains me contentent jour après jour par les turpitudes abjectes dont ils sont capables. Mais voyez-vous Hubert, j’ai de bonnes raisons de penser que Dieu me dissimule des royaumes qui me reviennent de droit.
- D’autres Terres, ailleurs dans l’Univers ?
- En effet, d’autres mondes que cette Terre. Pire, Hubert, des mondes vierges de tout Mal, puisqu’ils me sont refusés.
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