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La tendance réformatrice, la plus ancienne, est républicaine. Lancée par Maria Deraismes et Léon Richer, elle se préoccupe surtout de l’éducation des filles et de l’égalité des droits civils. Elle demande la réforme du Code Napoléon. Hubertine Auclert introduit, elle, les droits politiques des femmes. Le suffrage et l’éligibilité des femmes permettraient, pense-t-elle, d’accomplir toutes les réformes nécessaires. Ses méthodes sont audacieuses : grève des impôts car « qui ne vote pas ne paie pas », manifestation pour le 14 juillet à la Bastille avec des militantes vêtues de noir, en deuil de la République qui bafoue leurs droits. Mais l’idée que les femmes pourraient voter semble encore grotesque, y compris pour des féministes estimant que les Françaises ne sont pas encore prêtes.

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L’histoire des féminismes se joue à la fois sur la scène internationale et au niveau national. Au XIXe siècle, les idées politiques traversent les frontières. Les textes philosophiques, les romans et le théâtre à thèse sont traduits. La presse française est attentive aux initiatives féministes à l’étranger : les premières, les faits insolites, les réformes juridiques… À la fin du XIXe siècle commence une longue série de congrès internationaux qui dotent les féministes d’un corpus commun. Des associations internationales avec des branches nationales font du féminisme un courant transnational de toute première importance, comparable à la nébuleuse des associations pacifistes.

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Au XIXe siècle, le silence n’est jamais total et alterne avec des explosions de paroles et d’écrits en faveur des droits des femmes, au rythme des révolutions et des phases les plus libérales des différents régimes qui se succèdent (début des années 1830, révolution de 1848, fin du Second Empire). Pour l’historienne Michelle Perrot, il s’agit d’un « féminisme des brèches ».

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Que l’on fasse naître le féminisme dans les années 1960 est aussi à interroger. Il y a certes un renouveau du militantisme, au sein du Planning familial, ou du Mouvement démocratique féminin, mais qui a peu à voir avec l’explosion de l’après-68. Ce qui marque les esprits n’est pas le mouvement militant, mais des faits socioculturels tels que l’augmentation du travail salarié, la pilule ou la minijupe.

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Plusieurs explications peuvent être avancées. Le caractère spectaculaire du MLF retient la lumière des projecteurs, incarne une époque, celle de la « libération sexuelle ». Les ombres sépia des suffragettes 1900 s’effacent, laissant la place aux couleurs des « femmes en mouvement » des années 1970. La mémoire collective, institutionnelle, n’est d’aucun secours : le Panthéon, les noms de rue ou d’établissements scolaires ignorent les héroïnes des premiers temps de la révolte. Les manuels d’histoire du secondaire et du supérieur également. Les progrès dans ce domaine sont très récents ; le féminisme est en train de devenir un objet d’histoire et d’investissement mémoriel plus légitime.

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Nous qui sommes sans passé, les femmes

Nous qui n’avons pas d’histoire

Depuis la nuit des temps, les femmes

Nous sommes le continent noir.

Hymne des femmes chanté depuis les années 1970

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Alexandre Dumas-fils, L’Homme-Femme, 1872

Les féministes, passez-moi ce néologisme, disent, à très bonnes intentions d’ailleurs : tout le mal vient de ce qu’on ne veut pas reconnaître que la femme est l’égale de l’homme et qu’il faut lui donner la même éducation et les mêmes droits qu’à l’homme ; l’homme abuse de sa force, etc., etc. Vous savez le reste. Nous nous permettrons de répondre aux féministes que ce qu’ils disent là n’a aucun sens. La femme n’est pas une valeur égale, supérieure ou inférieure à l’homme, elle est une valeur d’un autre genre, comme elle est un être d’une autre forme et d’une autre fonction. La preuve qu’elle n’est pas aussi forte que l’homme, c’est qu’elle se plaint toujours de ce que l’homme est plus fort qu’elle ; or, si la nature a donné la force à l’homme, c’est pour qu’il s’en serve, comme il doit se servir de tous les dons qu’il a reçus pour l’œuvre qu’il a à faire. En effet, un des premiers usages que le masculin a fait de sa force a été d’enfermer et de subordonner le plus possible le féminin, dont il a besoin dans de certains cas, s’étant aperçu qu’il lui en coûte cher, à lui masculin, quand ce féminin est en liberté, même dans un paradis. […]

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Qu’est-ce que le féminisme ? Si la définition en était simple et connue de tous, ce livre serait inutile. Les idées reçues commencent avec le mot lui-même, souvent mal compris. Il serait vain de masquer les ambivalences, les polémiques, les transformations que le féminisme a connues au cours du temps. Et même dommage car il s’agit d’une histoire passionnée, passionnante et trop méconnue.

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Au moment d’entreprendre l’immense tâche qui s’ouvre à nous, nous nous attendons à une somme non négligeable de malentendus, de représentations erronées, et de moqueries.

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