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Extrait ajouté par bookemixer 2017-01-04T05:35:45+01:00

La philosophie du Tao et le Lao-tseu

L'Un et le multiple : l'apologue de la brebis égarée

Il est d'usage, lorsque l'on doit présenter à des lecteurs des conceptions philosophiques appartenant à une autre civilisation dont ils sont peu familiers, de partir d'un exposé général des principales notions, quitte à entrer par la suite dans le détail ; c'est tout au moins de cette façon qu'ont procédé jusqu'ici tous les spécialistes quand il s'est agi d'expliquer à des néophytes tel ou tel aspect ou courant de la pensée chinoise - confucianisme, légisme, monisme ou taoïsme. Mais on peut se demander si pour ce dernier la démarche est appropriée ; j'ai bien peur qu'à adopter ce mode d'exposition, on risque de laisser échapper ce qui en constitue l'essence, à en juger tout au moins par le sentiment de frustration que m'ont toujours laissé toutes les études générales sur le taoïsme que j'ai pu lire à ce jour, quelque remarquables que puissent être leurs auteurs par ailleurs. Sans doute cela tient-il à la nature toute particulière du Tao et du courant de pensée qui se l'est donné pour objet de réflexion. On pourrait dire du Tao ce que Dante dit de la langue italienne : telle la panthère odorante, son parfum est partout et son gîte nulle part. On trouve du taoïsme plus ou moins concentré chez tous les philosophes de l'antiquité chinoise, mais aucun n'est à proprement parler «taoïste» dans la mesure où il n'existe ni école ni doctrine taoïstes constituées avant la fin du IIe siècle de notre ère, époque où apparaît la secte des Maîtres célestes. Tout au plus peut-on retracer d'improbables filiations et déceler des affinités vagues entre certains penseurs et certains écrits, souvent anonymes ou apocryphes. Quant au Tao, dont tous les philosophes anciens se réclament peu ou prou, c'est une notion si contradictoire et si évanescente qu'elle décourage toute tentative de définition. Mieux, elle est posée, dans les œuvres qui constitueront rétroactivement le canon taoïste, comme échappant, par nature, à toute caractérisation. Le Tchouang-tseu, par la bouche d'une de ses figures allégoriques, Sans Commencement, prononcera ce jugement sans appel : «Le Tao ne peut être entendu : ce qui s'entend n'est pas lui ; le Tao ne peut être perçu : ce qui se voit n'est pas lui ; le Tao ne peut être énoncé : ce qui s'énonce n'est pas lui.» Et d'en donner la raison : «Ce qui donne forme aux formes est sans forme. Le Tao ne répond à aucun nom.»

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