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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:39:56+01:00

C'est ainsi que chacun rêve, à un moment ou à un autre, d'être un général d'armée alors qu'il n'est qu'un fuyard d'arrière-garde.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:39:45+01:00

Passer des fantômes de la foi aux spectres de la raison, c'est simplement changer de cellule.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:39:29+01:00

Comme un homme qui tenterait, de très haut, de distinguer les êtres vivants dans une vallée, ainsi je me contemple en moi-même depuis un sommet et je suis, malgré tout, un paysage confus et indistinct.

C'est durant ces heures où s'ouvre un abîme dans mon âme que le plus petit détail vient m'accabler, comme une lettre d'adieu. Je me sens perpétuellement sur le point de m'éveiller, je me subis comme l'enveloppe de moi-même, dans un étouffement de conclusions. Je crierais de bon cœur, si mon cri pouvait parvenir quelque part. Mais je suis plongé dans un sommeil profond, qui se déplace de certaines sensations vers d'autres comme un cortège de nuages. [...]

On dirait que je cherche, à tâtons, un objet caché je ne sais où, et dont personne ne m'a dit ce qu'il était.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:39:16+01:00

La vie entière de l'âme humaine est mouvement dans la pénombre. Nous vivons dans le clair-obscur de la conscience, sans jamais nous trouver en accord avec ce que nous sommes, ou supposons être. Les meilleurs d'entre nous abritent la vanité de quelque chose, et il y a une erreur d'angle dont nous ignorons la valeur.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:38:55+01:00

Nous attribuons généralement à nos idées sur l'inconnu la couleur de nos conceptions sur le connu : si nous appelons la mort un sommeil, c'est qu'elle ressemble, du dehors, à un sommeil ; si nous appelons la mort une vie nouvelle, c'est qu'elle paraît être une chose différente de la vie. C'est grâce à ces petits malentendus avec le réel que nous construisons nos croyances, nos espoirs — et nous vivons de croûtes de pain baptisées gâteaux, comme font les enfants pauvres qui jouent à être heureux.

Mais il en va ainsi de la vie entière ; tout au moins de ce système de vie particulier qu'on appelle, en général, civilisation. La civilisation consiste à donner à quelque chose un nom qui ne lui convient pas, et à rêver ensuite sur le résultat. Et le nom, qui est faux, et le rêve, qui est vrai, créent réellement une réalité nouvelle. L'objet devient réellement différent, parce que nous l'avons, nous, rendu différent. Nous manufacturons des réalités. La matière première demeure toujours la même, mais la forme, donnée par l'art, l'empêche en fait de demeurer la même. Une table de pin est bien du pin, mais c'est également une table. C'est à la table que nous nous asseyons, et non pas au tronc du pin. Un amour est un instinct sexuel ; malgré tout, nous n'aimons pas avec notre instinct sexuel, mais en supposant un autre sentiment. Et cette supposition elle-même est déjà, en effet, un autre sentiment.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:38:43+01:00

Devant moi passe un papillon

Et pour la première fois dans l’Univers je remarque

Que les papillons n’ont ni couleur ni mouvement,

Tout de même que les fleurs n’ont ni parfum ni couleur.

C’est la couleur qui est colorée dans les ailes du papillon,

Dans le mouvement, c’est le mouvement qui se meut,

C’est le parfum qui est parfumé dans le parfum de la fleur.

Le papillon n’est qu’un papillon

Et la fleur n’est qu’une fleur.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:38:27+01:00

N'oublions jamais de détester ceux qui jouissent, simplement parce qu'ils jouissent, de mépriser les gens gais, parce que nous ne savons pas, nous, partager leur gaieté... Ce dédain factice, cette haine de médiocre ne sont que le piédestal grossier, souillé de la terre où il s'élève, sur lequel se dresse, unique et altière, la statue de notre Ennui, figure sombre dont la face se nimbe, en secret, d'un sourire impénétrable.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:38:15+01:00

Il est humain de vouloir ce qui nous est nécessaire, et il est humain aussi de désirer, non ce qui nous est nécessaire, mais ce que nous trouvons désirable. Ce qui est maladif, c'est de désirer avec la même intensité le nécessaire et le désirable, et de souffrir de son manque de perfection comme on souffrirait du manque de pain. Le mal romantique, le voilà: c'est vouloir la lune tout comme s'il existait un moyen de l'obtenir.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:37:57+01:00

Que les Dieux, s'ils veulent se montrer justes dans leur injustice, nous gardent nos rêves, même irréalisables, et nous donnent de bons rêves, même médiocres. [...] Chacun de nos rêves est toujours le même rêve, puisque ce ne sont que des rêves. Que les Dieux me changent mes rêves, mais non pas le don de rêver. [...]

Pauvres demi-dieux d'arrière-boutiques, qui se taillent des empires à coup de belles phrases et de nobles desseins, mais qui ont besoin d'argent pour le vivre et le couvert ! [...] C'est ainsi que chacun rêve, à un moment ou à un autre, d'être un général d'armée, alors qu'il n'est que fuyard d'arrière-garde. [...] Ces gens-là sont heureux, parce qu'il leur a été donné le rêve mensonger de l'imbécillité.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:37:45+01:00

Chaque fois que mes desseins se sont élevés, sous l'influence de mes rêves, au-dessus du niveau de me vie quotidienne, et que, pour un instant, je me suis cru dans les hauteurs, comme l'enfant en haut de sa balançoire — chaque fois j'ai dû, tout comme lui, redescendre au niveau du jardin public et reconnaître ma défaite. [...]

Je suppose que la plupart des gens, croisés au hasard des rues, emportent eux aussi [...] un même élan vers cette guerre inutile d'une armée sans bannières. Et eux tous [...] doivent connaître, comme moi, la grande, la sordide défaite, [...] une défaite minable et boutiquière.

Ils ont tous, comme moi, une âme exaltée et triste. [...] Ils ont tous, comme moi, leur avenir derrière eux.

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