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Extrait ajouté par anonyme 2013-05-02T11:37:09+02:00

Tu n’es pas à ta place ici…

Paige Culver sentit un picotement lui parcourir la nuque et elle frissonna. Elle jeta un regard circulaire sur la pièce exiguë et sans fenêtre qui lui servait de bureau pour s’assurer qu’elle était bien seule.

L’abat‑jour de verre de la lampe diffusait une lueur verdâtre qui ne suffisait pas à dissiper les ombres accrochées aux murs de briques usées par l’âge.

Tu n’as rien à faire ici…

Cette voix irréelle ne pouvait être que le fruit de son imagination. A moins que ce ne soit sa propre voix exprimant les doutes qui n’avaient cessé de l’assaillir depuis le moment même où elle avait acheté l’Underground.

Elle, une avocate, que connaissait‑elle à la façon de diriger une boîte de nuit?

En réalité elle n’était plus avocate. Du moins n’exerçait‑elle plus dans un cabinet d’avocats. C’est pour cette raison qu’elle avait acheté ce club qui occupait tout le sous‑sol d’un immeuble de bureaux, une construction de briques traditionnelle située dans le centre de Zantrax.

Si l’on mettait de côté l’immeuble lui‑même, il n’y avait rien de traditionnel dans l’Underground.

Les pulsations de la musique qui lui parvenait depuis le bar donnèrent à Paige l’envie de quitter son bureau pour se joindre à l’action.

Elle repoussa les papiers qui s’étalaient devant elle et se leva. Elle tangua légèrement sur ses talons aiguilles, sous l’emprise du trac qui s’emparait d’elle une fois de plus.

C’était le soir de l’ouverture.

Plus exactement, de la réouverture, après le changement de propriétaire.

Et pourtant elle s’était réfugiée dans cette pièce, à l’écart des clients du club. Elle craignait de les rencontrer; allaient‑ils penser, tout comme elle le faisait elle‑même, qu’elle n’était pas à sa place ici?

— Qu’ils aillent au diable, murmura‑t‑elle, mue par ce réflexe de fierté et d’obstination dont elle était coutumière et qui irritait parfois ses proches.

Et au diable ses propres atermoiements… Il était trop tard pour reculer.

D’une main légèrement tremblante, elle aplatit quelques mèches rebelles de ses cheveux blonds.

Puis elle passa les mains sur ses hanches pour lisser sa robe de soie rouge.

Est‑ce qu’il serait là, lui? Venu pour la féliciter?

Ou peut‑être pour s’assurer de sa bonne santé mentale. Peu lui importait, du moment qu’il était à proximité, suffisamment près pour qu’elle puisse le toucher.

L’impatience la saisit et elle sortit précipitamment de son bureau, oubliant presque de fermer la porte à clé derrière elle.

Dans le couloir la musique était plus forte, les basses plus graves et plus sensuelles. Elle jeta un regard vers la porte qui séparait le couloir du bar.

Puis elle regarda de l’autre côté. Il y avait une porte dans le mur de brique au fond du couloir. Une porte qui ne menait nulle part à en croire le gérant du club. Dans ce cas, pourquoi était‑elle fermée à clé?

Tu n’es pas à ta place ici…

Décidément la voix ne pouvait être que dans sa tête, sinon comment l’aurait‑elle entendue, avec la musique à fond?

Elle frissonna de nouveau, mais cette fois c’était à cause du froid, ce n’était plus la peur.

Un instant elle pensa retourner dans le bureau pour y prendre son gilet. Elle y renonça en se disant que cela gâcherait tout l’effet de sa robe, avec ses bretelles fines et son décolleté profond.

En entrant dans le bar elle ne regretta pas sa décision, du moins en ce qui concernait le gilet. Il l’aurait fait paraître encore plus déplacée au milieu de tous ces corps évoluant sur la piste de danse.

Elle n’avait pas la minceur juvénile de ces femmes, ses formes à elle étaient plus rondes, plus pleines. Elle était plus mûre, non qu’elle soit tellement plus âgée mais elle était assurément plus expérimentée que ces filles qui flirtaient en riant.

Evidemment elles avaient nécessairement plus de vingt et un ans puisqu’on les avait laissées entrer dans le club. Mais les premières rides n’avaient pas encore fait leur apparition sur leur peau diaphane.

Mal à l’aise, Paige porta la main à son visage. Des cernes légers trahissaient ses nuits sans sommeil. Des insomnies qui n’étaient pas dues seulement à son achat impulsif…

Elle les lui devait à lui aussi…

Elle parcourut la boîte de nuit du regard.

Elle était située au sous‑sol de ce bâtiment qui datait du début du siècle. Comme ceux de son bureau, les murs extérieurs étaient en briques apparentes et, à l’intérieur, ils étaient recouverts de panneaux de bois sombres, aussi luisants que le parquet des sols.

Comme les lumières tamisées, les chandelles posées sur les tables et dans les alcôves créaient une atmosphère intime. Le stroboscope parcourait la piste de danse d’éclairs sensuels.

Elle ne vit aucun visage connu dans la foule.

Etait‑il possible qu’aucune de ses amies ne soit venue pour lui souhaiter bonne chance?

Bien sûr elle ne leur avait pas beaucoup parlé du night‑club. Elle n’avait parlé à personne de la nouvelle tournure que prenait sa vie. Même lui ne savait pas tout.

Il ne savait rien, en fait — vraiment rien du tout de cette femme… La seule chose qu’il savait c’est qu’elle était superbe.

Ben sentit les muscles de son abdomen se contracter en la regardant évoluer dans le bar, aussi brillante et mouvante qu’une flamme. Il fendit la foule dans son sillage. Sa robe rouge et sa chevelure dorée la démarquaient des autres, avec leurs vêtements sombres et leurs intentions plus sombres encore.

Elle n’était pas à sa place ici… à tant d’égards.

— Hé…

Ignorant les voix qui l’appelaient et les mains qui se tendaient vers lui, il se glissa dans la foule à sa suite.

Elle tourna la tête et regarda derrière elle, comme si elle sentait sa présence.

Depuis le premier jour où ils s’étaient rencontrés, ils avaient toujours éprouvé cette conscience étrange de la présence de l’autre.

Pourtant, elle continua à avancer.

Il était séduit par le balancement de ses hanches, tandis qu’elle se déplaçait dans la foule des clients du club. Il désirait lui parler.Qui essayait‑il de tromper? Il la désirait, elle. Point final.

Il finit par la rattraper près du bar comme elle s’y appuyait pour passer commande au barman.

Alors il se pencha contre elle et passa les mains sur la courbe de ses hanches. La peau de ses paumes frémit en réaction à la chaleur de sa chair sous la soie.

Il aurait voulu que la soie disparaisse, que la foule disparaisse. Il voulait qu’il n’y ait plus qu’elle et lui, peau contre peau.

Paige frissonna en dépit de la chaleur de ce contact et de celle qui régnait dans le club. L’excitation et… l’anticipation accélérèrent le rythme des battements de son cœur.

— Je vais te laisser la place dans un instant, murmura‑t‑elle par‑dessus son épaule.

— Me laisser la place? lui chuchota‑t‑il à l’oreille de sa voix rauque.

La chaleur de son souffle lui fit dresser les cheveux sur la nuque et elle hocha la tête.

— Pour que tu puisses commander ton verre gratuit.

— Un verre gratuit?

— Spécial ouverture, expliqua‑t‑elle. La première consommation est offerte par la maison.

— Et si je ne veux pas boire?

Elle pencha la tête pour planter son regard dans le sien. Il la dévisagea attentivement de ses grands yeux sombres. Ses cheveux étaient aussi noirs que ses pupilles. Il les portait courts, mais pas au point qu’elle ne puisse y passer les doigts pour en apprécier la douceur.

— Y a‑t‑il autre chose qui… te ferait plaisir, dit‑elle en passant la pointe de sa langue sur sa lèvre inférieure.

Du bout des doigts il exerça une douce pression sur ses hanches.

— Je voudrais la spécialité de la maison.

— Je n’ai pas dit ce que c’était, lui rappela‑t‑elle avec un sourire enjôleur.

— Je sais déjà ce que c’est, dit‑il sans détacher les yeux de son visage.

Paige ne put retenir le flot de tristesse qui vint l’envahir en effaçant son sourire.

Elle aurait tellement voulu pouvoir le croire… mais elle savait à quoi s’en tenir.

Si seulement elle avait pu le connaître mieux…

Mais ils étaient des étrangers l’un pour l’autre.

Elle se détourna du bar et passa brusquement devant lui. Il l’attrapa par le poignet, mais elle se libéra et disparut dans la foule. Quelques protestations s’élevèrent, tandis qu’elle bousculait certaines personnes dans sa hâte. Elle voulait lui échapper, mais aussi échapper à cette voix dans sa tête qui la poursuivit jusque dans son bureau.

Tu n’es pas à ta place ici…

D’une main qui tremblait, Paige prit ses clés dans sa petite pochette pailletée. Le cliquetis résonna dans le couloir. Elle jeta un coup d’œil vers l’étrange porte fermée à clé.

La voix n’était peut‑être pas dans sa tête, après tout?Peut‑être venait‑elle de derrière cette porte? Cette porte qui était censée ne mener nulle part?

Ses jambes se mirent à trembler tandis qu’elle passait sans s’arrêter devant la porte de son bureau et continuait vers le fond du couloir — vers la porte blindée. Comme elle n’en était plus qu’à quelques mètres, elle sentit un souffle d’air froid passer à travers l’acier.

Son cœur s’arrêta de battre et elle frissonna.

Soudain des bras se refermèrent sur elle, et un corps ferme et chaud se pressa contre son dos.

Elle hurla.

— Personne ne peut t’entendre ici, surtout avec cette musique…, glissa‑t‑il à son oreille d’une voix profonde en lui caressant le lobe de ses lèvres.

Malgré les battements désordonnés de son cœur, elle ne put réprimer un sourire.

— C’est une menace?

— Un avertissement tout au plus…

Il l’avait déjà avertie par le passé, mais elle n’en avait pas tenu compte.

Mais le passé était le passé.

Maintenant elle était plus âgée et plus sage. Elle savait que cet homme était le dernier auquel elle devait s’attacher.

Et malgré cela, au lieu de le repousser elle se retourna dans ses bras.

Il la dépassait d’une tête, et ses larges épaules étiraient les coutures de son pull noir.

Il était vêtu de noir de la tête aux pieds : chaussures noires, pantalon noir et ce pull aux manches relevées jusqu’aux coudes. On aurait pu le prendre pour un rat d’hôtel ou un maniaque qui suit les femmes.

Elle aurait dû être effrayée, et elle l’était en partie; son estomac se serrait en pensant au danger que représentait cet homme et à ce qu’elle s’apprêtait à faire.

Mais elle s’en fichait.

Elle leva les mains et les posa sur ses pectoraux bien dessinés. Elle sentit sa chaleur et les battements rapides de son cœur à travers la finesse du cachemire.

— Tu ne suis aucun conseil, dit‑il avec un soupir résigné, alors même que ses yeux sombres brûlaient de désir. Tu n’entends rien de ce que je te dis…

— Tu me parles? dit‑elle sur le ton de la plaisanterie.

Mais son scepticisme n’était pas feint.

Elle vit un léger sourire s’afficher sur ses lèvres pleines et sensuelles.

— A quoi bon? Tu n’écoutes jamais, poursuivit‑il.

Elle haussa légèrement les épaules, ce qui eut pour effet d’attirer son regard vers la peau exposée par le décolleté de son corsage. Elle vit ses yeux s’assombrir tandis que ses pupilles se dilataient.

La gorge serrée par le désir, elle murmura :

— Ça ne sert à rien de parler…

Elle ne voulait ni parler, ni écouter, ni penser. Elle voulait que le flux de la passion qui battait dans ses veines vienne noyer la voix dans sa tête et les doutes qui la taraudaient — pas seulement en ce qui concernait son acquisition de ce club, mais aussi le concernant lui.

Il relâcha la pression qu’il exerçait sur sa taille, mais avant qu’il ne puisse reculer, elle l’agrippa par les épaules.

Elle leva le visage vers lui.

Pour qu’il l’embrasse.

Au lieu d’incliner son visage vers le sien, il secoua la tête. Puis il lui immobilisa les poignets et la repoussa loin de lui. Il jeta un regard au‑dessus de sa tête, vers la porte en acier, et un frisson secoua son corps ferme et musclé.

— Pas ici.

— Tu… tu éprouves la même chose que moi? demanda‑t‑elle.

— Je sais qu’il y a quelque chose entre nous, dit‑il en un soupir désespéré, même si je le refuse…

— Je le refuse moi aussi, insista‑t‑elle, alors que sa peau s’embrasait de désir pour lui.

Elle dégagea ses poignets de son emprise et fouilla de nouveau dans son sac à la recherche de ses clés.

Elle fit tourner la clé dans la serrure et tourna la poignée pour ouvrir la porte de son bureau.

Tout comme il l’avait fait derrière le bar, il posa les mains fermement sur ses hanches. Puis il la poussa dans l’embrasure de la porte pour la faire entrer dans la pièce et referma à clé derrière eux. Les enfermant dans la petite pièce sans fenêtre. Seuls.

L’excitation fit battre son pouls plus vite, mais son orgueil, piqué au vif, modéra cette excitation.

— Je croyais que tu ne voulais pas… que tu ne voulais plus… de moi…

Il s’appuya contre la porte, les bras croisés sur sa poitrine musclée.

— Tu vois, tu n’écoutes jamais, soupira‑t‑il une fois de plus. Je n’ai jamais dit que je ne voulais plus de toi.

— Mais tu ne veux plus avoir envie de moi.

Elle l’avait écouté en fin de compte. Quel dommage qu’il ne lui ait pas parlé plus tôt!

— C’est trop compliqué, Pai…

— Chut, le coupa‑t‑elle, se souvenant qu’elle ne voulait plus ni parler ni écouter. Tu ne connais pas mon nom, et je ne connais pas le tien. Nous ne sommes que des étrangers qui viennent de se rencontrer dans un bar.

— C’est le jeu auquel nous jouons, cette fois‑ci?

Ce n’était pas un jeu, pas réellement.

— Nous sommes des étrangers, répéta‑t‑elle.

— Toi non plus tu ne veux pas de moi, fit‑il remarquer, sinon tu ne te serais pas sauvée là‑bas, au bar. Tu as failli me renverser tellement tu étais pressée de me fuir.

Il secoua la tête et fit claquer sa langue sur ses dents.

— Ce n’est pas une façon très sympathique de traiter tes clients, reprit‑il.

— Parce que tu es un client? demanda‑t‑elle en réprimant un sourire.

Il leva ses sourcils noirs.

— Peut‑être pas, en effet, grogna‑t‑il d’une voix rauque et grave. Je n’ai pas réclamé ma consommation gratuite.

— Et pourquoi pas? demanda‑t‑elle en s’appuyant sur le bord de son bureau.

Ses genoux tremblaient. Elle se dit que c’était à cause de ses talons aiguilles. Elle avait perdu l’habitude d’en porter.

— Tu ne sais pas ce que tu veux? reprit‑elle.

— Ça n’a jamais été un problème pour moi, dit‑il avec insistance en s’éloignant de la porte pour se diriger vers elle.

Elle ne releva pas l’allusion parce qu’elle savait qu’il avait tort. Elle savait exactement ce qu’elle voulait. Elle le voulait lui. Plus près. Suffisamment près pour pouvoir le toucher.

— Je sais très bien ce que je veux, dit‑il en refermant les mains sur ses épaules nues.

Ses doigts jouèrent avec les fines bretelles de sa robe.

Il voulait parler. Juste parler. Il se l’était dit et répété en descendant les marches qui menaient dans la boîte de nuit.

Mais maintenant qu’il la touchait, qu’il sentait la douceur de sa peau soyeuse sous ses doigts, il ne voulait plus rien d’autre qu’elle.

Il fit glisser les bretelles de sa robe, dévoilant un peu plus de la courbe sensuelle de ses seins.

— Tu es si belle…

Elle esquissa une moue dubitative.

— Ici, peut‑être, juste entre toi et moi. Mais de l’autre côté, au milieu de ces superbes jeunes filles, c’est autre chose.

— Tu es belle, insista‑t‑il.

— Mais je ne suis plus une jeune fille.

C’était aussi le cas de la plupart de ses clientes. Mais il ne pouvait pas le lui faire remarquer sans s’embarquer dans des explications qui défiaient l’entendement.

— Tu es une femme.

Sa femme.

— Pour un type qui n’aime pas parler, je te trouve bien bavard tout à coup, dit‑elle sur un ton de reproche tout en souriant.

Joignant le geste à la parole, elle s’approcha et passa la main sous son pull. Du bout des ongles elle griffa doucement ses abdominaux.

Ben frissonna de nouveau — mais cette fois pour une bonne raison. Parce que le moindre contact avec elle déclenchait en lui un désir si violent qu’il en oubliait tout ce qui pouvait se produire dans sa vie et tout ce qui s’était passé entre eux.

Il baissa la tête vers elle.

— Paige…

— Chut…, murmura‑t‑elle en l’embrassant.

Envoûté par la douceur de ses lèvres et la chaleur de sa bouche, il sentit qu’il perdait le contrôle.

Ses mains tremblaient lorsqu’il la prit par la taille et la souleva pour la faire asseoir sur le bureau.Elle leva les jambes, fit glisser ses mollets le long de ses cuisses et les croisa autour de sa taille.

Il sentit son érection palpiter contre la fermeture Eclair de son jean. Il poussa ses hanches vers l’avant et les pressa contre les siennes. Elle s’arc‑bouta dans son étreinte — comme si rien ne les séparait, aucun vêtement… aucun secret… aucune souffrance…

Seule demeurait la passion qui traversa le corps de Ben, vibrante et impérieuse. Il ne put retenir un grognement venu du plus profond de sa gorge. Paige répondit par un gémissement tout en agrippant son pull pour le tirer vers le haut.

Il détacha avec peine ses lèvres des siennes, le temps pour elle de faire passer le cachemire par‑dessus sa tête et de le jeter au sol.

L’attache au dos de sa robe opposa quelque résistance avant qu’il ne parvienne à la dégrafer et à faire descendre la fermeture Eclair.

Il retint son souffle en découvrant son corps émergeant de son écrin de soie rouge, puis il exhala un long soupir inégal.

Elle ne portait rien sous sa robe, et ses seins, ronds et pleins, s’offraient librement à son regard éperdu.

— Bon sang, tu es de plus en plus belle.

— Et toi de plus en plus charmeur, dit‑elle en souriant comme si elle doutait de la sincérité de son compliment.

Pourtant il ne lui avait jamais menti… sauf par omission. Il y avait tant de choses qu’il avait omis de lui dire pendant toutes ces années.

Puisqu’elle ne semblait pas croire ce qu’il lui disait, il allait devoir lui prouver l’intensité de son désir par des actes. Il lui prit la tête dans les mains, s’empara de sa bouche en un baiser fougueux. Sa langue ouvrit ses lèvres et pénétra pour caresser la sienne. Elle s’arc‑bouta plus encore et du bout de ses seins frôla sa poitrine nue.

Le désir qui battait dans sa tête et dans son cœur le privait de toute pensée rationnelle. De toute pensée tout court… autre que la nécessité absolue de la posséder.

D’un ample mouvement du bras il débarrassa le dessus du bureau de tout ce qui s’y trouvait, balançant sur le sol les papiers et une tasse qui se brisa.

Mais il s’en moquait. Rien d’autre ne comptait qu’elle. Toujours elle.

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