Extraits

À nouveau, le roi gloussa.

— Les Kríe sont civilisés, pas des sauvages.

Son sourire augmenta.

— Je plaisante ! Nous sommes de véritables sauvages !

Alec le fixa, ne sachant pas vraiment quoi répondre.

— Ne t’inquiète pas.

Ses yeux luisaient.

— Tu es mon favori. Tu es en sécurité.

— Super ! marmonna-t-il.

Le cœur d'Alec battait comme un tambour. Un tambour délirant suite à un shoot de drogue dure. Nira était enceinte ? De leur bébé ? Putain de merde !

Zercy sembla se calmer légèrement. Après un autre tour, il secoua la tête.

— Je ne pense pas que je veuille te voir auprès de ce mâle désormais. Tu es à moi, Alick. À moi ! Alec se tendit.

— Non, je ne le suis pas ! Zercy s’arrêta, ruminant toujours et le dévisagea.

— Tah, tu l’es ! Il hocha la tête une fois, avant de recommencer à faire les cent pas.

— Rien qu’à moi ! Foutu crétin têtu !

— Tu ne peux pas me tenir éloigné de mes hommes.

— Bien sûr que je le peux ! Je suis le roi. Mais peut-être que j’éloignerai ton Chet à la place.

— Non ! cria Alec, retrouvant toute son exaspération à nouveau. Nous formons une équipe ! Nous restons collés ensemble. Peu importe la situation. Le roi lâcha un petit rire dénué d’humour, tandis qu’il poursuivait ses allées et venues.

— Ce sont tes règles, pas les miennes. Tu peux tous les garder, sauf Chet. Je ne partagerai pas ton affection, Alick. Avec personne.

— Ugh ! Alec jeta son sac de pierres.

— Tu es tellement frustrant !

Il grimpa les marches, ne portant que son collier, sa queue et son jockstrap, et lança un regard noir au roi, dégoulinant d’eau.

— Tu dis que tu as des yeux, mais possèdes-tu des putains d’oreilles ? Je t’ai dit que je ne veux pas de Chet comme ça ! Je ne suis pas attiré par ce gars ! Pas du tout ! Zercy s’arrêta brusquement. Une nouvelle colère faisant flamboyer ses yeux.

— Alors explique ton érection, Alick ! Explique-la-moi ! Si ton Chet ne t’a pas excité, alors qui l’a fait ?

— Toi ! cria Alec. C’est toi ! Pas lui ! Je pouvais sentir tes yeux sur moi ! Surveillant chacun de mes putains de mouvements ! Cela m’a rendu fou ! Je n’arrivais pas à me concentrer ! Puis cette merde de kulaí a commencé à faire effet ! Me faisant croire que je luttais contre toi – que c’était toi dans cette arène ! Que c’était tes mains qui se trouvaient partout sur moi ! Pas les siennes ! Zercy le dévisagea, les lèvres entrouvertes. Il était clairement en état de choc. Un instant plus tard cependant, il sortit de son état éberlué.

— Tu mens encore. Tu ne me désires pas de cette façon. Alec dansa d’un pied sur l’autre. Puis se racla la gorge.

— Je n’en ai pas envie… mais c’est le cas. Une petite étincelle scintilla dans les prunelles dorées du roi. Comme un petit éclair timide d’espoir.

— Prouve-le ! Touche-moi. Il indiqua son torse.

— Touche-moi et je saurai alors si tu dis la vérité.

— Dois-tu vraiment m’attacher ? demanda Alec, en s’exécutant.

— Tah. Avec cela les mouvements sont limités. Très pratique.

— Pour toi ! murmura-t-il. Il s’avère que j’aime pouvoir bouger librement.

— Tah. Tout comme moi. Au moins, l’un d’entre nous sera heureux.

Ricanant, Sirus positionna les bras d’Alec à ses côtés, puis il saisit ses poignets et ses biceps qu’il accrocha.

— Hmm… Pas exactement.

Airis visa la tête de Garret.

— Je pense que nous aimerions que vous restiez.

— Fils de pute ! jura Helix.

Les dekdónni dénudèrent leurs crocs.

Bordel de merde ! pensa Garret. Pas encore !

Sirus la renifla et sourit.

Alec le dévisagea. Vraiment ? Ils étaient assez avancés pour posséder leur propre putain de langage, pourtant ils ne pouvaient pas résister à sentir la pisse comme s’il s’agissait d’une pizza ?