Extraits

"Certains concitoyens étaient avides de dénoncer des personnes suspectes à la police ou directement à la Gestapo. Ni l'évolution négative de la guerre ni les bombardements incessants qui avaient miné le moral de la population n'y changeaient quelque chose. Bien au contraire : même si les partisans de Hitler devaient maintenant envisager la fin prochaine de la dictature nationale-socialiste, ils continuaient de moucharder pour régler leurs comptes personnels. Le dos au mur, les derniers fidèles du régime se montraient dangereux. Le moindre doute sur la victoire finale était considéré comme du défaitisme, ce qui était passible de la peine de mort. Après l'attentat raté contre Hitler, des personnes avaient été arrêtées parce qu'elles avaient osé dire "dommage" à voix haute."

"Camp de concentration Auschwitz II, près de Birkenau, jeudi 18 janvier 1945

Depuis sa rencontre avec Hitler, il savait que la guerre ne pouvait plus être gagnée. Mais ce n'était pas le moment de réfléchir à ce revirement de fortune inattendu. Sa valide coincée sous le bras, Hauser marchait d'un pas précipité le long des barbelés. L'air glacial lui brûlait les poumons."