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Extrait

Extrait ajouté par estelas 2017-09-05T00:50:20+02:00

Je sors en titubant, la brume s’est encore épaissie, je dévale tant bien que mal les ruelles qui s’enchaînent. J’arrive sur le Pont-Vieux qui enjambe l’Orb, en contrebas du centre-ville. Une fine couche de glace recouvre l’eau, le pont n’est pas bien haut, mais si je me jette maintenant je sais que le froid me tétanisera et que je me noierais, englouti par le néant. Je n’ai pas la force de voir tous mes biens saisis, d’assumer l’échec qui est le mien et le déshonneur que je devrais porter comme une seconde peau. Je suis attiré par ce gouffre, je ne vois aucune autre issue. Assis sur le muret, je suis prêt à me lancer quand une voix surgit de nulle part :

— Charles De Monse ?

Qui ose me déranger en cet instant solennel du dernier adieu à moi-même ? Même mon suicide ne m’appartient plus.

Je me retourne pour faire face à une ombre noire qui s’avance dans le brouillard, le pas est lent mais assuré, la silhouette féminine est élancée. Les traits m’apparaissent plus nettement maintenant, sous le chapeau, un visage fin d’une trentaine d’années, un long manteau est posé sur une paire d’épaules légèrement dénudée, la robe en soie sombre est agrémentée de dentelle noire. Ses yeux d’une noirceur extrême plongent dans les miens comme s’ils voulaient pénétrer les tréfonds de mon âme. Ses cheveux roux sont noués en un élégant chignon. Sa peau pâle laisse ressortir quelques taches de rousseur. Elle est d’une rare beauté.

— Voici une heure bien inhabituelle pour un bain glacé, dit-elle d’un ton ironique.

— Je ne crois pas vous connaître et je vous invite à continuer votre route.

Mon ton est tranchant tout en restant courtois, mais cela ne semble guère dissuader l’inconnue de continuer la conversation.

— Je t’invite moi aussi à continuer ton chemin. Je pense que rien ne justifie un tel désespoir.

— Vous ne savez rien de ma situation, laissez-moi !

— Et toi tu ignores quels autres choix s’offrent à toi. Tu sens le mauvais vin à plein nez ! Passe donc me voir demain soir, nous discuterons et ensuite tu pourras toujours mettre un terme à ton existence si ce que je te propose ne te convient pas. Tu n’es plus à quelques heures près n’est-ce pas ?

— Qui êtes-vous ?

— Je m’appelle Madies Jousse, et il semble que je sois ton issue de secours.

— Je ne comprends pas.

— Inutile d’essayer de comprendre. Cuve ton vin, prend un bain, repose-toi et rejoins-moi à la tombée de la prochaine nuit. J’habite la villa Rivaldi. Je t’expliquerais tout ce que tu as à savoir.

Continuant son chemin, je la vois s’enfoncer dans la brume puis disparaître comme dans un songe. Ma tête tournoie, mon esprit s’égare, la terre se dérobe sous mes pieds, je ne peux lutter davantage, je m’effondre au sol et sombre dans les ténèbres.

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